14 sept. 2007

François Bayrou au Grand Journal de Canal+


Invité de l'émission du Grand Journal de Canal + mardi 11 septembre, le président de l'UDF-Modem Francois Bayrou n’a pas mâché ses critiques envers le Président de la République.

L'ouverture, un"débauchage"

Commentant la politique d'ouverture du président de la République, François Bayrou, qui a beaucoup prôné le rassemblement lors de la campagne présidentielle, a évoqué un "débauchage". "Nicolas Sarkozy a cherché à prendre des gens du parti socialiste pour mettre le parti socialiste en difficulté. Ce n'est pas ce que j'aurais fait. Moi j'aurais invité les mouvements politiques démocratiques à s'asseoir autour de la table pour regarder de quelle manière on pouvait ensemble traiter, ou en tout cas discuter, les problèmes qui se posent" au pays, a-t-il dit.

Interrogé sur l'éventualité d'une proposition de Nicolas Sarkozy concernant une commission ou un ministère, François Bayrou a répondu "c'est possible", tout en laissant entendre qu'il n'était pas intéressé.

"Il aime la société de l'argent roi"

Jugeant Nicolas Sarkozy "très actif" et sachant "très bien mettre en scène son action", François Bayrou s'est néanmoins déclaré "beaucoup plus éloigné" des "valeurs et choix qui sont les siens". "Il aime la société de l'argent roi", a-t-il dit. Et d'ajouter : "Il est fasciné par l'Amérique".
En référence au "paquet fiscal", il a aussi désapprouvé "le fait que la première décision du gouvernement soit d'aller apporter 15 milliards d'euros aux plus favorisés dans notre pays".
"Le jour va venir où on va demander des sacrifices à tout le monde, et ce jour-là, les gens répondront que les sacrifices, il faudrait qu'ils soient équitablement répartis", a-t-il dit.

"Il y a un problème de justice, d'équité"

Sur la réforme des régimes spéciaux, François Bayrou a estimé qu'il fallait des "négociations", tout en souhaitant "qu'on mette tout sur la table en matière de retraites".
"On a un problème parce que les retraites, bientôt, ne vont plus être financées, et pas seulement les retraites des régimes spéciaux, c'est même une petite part de ce déficit énorme qu'on va avoir", a-t-il déclaré.
"Deuxièmement, il y a un problème de justice, d'équité", a-t-il ajouté.
Concernant les régimes spéciaux, "il faudra bien qu'il y ait des négociations sur ce sujet, et une négociation ne peut pas être bouclée à l'avance", a ajouté le leader centriste.
"Deuxième chose, si vraiment c'est l'équité et la justice qu'on cherche, pourquoi on s'arrête aux entreprises publiques et à la fonction publique?", a-t-il demandé.
"Je suis pour qu'on mette tout sur la table en matière de retraites et qu'on regarde ce qui est juste dans tout ça, et notamment comment on peut faire pour ceux qui ont les métiers les plus pénibles, ceux qui sont dans le bâtiment, sur les toits", a-t-il ajouté.
"Je suis pour une remise à plat du sujet, pour qu'on regarde comment on peut le financer et comment ça peut être juste", a-t-il conclu

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