"Comme seulement 17% des communes possédant une école, la Ville s’est engagée dès la présente année scolaire dans la mise en place anticipée d’une réforme ubuesque et idéologique.
Vous nous présentez ici le bilan des comités de
suivi des nouveaux rythmes scolaires et nous informez des dispositions prises
pour la prochaine rentrée scolaire.
Parlons du bilan. Vous l’avez dit :
« cette évaluation a mis en exergue certaines limites » … oui,
effectivement, c’est peu de le dire !
Vous les avez listées, vous auriez pu y ajouter la
fatigue constatée des enfants, la totale démobilisation des familles - les
parents« déboussolés » qui ne distinguent pas les « temps d’accueil
périscolaire » des « APC » ou des activités traditionnellement mises en place,
et inscrivent leurs enfants partout, les orphelins de 15h30, les animateurs des
centres de loisirs fatigués, en souffrance et frustrés, ayant l’impression de se
“repasser” les enfants d’un temps à l’autre, le passage des enfants d’un temps à un autre
chronophage …
Et bien, chers collègues, vivement pour les enfants que
l’année scolaire se termine
Et vous osez dire, je vous cite de nouveau :
« fort de cette première année de fonctionnement » !
Vous avez Madame le Maire, monsieur le conseiller
municipal délégué engluée la communauté éducative dans une réforme mal pensée,
mal préparée, et pas financée.
Le principal syndicat d’enseignants l’a dit récemment, je cite :
« c’est un sentiment de déception, de lassitude et de découragement,
quelque fois de colère qui s’est emparée de la communauté éducative. »
Soit, force doit rester à la loi, on expérimentera
donc encore de nouvelles formules qui s’en le dire, rallonge la journée des
enfants en pariant sur la mobilisation des équipes et le savoir faire
d’intervenants spécialisés dont certains parents témoignent encore que pour
quelques uns d’entre eux ce sont de « véritables catastrophes » pour les
enfants.
Néanmoins, la question du financement reste entière, puisque les modalités de
reconduction du fond de péréquation destiné à compenser les dépenses des
collectivités sont encore très floues. Qu’en coutera t-il aux familles ?
Une nouvelle fois, nous réaffirmons que les écoles
Romainvilloises ont plus besoin de continuité que d’ « aménagements ».
Tout n’est pas qu’une affaire de rythmes, vous avez instrumentalisés les
oukases des chronobiologistes.
Alors qu’une enquête récente auprès des écoles pointe que c’est « la méfiance,
voire la défiance » qui domine le discours des directeurs vis-à-vis de ces
parents qu’ils croisent à la grille de l’école, il faut se concentrer sur
l’essentiel, à savoir apprendre à lire, à écrire, à compter aux élèves et redonner
confiance aux parents dans l’école de la République !"
Conseiller municipal
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