30 avr. 2010

1er Mai

Le theatre fait revivre l'usine Aventis


L'histoire industrielle de Romainville sur une scène de théâtre ... ce sera ce soir à l'Espace Brel pour une représentation unique dans la ville de la pièce de "Usine/Roman" de la Compagnie Nie Wiem, inspirée du livre de Sylvain Rossignol "Notre usine est un roman" paru en 2008.

notreusineestunroman.blogspot.com

28 avr. 2010

“L'EXCELLENCE ENVIRONNEMENTALE” : UNE IMPOSTURE !

La municipalité, et bien entendu la société «Envac» ont usé de tous les qualificatifs pour vendre leur produit.
“Révolution du pneumatique”, “Excellence environnementale”, “Excellence Écologique” ; Et pourtant.
Le seul but avoué de ce système est d'économiser l'énergie nécessaire à la rotation des camions et de ne plus voir les poubelles débordantes sur les trottoirs. Est-on réellement certains que tout le monde fera 50 mètres pour déposer ses ordures ménagères dans les bornes ? Ne risque t-on pas comme à Barcelone de retrouver une partie des ordures ménagères et les gros cartons à leur proximité ?
D’autant plus que les bornes n’accepterons que “les sacs de 20 litres et certains de 30 litres” selon Envac.
Quant aux camions ils continueront de circuler avenue de Verdun, rue Saint Germain, avenue Paul Vaillant Couturier et rue de la République pour assurer la collecte des déchets des habitations qui ne sont pas concernées par le système.
Les camions continueront de circuler pour l'enlèvement du verre et des encombrants. Et il faudra bien acheminer les déchets de la centrale vers les différents sites de traitement.
Un calcul rapide nous apprend également que rien que l’acheminement de l’installation (tuyaux et bornes) depuis ses lieux de production jusqu’à Romainville représente plus de 100 000 km alors que “l’économie” réalisée par la suppression de la collecte est de 1872 km par an…
De réels progrès ont été réalisés ces dernières années dans la pratique du tri sélectif. N'est-ce pas y mettre un coup d'arrêt ? Enfin, comme l'écrivait Christophe Bérard, président du bureau d'études «Inddigo» qui a fait l’étude technique pour la mairie, dans le monde du 13 février 2009 : “... Le bilan énergétique n'est pas si clair : il faut beaucoup d'électricité pour faire fonctionner le système”.
Donc la question qui se pose est celle-ci : doit-on figer le système de collecte des ordures ménagères pour 35 ans en termes de localisation des lieux de dépôts comme en terme de nombres de critères de tri (3 à l’heure actuelle) pour un système qui ne présente que peu ou pas d’avantages et à un prix très élevé ?

A cette question nous répondons : NON !

Le Bulletin N°1 de l'association "Halte à la pompe à ordures" est paru ... cela va s'arracher!

23 avr. 2010

Demi-étonnement

En passant devant l’emplacement de la future pompe à ordure on peut voir un panneau d’information relatif à une modification du permis de construire accordé par la ville à promoteur Nexity. En l’espèce il s’agit de la transformation de 2 locaux commerciaux en 3 logements.

Un peu d’histoire : lorsque le projet Nexity a été présenté au conseil municipal pour approbation, il était bine stipulé que un certains nombres de mètres carrés (30% si je ne me trompe) devaient être consacrés à l’activité et/ou au commerce, je connais quelques élus dont l’adhésion a été emportée grâce à cette clause.

Hors, les locaux n’étant pas encore disponibles, ni même proposés à la vente, le promoteur sollicite un changement d’affectation. Le plus énorme c’est que le maire accepte ce changement. Alors ou est la démocratie si, de son propre chef, le maire peut revenir sur une décision du conseil municipal ? Que les promesses n’engagent que ceux qui les croient certes, mais les résolutions votées ?

François Delbosc

16 avr. 2010

M. Dillain, j'ai honte aussi...

Que penser de la tribune de Claude Dillain, maire de Clichy-sous-Bois, dans le Monde en date du 10 avril ? Cette impuissance détaillée, argumentée, face au submergement que provoque une misère généralisée : misère des gens, bien sûr, mais aussi des moyens financiers et humains face à la tâche himalayenne que représente le fait d'être le représentant symbolique des pouvoirs publics dans une ville comme Clichy. Les mots témoignent, durement. Les mots disent une réalité que l'on ne voit pas tant elle est de plus en plus éloignée de nous, de notre légitime désir de bien vivre. Cette logique collective du parcage n'est pas de ma faute, de la vôtre, de la nôtre. Qui aimerait vivre auprès d'une si triste réalité ? Qui aimerait en subir les conséquences, physiques (délinquance), morales, psychologiques ? Personne ! Dès qu'ils le peuvent, les habitants s'en vont. Dès qu'une inespérée amélioration de leur vie pointe, ils se tirent, loin de cet enfer. La balle est dans le camp des pouvoirs publics. Il ne s'agit plus de faire partir les gamins les plus perturbateurs en vacances en Ardèche, de financer une kermesse du centre social, voire de démolir des tours honnis pour se faire croire que la disparition du béton fera fleurir l'existence des gens mal nés. Non, il faut mettre le paquet, sortir les gens de cette misère noire, parier sur eux, y croire, ne pas s'arrêter à l'image que renvoient ceux qui tiennent les murs, dépasser le sentiment d'impuissance, sentir le souffle chaud de la République dans le cou de ceux qui veulent arracher ces cités à leur damnation. A la guerre comme à la guerre, le sens moral chevillé au corps !

