Lors du dernier conseil municipal il a été question du projet d'implantation d'une usine de méthanisation sur la commune. Ce projet est l’œuvre du SYCTOM ( Syndicat francilien des ordures ménagères). Il s'agit de traiter les ordures biologiques (susceptibles de fermenter) au moyen de bactéries afin que les produits de leur fermentation, méthane et compost, puissent être valorisés. Le SYCTOM exploite déjà d'un centre de tri de déchet sur la commune au bas pays.
Sur le principe on ne peut qu'être favorable à un tel procédé industriel.
Cependant elle soulève quelques interrogations, voire des inquiétudes, notamment des riverains du site :
Une usine de ce type, qui traitera 340 000 tonnes de déchets putrescibles par an, est centrée autour de silos dans lesquels seront stockés les ordures en cours de fermentation. Ces silos devraient avoir une hauteur de 20 à 30 m (soit un immeuble de 8 à 10 étages). Il est probable qu'ils seront surmonté d'une torchère (petite flamme qui brûle en permanence) pour réguler la pression intérieure. On nous rassure sur la haute qualité environnementale de l’aménagement du site, en clair un habillage paysager, soyons donc tranquillisés !
L'approvisionnement :
Selon le SYCTOM, l'usine est destinée à traiter les déchets de la ville de Paris pour l'essentiel, aucune collecte sélective n'étant prévue et, seule les matières fermentescibles déchets de cuisine, de jardin … ) étant traitées, l'approvisionnement se fera donc à partir des services espaces verts de la ville de Paris, des cantines et autres restauration collective, des grandes surfaces pour leurs invendus et des industries de transformation d'aliments.
Le SYCTOM assure que le traitement ne génère qu'une "faible gène olfactive", mais il ne s'agit que des nuisances dues à la fermentation pas aux approvisionnement ni à la gestion ni aux évacuations des compost et déchets ultimes. Les habitants des bas pays qui savent ce qu'est une « gène olfactive » puisqu’ils en jouissent chaque jour, apprécieront.
L'acheminement :
Les déchets seront collectés par camions, puis pour une partie d'entre eux, transbordés sur des péniches qui via le canal de l’ Ourcq accosteront dans un port prévu à cet effet pour alimenter l'usine au moyen d'un tapis roulant aérien. L'autre partie arrivera directement par camion. Nous ne connaissons pas encore la répartition prévue par mode de transport, mais la capacité ducanal est limitée d'autant plus que d'autres type d'utilisation sont prévues, comme le transport de passagers, de touristes, le fret de marchandises ...
La valorisation :
Théoriquement deux sous produits ressortent donc de ce processus, le méthane et le compost.
Le méthane peut être brûlé pour faire de l'électricité, il peut être aussi injecté dans les conduites de gaz de ville. Le compost peut être vendu à des agriculteurs comme engrais. En fait la valorisation du méthane n'est pas prévue car d'une part GDF n'en veut pas dans ses tuyaux, et que d'autre part personne n'est intéressé, ni EDF, ni SUEZ à l'exploitation de petites unités de production d'électricité, quant à d'autres producteurs il faudrait que le prix de rachat d'EDF (monopole du transport de l'électricité via RTE) soit beaucoup plus élevé qu'actuellement ce qui dans le cadre de la nationalisation est utopique. Il est donc plus que probable que le méthane ainsi produit sera brûlé sur place. Quant au compost, inutilisable pour les cultures bio, tout dépendra de sa qualité, de sa teneur en métaux lourds, dioxines et autres friandises.
Tout cela est donc loin d'être idyllique.
Alors, loin de nous opposer à cette implantation, il serait bon de savoir qui rend service à qui dans cette histoire. Est-ce Romainville qui rend service à l'île de France en général et à la ville de Paris en particulier ou l'inverse ? Certes la solidarité régionale est nécessaire et il ne faut pas avoir l'attitude qui consiste à dire " ce sont des projets utiles mais pas chez moi". Il ne faut pas présenter ce choix d'implantation comme une victoire mais plutôt comme un service rendu à la collectivité. Qu'elle compensations aurons nous ? Pourquoi ne pas avoir exigé que le projet soit global, traitement plus valorisation actés dès le début ? Quelle assurance avons du rapport camion / péniche dans le transport (entrées et sorties de l'usine) ? Qu'en pensent les riverains ?
Il est assez regrettable que lors du conseil municipal aucun de ses membres n'ait soulevé la moindre interrogation comme si à l'heure du "Grenelle de l'environnement" esprit critique et écologie étaient incompatibles.
