31 mars 2008

Joëlle, ou etes vous ?


Joëlle Labbez, la tête de liste UMP au dernière élection municipale était excusée de son absence au Conseil municipal de vendredi dernier.

Pour la nomination des membres des différentes commissions, seul le nom de Philippe Jacquot était proposé au non de la liste UMP.

On peut trouver regrettable, car c'est maintenant une habitude, le manque de pugnacité des leaders de l'UMP qui dès la défaite venue s'en vont et ne reviennent par chez nous que la période électorale venue.

28 mars 2008

Budget communal


Le Conseil Municipal se réunit ce soir à 19 heures pour procéder au débat d'orientation budgétaire. Le budget communal sera voté vendredi prochain - 4 avril.

Si l’action des collectivités locales est principalement conditionnée par le vote de leur budget annuel, leur cycle budgétaire est rythmé par la prise de nombreuses décisions. Le débat d'orientation budgétaire constitue la première étape et une étape importante dans le cycle budgétaire annuel des collectivités locales

Ce débat permet à l'assemblée délibérante :

- de discuter des orientations budgétaires qui préfigurent les priorités qui seront affichées dans le budget primitif,

- d'être informée sur l'évolution de la situation financière de la collectivité.

Il donne également aux élus la possibilité de s'exprimer sur la stratégie financière de leur collectivité.

Préparé par l'exécutif local et approuvé par l'assemblée délibérante de la collectivité, le budget est l'acte qui prévoit et autorise les recettes et les dépenses pour une année donnée. Acte prévisionnel, il peut être modifié ou complété en cours d'exécution par l'assemblée délibérante.

Il doit être voté par l’assemblée délibérante avant le 31 mars de l’année à laquelle il se rapporte.

Par cet acte, l'ordonnateur est autorisé à effectuer les opérations de recettes et de dépenses inscrites au budget, pour la période qui s’étend du 1er janvier au 31 décembre de l’année civile. Ce principe d’annualité budgétaire comporte quelques aménagements pour tenir compte d’opérations prévues et engagées mais non dénouées en fin d’année.

D’un point de vue comptable, le budget se présente en deux parties, une section de fonctionnement et une section d’investissement. Chacune de ces sections doit être présentée en équilibre, les recettes égalant les dépenses.

Schématiquement, la section de fonctionnement retrace toutes les opérations de dépenses et de recettes nécessaires à la gestion courante des services de la collectivité..

La section d’investissement présente les programmes d’investissements nouveaux ou en cours. Ces dépenses sont financées par les ressources propres de la collectivité, par des dotations et subventions et éventuellement par l’emprunt. La section d’investissement est par nature celle qui a vocation à modifier ou enrichir le patrimoine de la collectivité.

27 mars 2008

Voilà, le MoDem, c’est fini...

C’est du moins ce que se plaisent à dire tous les médias, dans un bel élan unanime. Et pourtant, est-ce que Bayrou ne serait pas le seul véritable gagnant de ces élections municipales ? Ceci mérite quelques minutes de réflexion.


Relisons les résultats réels

Tout d’abord, les commentateurs s’acharnent à comparer des chiffres qui n’ont strictement aucun rapport entre eux. Ils regardent les résultats des présidentielles, des législatives et des municipales et tentent d’en tirer des conclusions définitives. Pourtant, ni le mode de scrutin ni le découpage électoral ni même la philosophie de ces trois scrutins ne sont comparables. Les premières désignent un homme (ou une femme) qui doit représenter la nation tout entière. Les deuxièmes élisent les membres d’un parti afin de constituer une majorité à l’Assemblée nationale. Les dernières se contentent de choisir parmi les notables locaux ceux qui semblent le plus capables de gérer une communauté, d’une dizaine d’habitants à plus de dix millions de personnes.

Surtout, les listes constituées pour ces différents scrutins ne sont pas identiques. Si Bayrou était présent, de fait, dans tous les départements et toutes les circonscriptions de France, le MoDem n’était présent que dans 525 circonscriptions sur 577 pour les législatives, et 280 communes sur 36 000 pour les municipales !