Monsieur Dillain, j'ai honte aussi. Comme d'autres... J'ai honte d'être le citoyen d'un pays où l'on a renoncé à traiter ce « ça » urbain, cette déchirure sociétale, où l'on considère qu'il n'y a plus rien à faire pour sortir les gens de cet accul, où l'on ne se rend plus, pour y faire quoi, d'ailleurs, il n'y a rien à y faire.

Stéphane MENU, journaliste
Lettre d'information du réseau politique de la ville

15 avr. 2010

Ne rigolez pas, c'est avec votre argent !

Je me demandais jusqu’à présent la raison pour laquelle le PS local ne s’opposait pas au projet Pompe à ordures si chère à notre Maire.
J’en ai eu la réponse lorsqu’on ma rapporté un extrait de l’intervention de Mme Revidon, adjoint aux finances locales de notre ville. En effet celle-ci a déclaré que « ce système permettra de lutter contre les dépôts sauvages d’ordures dans les rues ».
Pour ceux qui se sont un peu intéressé au sujet cette affirmation est désopilante voire loufoque. En effet la bouche par laquelle on introduira les ordures dans le système n’accepte, selon le fabricant, que les sacs de 20 litres et certains de 30 litres, dans le but d’éviter que l’on jette dans les tuyaux des objets trop volumineux justement ceux qui font les dépôts sauvages. Imaginez que la boite la plus grande que l’on pourra jeter est un carton à chaussures et encore.

Donc pour en revenir à notre propos, si Mme Revidon n’est pas contre ce projet c’est qu’elle ne sait pas de quoi il s’agit et si elle ne sait pas de quoi il s’agit c’est parce que cela ne l’intéresse pas et si cela ne l’intéresse pas on se demande ce qu’elle fait au conseil municipal. Ceci étant également valable pour d’autres et pour d’autres projets.

François Delbosc

12 avr. 2010

La banlieue s'ennuie, par Tahar Ben Jelloun

La douleur de la banlieue ne peut être discrète. Elle déborde, éclabousse et perturbe. La douleur, c'est l'ennui qui creuse le sillon du malheur dans des corps désœuvrés ne sachant que faire de leur jeunesse, de leurs ambitions, de leurs rêves. La promiscuité, l'échec scolaire, le chômage sécrètent cet ennui qui égare et expulse ceux qui en souffrent vers la marge, un territoire occupé par les professionnels de l'illégalité. Trafics et brutalité.

De la plus haute des solitudes (les années 1960) on est passé à une forme de détresse où le corps n'est plus mutilé mais exposé à la violence. Les uns étaient des travailleurs immigrés arrivés en France sans leur femme, les autres sont des Français que ces mêmes immigrés ont faits grâce au regroupement familial (1974).

Les immigrés ne s'ennuient pas. Ils vivent ou survivent en assistant au naufrage de leur destin. Ils ont fait des enfants pour être moins seuls, pour être comme les autres et puis ils se sont rendu compte que tout leur échappe. Ils ne maîtrisent rien, ni le temps qui passe ni le mode de vie de leur progéniture. Ils se sentent largués, oubliés sur le bord de la route. Certains s'en accommodent et sont même heureux. D'autres regardent la vie se dérouler avec l'espoir qu'elle soit clémente avec eux.

Quand on leur apprend que leur fils est mort suite à une bagarre ou après un acte de délinquance, ils restent abasourdis, le ciel leur tombe sur la tête et ils ne comprennent pas pourquoi ils ont été choisis par le malheur. Quand leur cité devient le théâtre de règlements de comptes entre bandes rivales ou entre ces bandes et la police, quand des bus sont incendiés et que la police démantèle un réseau de trafiquants de drogue, les parents, ceux qui regardent par la fenêtre, sont impuissants, sans voix, sans recours. Peut-être qu'il leur arrive de se poser cette question : "Est-ce que le voyage en valait la peine ?" Tout compte fait, et sans avoir la naïveté de refaire l'histoire, la question est cruelle mais légitime. Tout ça pour ça ! Et surtout ne plus continuer à confondre les immigrés, ceux qui ont fait le voyage, avec leurs enfants, nés sur le sol français et qui sont de nationalité française. Ce sont ceux-là qui s'ennuient et ne savent que faire du temps qui les encombre. Evidemment il y en a qui s'en sortent et réussissent malgré tous les obstacles. Ceux-là s'éloignent de la banlieue. On parle à leur propos d'intégration. C'est une erreur. On intègre l'étranger, pas l'indigène, l'autochtone. Il faudrait parler de "promotion", de "reconnaissance".

