16 nov. 2007

Vivre ensemble

Le Mouvement Communiste Citoyen - le mouvement politique de Mme Valls et de M Champion - informe qu'il ne se dénomme plus ainsi mais dorénavant Mouvement Gauche Citoyenne.

Ne n'appellez plus communiste, le communisme, je l'ai laissé tomber !

Sur le site internet de cette nouvelle nouvelle gauche figure une déclaration de naissance pleine de bonnes intentions.

Le plus amusant est que reviens comme un leitmotiv "le vivre ensemble" décliné longuement
... longuement comme sur la liste conduite par Mme Valls à la dernière élection où figurait de nombreux couples.

Le vivre ensemble conjugal comme mode de gouvernance, en quelle que sorte !

Sortons de cette comédie, parlons politique !

Serge Bardin
Référent local
Mouvement Démocrate

15 nov. 2007

HLM : La rénovation urbaine pourrait accroître la pénurie


C’est un paradoxe : le programme national de rénovation urbaine, qui prévoit, d’ici à 2013, la reconstruction de 250 000 logements sociaux et la réhabilitation de 400 000 autres, pourrait se solder par une aggravation de la pénurie de HLM en France. Le rapport 2007 de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus), montre qu’il sera difficile de reconstituer une offre locative équivalente à celle démolie dans les quartiers définis comme prioritaires depuis la loi du 1er août 2003.

Même si la règle du "un pour un" était scrupuleusement respectée, des statistiques inédites sur la taille des logements concernés permettent d’affirmer qu’un déficit devrait persister.

Ainsi, les démolitions engagées touchent essentiellement des logements de plus de 5 pièces (48 % des démolitions, 10 % des reconstructions). D’un autre côté, les nouveaux logements comportent majoritairement moins de trois pièces (24 % des démolitions, 64 % des reconstructions).

Des habitations de taille modeste vont donc se substituer à de grands logements. Même si les besoins des familles évoluent, en raison d’une réduction de leur taille, ce constat pourrait, in fine, se traduire par une aggravation des tensions entre l’offre et la demande de HLM.

Posons nous donc la question : Qu’en est-il du coté de la Cité Marcel Cachin ?

9 nov. 2007

Ecologiquement et politiquement correct



Lors du dernier conseil municipal il a été question du projet d'implantation d'une usine de méthanisation sur la commune. Ce projet est l’œuvre du SYCTOM ( Syndicat francilien des ordures ménagères). Il s'agit de traiter les ordures biologiques (susceptibles de fermenter) au moyen de bactéries afin que les produits de leur fermentation, méthane et compost, puissent être valorisés. Le SYCTOM exploite déjà d'un centre de tri de déchet sur la commune au bas pays.
Sur le principe on ne peut qu'être favorable à un tel procédé industriel.
Cependant elle soulève quelques interrogations, voire des inquiétudes, notamment des riverains du site :
Une usine de ce type, qui traitera 340 000 tonnes de déchets putrescibles par an, est centrée autour de silos dans lesquels seront stockés les ordures en cours de fermentation. Ces silos devraient avoir une hauteur de 20 à 30 m (soit un immeuble de 8 à 10 étages). Il est probable qu'ils seront surmonté d'une torchère (petite flamme qui brûle en permanence) pour réguler la pression intérieure. On nous rassure sur la haute qualité environnementale de l’aménagement du site, en clair un habillage paysager, soyons donc tranquillisés !

L'approvisionnement :

Selon le SYCTOM, l'usine est destinée à traiter les déchets de la ville de Paris pour l'essentiel, aucune collecte sélective n'étant prévue et, seule les matières fermentescibles déchets de cuisine, de jardin … ) étant traitées, l'approvisionnement se fera donc à partir des services espaces verts de la ville de Paris, des cantines et autres restauration collective, des grandes surfaces pour leurs invendus et des industries de transformation d'aliments.

Le SYCTOM assure que le traitement ne génère qu'une "faible gène olfactive", mais il ne s'agit que des nuisances dues à la fermentation pas aux approvisionnement ni à la gestion ni aux évacuations des compost et déchets ultimes. Les habitants des bas pays qui savent ce qu'est une « gène olfactive » puisqu’ils en jouissent chaque jour, apprécieront.

L'acheminement :

Les déchets seront collectés par camions, puis pour une partie d'entre eux, transbordés sur des péniches qui via le canal de l’ Ourcq accosteront dans un port prévu à cet effet pour alimenter l'usine au moyen d'un tapis roulant aérien. L'autre partie arrivera directement par camion. Nous ne connaissons pas encore la répartition prévue par mode de transport, mais la capacité ducanal est limitée d'autant plus que d'autres type d'utilisation sont prévues, comme le transport de passagers, de touristes, le fret de marchandises ...

La valorisation :

Théoriquement deux sous produits ressortent donc de ce processus, le méthane et le compost.
Le méthane peut être brûlé pour faire de l'électricité, il peut être aussi injecté dans les conduites de gaz de ville. Le compost peut être vendu à des agriculteurs comme engrais. En fait la valorisation du méthane n'est pas prévue car d'une part GDF n'en veut pas dans ses tuyaux, et que d'autre part personne n'est intéressé, ni EDF, ni SUEZ à l'exploitation de petites unités de production d'électricité, quant à d'autres producteurs il faudrait que le prix de rachat d'EDF (monopole du transport de l'électricité via RTE) soit beaucoup plus élevé qu'actuellement ce qui dans le cadre de la nationalisation est utopique. Il est donc plus que probable que le méthane ainsi produit sera brûlé sur place. Quant au compost, inutilisable pour les cultures bio, tout dépendra de sa qualité, de sa teneur en métaux lourds, dioxines et autres friandises.

Tout cela est donc loin d'être idyllique.

Alors, loin de nous opposer à cette implantation, il serait bon de savoir qui rend service à qui dans cette histoire. Est-ce Romainville qui rend service à l'île de France en général et à la ville de Paris en particulier ou l'inverse ? Certes la solidarité régionale est nécessaire et il ne faut pas avoir l'attitude qui consiste à dire " ce sont des projets utiles mais pas chez moi". Il ne faut pas présenter ce choix d'implantation comme une victoire mais plutôt comme un service rendu à la collectivité. Qu'elle compensations aurons nous ? Pourquoi ne pas avoir exigé que le projet soit global, traitement plus valorisation actés dès le début ? Quelle assurance avons du rapport camion / péniche dans le transport (entrées et sorties de l'usine) ? Qu'en pensent les riverains ?

Il est assez regrettable que lors du conseil municipal aucun de ses membres n'ait soulevé la moindre interrogation comme si à l'heure du "Grenelle de l'environnement" esprit critique et écologie étaient incompatibles.

Nous demandons qu'une véritable information soit diffusée à la population, que les riverains puissent donner leur avis sur un projet qui aura des répercussions sur leur qualité de vie et sur la valeur de leur patrimoine, qu'on entende enfin l'AUTRE ROMAINVILLE

François DELBOSC pour Le Mouvement démocrate Romainvillois