Au lieu de s’acharner à comparer des carpes et des lapins, mieux vaut revenir aux fondamentaux et comparer municipales contre municipales.

Petit rappel chiffré

En 2001, l’UDF avait réuni un million de suffrages dans 272 villes de plus de 9 000 habitants, soit un peu moins de 11 % des voix. Quel est le résultat aujourd’hui ?

Le MoDem a présenté des candidats sur des listes autonomes dans 278 villes. Il a réuni près de 600 000 voix au premier tour, ce qui représentait environ 5 % des suffrages exprimés dans les villes de plus de 9 000 habitants. C’est donc un recul incontestable par rapport à 2001. Le parti centriste a réussi à conserver 18 mairies* sur 22, le plus souvent grâce à l’absence de candidats de la majorité (14 villes sur 18) et la constitution de listes d’union autour des équipes sortantes. Ce résultat n’est certainement pas déshonorant en regard des pertes sévères subies par l’UMP partout en France.

Il a surtout permis à la gauche de gagner six villes**, dont le 1er secteur de Marseille, ainsi que deux villes à droite. Si Delanoë n’avait pas si brutalement fermé la porte à toute alliance, il est tout à fait certain que le 5e arrondissement de Paris serait venu s’ajouter à cette liste. A Poissy et à Chennevières-sur-Marne, le MoDem a permis à la gauche de remporter l’élection au deuxième tour après avoir été devancé d’à peine une trentaine de voix par le candidat de gauche au premier tour. Dans ces deux villes, tout comme dans les quatorze autres où le MoDem participera à la majorité de gauche, il faudra observer attentivement comment les relations de travail s’installeront entre ces partenaires nouveaux.

Le troisième parti en France

Malgré ces résultats en demi-teinte, le MoDem est redevenu la troisième force politique en France, devant le Parti communiste et les Verts. Sans parler du Nouveau Centre, brillant par son absence. En dehors des quelques villes*** où les maires sortants de l’ancien UDF ont réussi à se maintenir sans opposition, aucune liste de ce parti croupion n’est parvenue à s’imposer au second tour.

Laminés depuis plus de dix ans par le RPR, puis l’UMP, vidés de leur contenu après le départ des élus les plus "droitiers" du mouvement, notamment les anciens de Démocratie libérale (Madelin, de Robien...) et du Parti républicain (Jean-Louis Borloo), les centristes ont dû reconstruire une nouvelle base, plus cohérente avec les pratiques centristes historiques, rompant l’union traditionnelle avec la droite gaulliste. Il renoue ainsi avec les traditions humanistes et chrétiennes du MRP, le Mouvement républicain populaire, créé après-guerre par les mouvements de résistance sociaux-chrétiens, autour de Georges Bidault et Maurice Schumann. Ni communistes ni gaullistes, les centristes définissaient leur ligne en fonction de convictions plus larges, généreuses par tradition, mais réalistes dans l’action et la gestion des affaires. Ils ont été au centre de l’échiquier politique français durant tout l’après-guerre, jusqu’au retour tonitruant des gaullistes en 1958. La Ve république ne favorisant pas la survie des petits partis, leur poids recula peu à peu, jusqu’à l’année dernière et une certaine élection présidentielle où François Bayrou obtint 18,6 % des suffrages.

Durant ces cinquante dernières années, un ensemble de petits partis se sont agglomérés au sein de l’UDF, en dépit de toute conviction politique, dans le seul but de survivre et d’exister. C’est ainsi que ce parti parvint à traverser ces décennies en mélangeant ultra-libéraux et sociaux-démocrates au sein de la même formation. Gonflés par les succès électoraux de Jean Lecanuet, puis de Giscard d’Estaing, les élus du centre droit mettaient de côté leur idéologie pour tenter d’obtenir un portefeuille ou maintenir leur position personnelle. A présent, avalés par le tout-puissant parti unique du président de la République, il ne leur reste plus rien, pas même l’honneur. Le Nouveau Centre est, paraît-il, l’allié centriste du pouvoir, mais, pour survivre, il accepte le financement obscur d’un parti polynésien et l’humiliation constante d’une faiblesse politique avérée. Le siège de François Sauvadet, président du Conseil général de la Côte-d’Or, ne tient qu’à une seule voix due à un conseiller général MoDem. Pendant ce temps, le MoDem a globalement maintenu le nombre de ses conseillers régionaux****.