Nous demandons qu'une véritable information soit diffusée à la population, que les riverains puissent donner leur avis sur un projet qui aura des répercussions sur leur qualité de vie et sur la valeur de leur patrimoine, qu'on entende enfin l'AUTRE ROMAINVILLE
François DELBOSC pour Le Mouvement démocrate Romainvillois
Sur le principe on ne peut qu'être favorable à un tel procédé industriel.
Cependant elle soulève quelques interrogations, voire des inquiétudes, notamment des riverains du site :
Une usine de ce type, qui traitera 340 000 tonnes de déchets putrescibles par an, est centrée autour de silos dans lesquels seront stockés les ordures en cours de fermentation. Ces silos devraient avoir une hauteur de 20 à 30 m (soit un immeuble de 8 à 10 étages). Il est probable qu'ils seront surmonté d'une torchère (petite flamme qui brûle en permanence) pour réguler la pression intérieure. On nous rassure sur la haute qualité environnementale de l’aménagement du site, en clair un habillage paysager, soyons donc tranquillisés !
L'approvisionnement :
Selon le SYCTOM, l'usine est destinée à traiter les déchets de la ville de Paris pour l'essentiel, aucune collecte sélective n'étant prévue et, seule les matières fermentescibles déchets de cuisine, de jardin … ) étant traitées, l'approvisionnement se fera donc à partir des services espaces verts de la ville de Paris, des cantines et autres restauration collective, des grandes surfaces pour leurs invendus et des industries de transformation d'aliments.
Le SYCTOM assure que le traitement ne génère qu'une "faible gène olfactive", mais il ne s'agit que des nuisances dues à la fermentation pas aux approvisionnement ni à la gestion ni aux évacuations des compost et déchets ultimes. Les habitants des bas pays qui savent ce qu'est une « gène olfactive » puisqu’ils en jouissent chaque jour, apprécieront.
L'acheminement :
Les déchets seront collectés par camions, puis pour une partie d'entre eux, transbordés sur des péniches qui via le canal de l’ Ourcq accosteront dans un port prévu à cet effet pour alimenter l'usine au moyen d'un tapis roulant aérien. L'autre partie arrivera directement par camion. Nous ne connaissons pas encore la répartition prévue par mode de transport, mais la capacité ducanal est limitée d'autant plus que d'autres type d'utilisation sont prévues, comme le transport de passagers, de touristes, le fret de marchandises ...
La valorisation :
Théoriquement deux sous produits ressortent donc de ce processus, le méthane et le compost.
Le méthane peut être brûlé pour faire de l'électricité, il peut être aussi injecté dans les conduites de gaz de ville. Le compost peut être vendu à des agriculteurs comme engrais. En fait la valorisation du méthane n'est pas prévue car d'une part GDF n'en veut pas dans ses tuyaux, et que d'autre part personne n'est intéressé, ni EDF, ni SUEZ à l'exploitation de petites unités de production d'électricité, quant à d'autres producteurs il faudrait que le prix de rachat d'EDF (monopole du transport de l'électricité via RTE) soit beaucoup plus élevé qu'actuellement ce qui dans le cadre de la nationalisation est utopique. Il est donc plus que probable que le méthane ainsi produit sera brûlé sur place. Quant au compost, inutilisable pour les cultures bio, tout dépendra de sa qualité, de sa teneur en métaux lourds, dioxines et autres friandises.
Tout cela est donc loin d'être idyllique.
Alors, loin de nous opposer à cette implantation, il serait bon de savoir qui rend service à qui dans cette histoire. Est-ce Romainville qui rend service à l'île de France en général et à la ville de Paris en particulier ou l'inverse ? Certes la solidarité régionale est nécessaire et il ne faut pas avoir l'attitude qui consiste à dire " ce sont des projets utiles mais pas chez moi". Il ne faut pas présenter ce choix d'implantation comme une victoire mais plutôt comme un service rendu à la collectivité. Qu'elle compensations aurons nous ? Pourquoi ne pas avoir exigé que le projet soit global, traitement plus valorisation actés dès le début ? Quelle assurance avons du rapport camion / péniche dans le transport (entrées et sorties de l'usine) ? Qu'en pensent les riverains ?
Il est assez regrettable que lors du conseil municipal aucun de ses membres n'ait soulevé la moindre interrogation comme si à l'heure du "Grenelle de l'environnement" esprit critique et écologie étaient incompatibles.
Nous demandons qu'une véritable information soit diffusée à la population, que les riverains puissent donner leur avis sur un projet qui aura des répercussions sur leur qualité de vie et sur la valeur de leur patrimoine, qu'on entende enfin l'AUTRE ROMAINVILLE
François DELBOSC pour Le Mouvement démocrate Romainvillois
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