Ces dernières semaines ont vu les syndicats s'insurger contre les suppressions de postes et les associations familiales contre le coût de la rentrée.
Rentrée scolaire polémique au programme, mardi 2 septembre. Si la rentrée 2008 est marquée par plusieurs nouveautés (entrée en vigueur des nouveaux programmes du primaire et du droit d'accueil des élèves en cas de grève, notamment), elle l'est aussi par le débat sur les suppressions de postes ainsi que sur le coût de la rentrée pour les familles.
"L'année des enseignants" ?
Après avoir inscrit 11.200 suppressions d'emplois au budget 2008, le ministre de l'Education, Xavier Darcos, qui veut faire de la nouvelle année scolaire "l'année des enseignants", a ainsi prévu 13.500 nouvelles suppressions pour 2009.
Une large intersyndicale a déjà appelé à une "journée nationale d'action" le 11 septembre: il n'y aura pas d'appel national à la grève, mais des grèves locales ne sont pas exclues. Les syndicats doivent se rencontrer mercredi et jeudi, et dialogueront également avec les parents d'élèves et les organisations d'étudiants et de lycéens.
Une baisse des coûts contestée
Autre sujet de polémique, le coût de la rentrée scolaire, sur lequel se déchirent les associations familiales. Si la Confédération syndicale des familles (CSF) pointe une hausse de 0,36% (contre 0,67% en 2006) et l'Union des familles laïques une hausse de 3%, Familles de France (qui a été associée au gouvernement et à huit enseignes de distribution à l'élaboration d'une liste de produits dont les enseignes se sont engagés à baisser les prix) estime que le coût de la rentrée a baissé de 7,67%.
La secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, a elle assuré que la baisse du prix des fournitures était "vérifiable". En réalité, cette baisse des coûts ne serait pas vraiment visible dans les supermarchés et les hypermarchés, mais serait importante dans les magasins spécialisés.
De 272 à 297 euros par enfant
Dans ce contexte d'inquiétude pour le pouvoir d'achat, le montant de l'allocation de rentrée de scolaire, versée à près de 3 millions de familles, a également fait polémique. La CSF pointe en effet sa non-réévaluation à la hausse ainsi qu'une modulation insuffisante en fonction de l'âge, puisque l'allocation passe seulement de 272 à 287 euros du primaire au collège, et de 287 à 297 euros du collège au lycée.
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