Un nouveau "front du mécontentement"

A l’analyse du report des voix entre les deux tours, on constate qu’environ un tiers des électeurs MoDem du premier tour a reporté ses voix sur un candidat de droite en moyenne. L’apport des voix du centre a donc principalement bénéficié à la gauche.

Plus largement, on pourrait dire que la stratégie générale a consisté à "sortir les sortants". Les alliances de second tour ont souvent consisté à affaiblir le camp du maire en place, en dépit de toute considération idéologique. Une seule grande exception à cette règle : Aubagne. Le chef de liste MoDem y a soutenu le maire communiste sortant, Daniel Fontaine, pour faire barrage à la droite.

Il existe un risque majeur pour la majorité présidentielle, en dehors de toute crise interne, c’est l’émergence d’un centre indépendant et libre jouant les arbitres à chaque échéance électorale. Tout comme le Front national durant les vingt dernières années, le MoDem peut devenir le refuge de tous les mécontentements et son leader représenter le principal opposant au pouvoir en place. Mais, à l’inverse de ce parti extrême, les centristes sont une alternative politique crédible et républicaine, capable de lier des alliances à droite comme à gauche. Par le seul fait de son maintien au second tour des élections législatives ou municipales, il pourra faire tomber ou élire tel ou tel candidat. Si le nombre d’adhésion ne faiblit pas et si le travail de terrain réalisé à l’occasion de ces municipales se poursuit, il constituera une source importante de nuisance pour les deux camps.

Si Ségolène Royal a sans doute eu tort d’appeler à une union massive avec le MoDem, Bertrand Delanoë a peut-être mis en danger son avenir de présidentiable en rejetant aussi lamentablement une alliance avec les centristes. De plus, cette main tendue lui aurait permis de disposer d’un réel contrepouvoir vis-à-vis des Verts, sans risque de se retrouver pieds et poings liés comme ce fut le cas tout au long de la dernière mandature. Il est certain que François Bayrou et Marielle de Sarnez s’en souviendront lors des prochaines échéances.

L’avenir du MoDem

Tous les commentaires politiques se sont concentrés sur la défaite de François Bayrou à Pau. Une vision quelque peu étroite et qui ne signe certainement pas la mort politique du leader centriste. Au contraire, une défaite aussi étroite renforce l’idée, chez les militants MoDem, que cette élection a été "truquée" ou manipulée par le pouvoir UMP, venu jeter le trouble dans les esprits grâce à la candidature d’Urieta, un PS soutenu bruyamment par Nicolas Sarkozy. Si Bayrou avait été écrasé par un score terrible, comme ce fut le cas pour Jean-Marie Cavada à Paris, la donne aurait été différente. Mais avec seulement 342 voix d’écart, Bayrou fait mieux que résister. Pour rappel, lorsque François Bayrou s’était présenté contre Labarrère en 1989, il avait été battu avec un écart de près de 2 000 voix. Plus aucun candidat n’est parvenu à menacer le maire de Pau d’aussi près depuis lors.

