La France des départements, c'était 61 départements présidés par
la gauche et 40 par la droite. A l'issue du second tour des élections
ce 29 mars, la proportion s'est inversée. Ce sont 66 départements qui
devraient être présidés par la droite et le centre et 33 par la gauche. Soit 25
départements qui basculent.
Un électeur sur deux n'est pas allé voté. D'après une totalisation encore provisoire, l'abstention s'est élevée à
50,01% des inscrits. Une abstention forte qui, sans atteindre le record
des cantonales de 2011 (55,29% au second tour), a évidemment pesé dans
ce scrutin et notamment sur le mauvais score de la gauche. D'autant plus
que ce taux apparaît légèrement supérieur à celui de dimanche dernier
(49,83%), alors que la gauche cette fois rassemblée tablait sur un
sursaut de ses électeurs pour éviter la perte de plus de la moitié des
61 départements qu'elle présidait.
La gauche a limité la casse dimanche en Ile-de-France, en conservant la
Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne au second tour des départementales,
mais en subissant un revers particulièrement symbolique en Essonne,
terre d'élection du Premier ministre Manuel Valls.
En Seine-Saint-Denis en revanche, "le
rassemblement de la gauche" lui a permis de "résister", et de conserver
12 cantons contre 9 à l'UMP-UDI, a applaudi le président PS de
l'Assemblée nationale Claude Bartolone, président du Conseil général de
Seine-Saint-Denis de 2008 à 2012. Les élections n'ont en tout cas guère
mobilisé, avec un taux de participation exceptionnellement faible de
34,15%.
Après
les municipales, les européennes et les sénatoriales, ce scrutin marque
la quatrième défaite consécutive de l'exécutif dans un scrutin
intermédiaire. Les regards seront maintenant tournés vers les régionales
de décembre.
Ce
deuxième tour sera suivi d'un troisième jeudi, lorsque les conseillers
départementaux fraîchement élus éliront leurs présidents, un processus épineux là où les majorités sont
relatives ou incertaines, mais aussi là où des
"primaires" pourraient préalablement s'imposer lorsque deux voire trois
personnalités de droite briguent la présidence.
Reste aussi à savoir, à
l'heure où le nouveau mode de scrutin conduit à une entrée en force des
femmes dans les assemblées départementales, combien de départements
pourraient être présidés par des femmes.
Reste, surtout, à observer
comment les changements de majorités viendront infléchir les politiques
publiques départementales... dont on a bien peu entendu parler ces
derniers jours !
Localtis.info
C. Mallet, avec AFP
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