L'automne chaud de 2005 a été une alerte. Des milliers de véhicules (dont beaucoup appartenant à des immigrés) ont été incendiés. C'était l'époque du "Karcher" et des promesses de nettoyage à sec. C'était un appel au secours d'une génération de Français que la France traitait comme des bâtards, des enfants nés hors mariage. Aujourd'hui, ils sont devenus, d'après les termes du ministre de l'intérieur, "des crapules". Bien, c'est entendu, des trafiquants de drogue ne sont pas de braves gens, certains ont même rejoint le crime organisé. Mais pourquoi ne pas se poser la question de savoir pourquoi Tremblay par exemple est devenue le repère des trafiquants et des bandits ? Comment devient-on délinquant puisque, jusqu'à présent, personne ne naît avec des gènes de délinquant ? La répression assouvit un désir de riposte mais ne règle pas le fond du problème. On peut "intensifier des opérations coups de poing" comme le suggère le président de la République. Cela ne résoudra pas le problème de fond. Or, la banlieue, telle qu'elle a été conçue puis négligée pour ne pas dire oubliée, est devenue un lieu pathogène. N'importe quelle population installée dans ces immeubles produirait de la délinquance et de la violence. Les Français d'origine immigrée ne sont pas condamnés à être dans le retard scolaire, à provoquer les gens dans la rue, à voler, à vendre de la drogue et à finir leurs jours en prison. Ils sont le produit d'un malaise entretenu par l'indifférence, par la pauvreté, par les accidents de la vie. C'est un corps malade et personne, ni la droite ni la gauche, ne s'est réellement préoccupé de son sort. Tout le monde a laissé la situation pourrir. Ceux qui se sont occupés de la banlieue et dans certains cas ont réussi leur mission, ce sont des islamistes. Pour donner un exemple proche de nous : ce fut de Belgique qu'étaient partis les deux étudiants tunisiens qui ont assassiné le commandant Massoud le 9 septembre 2001 dans la province de Takha.

Toutes les sonnettes d'alarme ont été tirées par des associations, des familles, des militants, des sociologues, mais il n'y a rien à faire, personne ne veut écouter les messages d'alerte.

D'autres émeutes sont à venir. Elles prendront des formes différentes, provoqueront des troubles qui finiront par embraser plusieurs cités. Jusqu'à présent, les jeunes en colère se sont défoulés sur des biens matériels, ils n'ont tué personne. Mais ils répandent la peur parmi les citoyens. Plus personne ne veut être leur voisin, et cela se comprend. C'est le cas de familles immigrées qui, comme des Français, n'en peuvent plus de vivre dans cet enfer. Alors l'Etat ne peut plus attendre ; les "coups de poing" même s'ils sont spectaculaires et nécessaires ne font pas une politique. Or la banlieue a besoin d'une politique de sauvetage sur le court et le long terme. Pour cela, les études et projets abondent. Il suffit de les considérer avec la ferme volonté de soigner un grand corps malade. Sinon, on sait ce qui se passera.

Publié dans le journal Le Monde - 10 avril 2010

Ecrivain et poète, Tahar Ben Jelloun est membre de l'Académie Goncourt depuis 2008. Il a reçu le prix Goncourt pour "La Nuit sacrée" (Points Seuil) en 1987. Il a publié "Le racisme expliqué à ma fille" (Seuil, 1997). Dernier livre paru "Au pays", chez Gallimard (2009).



8 avr. 2010

Nous irons tous à Barcelone !

Grenoble s’apprête à renoncer à la pompe à ordures.

La métropole de Grenoble qui gère la collecte des ordures a décidé d’abandonner le système.

Dans son rapport annuel 2008 on peut lire ceci :"Le système de collecte "éolienne" – comme on appelait à l’époque la collecte pneumatique des déchets - rencontrant des dysfonctionnements croissants et générant des coûts de maintenance élevés, la Ville de Grenoble et la Métro (compétente en matière de collecte des déchets ménagers) ont conjointement décidé, en 2008, de confier à une société de conseil spécialisée, la réalisation d'une étude technico-économique de diagnostic et d'aide à la décision relative à la collecte des déchets ménagers de la Villeneuve. Cette étude doit préparer le choix entre une rénovation de l'installation existante, incluant sa modernisation, et la création d'un ou plusieurs circuits de collecte à caractère traditionnel (véhicule de collecte) ou de points d'apport type bacs enterrés se substituant au dispositif actuel."

L’étude a donc certainement conclu que la rénovation était trop couteuse et donc conseillé à revenir à une collecte traditionnelle. La mort de la pompe est prévue pour 2014.

Voilà qui conforte les membres de l’association « Halte à la pompe à ordures » dans leur combat. Nous aussi nous espérons un enterrement en grande pompe de ce projet idiot et mégalo.

Rejoignez la lutte en vous faisant connaitre sur haltealapompeaordures@gmail.com

Sinon : gare à vos chéquiers

François Delbosc