Finalement, le parti centriste disposera d’un nombre d’élus locaux satisfaisant, grâce à la menace qu’il aura fait peser entre les deux tours et au refus d’une alliance politique nationale avec l’UMP. Au total, il compte désormais un peu plus de 1 000 conseillers municipaux élus, ainsi que 55 conseillers généraux. Une fois encore, ceux-ci pèseront sur les prochaines élections sénatoriales, en septembre 2008. Il est indubitable que cette élection marquera également un nouveau recul du MoDem, ne bénéficiant pas d’un grand nombre d’élus de terrain. De nouveaux départs ne font aucun doute, notamment une vingtaine de sénateurs qui rejoindront le Nouveau Centre ou l’UMP à l’occasion des élections sénatoriales, à moins que certains ne ressuscitent l’UDF originelle pour tenter de sauver leur siège. Jean Arthuis, refusant de s’inscrire dans un courant centriste s’alliant avec la gauche, est sur cette ligne prônant un retour du MoDem vers la droite.

Toutefois, un autre danger provient peut-être d’un rapprochement, souhaité par Sarkozy, entre le Parti radical de Jean-Louis Borloo et le PRG de Jean-Michel Baylet. Ensemble, ils constitueraient un nouveau contrepoids au MoDem, les militants en moins. François Bayrou doit à présent définir une réelle ligne politique sur laquelle les militants pourront se fonder pour ces combats futurs.

L’élection présidentielle de 2002 a marqué le début de cette démarche originale de Bayrou. Abandonné par la quasi-totalité de ses anciens partenaires de l’UDF, le Béarnais remonte peu à peu la pente et attire de nouveaux adhérents. Les élections législatives, puis municipales, lui ont permis de tisser un nouveau maillage de militants et de structurer des fédérations partout en France. Ces nouveaux adhérents ont à présent goûté aux joies et aux difficultés de la politique de terrain. Certains s’en détourneront rapidement, d’autres s’accrocheront pour les combats suivants. On a vu, dans une ville comme Poissy, une équipe sortie de nulle part parvenir à plus de 25 % des suffrages en un an à peine et à renverser un maire en place depuis vingt-cinq ans en s’alliant avec la gauche.

Le principal espoir de Bayrou réside dans l’implosion du Parti socialiste. Il paraît peu probable que la gauche parvienne à se ressouder, même après un tel succès électoral. Le congrès, prévu en novembre, devra dessiner une ligne politique de rassemblement, ce qui n’est certainement pas acquis. Les ambitions personnelles et les luttes idéologiques sont telles que la motion de synthèse semble s’éloigner un peu plus chaque jour. Certains élus socialistes rêvent d’une coalition arc-en-ciel, allant de Besancenot à Bayrou. Mais personne ne sait encore comment faire cohabiter royalistes et fabiusiens au sein d’une même direction. Les élections européennes, notamment, seront la source de nouveaux affrontements.

Bayrou peut attendre tranquillement les élections européennes, les seules lui permettant de rebondir avant la prochaine présidentielle. Au dernier scrutin européen, l’UDF avait obtenu 11,9 % des voix. Au vu des résultats obtenus lors des dernières législatives et municipales, il n’y a aucune raison pour croire que ce chiffre pourrait être beaucoup plus faible lors de ce prochain scrutin, la position pro-européenne de Bayrou ne faisant aucun doute et la présence de nombreux Verts au sein de ses équipes pouvant lui apporter quelques points supplémentaires. Tant à gauche qu’à droite, les camps sont divisés sur la question européenne. Les petits partis (MoDem, MPF, Front national, Verts...) tirent généralement mieux leur épingle du jeu lors de ces élections. La tension marquée avec l’extrême gauche sera certainement très nuisible aux socialistes. Tout ce scénario dépendra, bien entendu, du résultat du congrès du Parti socialiste, ainsi que du bilan de Sarkozy à la tête de la présidence européenne, de juillet à décembre.

L’élection européenne sera donc cruciale pour François Bayrou, marquant le début probable de sa nouvelle longue marche vers l’Elysée. Entouré d’un nouvel encadrement, débarrassé des scories du passé, Bayrou sera peut-être le seul vainqueur de ces élections municipales. Vainqueur par défaut et contre toute attente, face à une droite désenchantée et une gauche ivre d’espoirs.

* Villes UDF conservées : Le Chambon-Feugerolles, Saint-André-lez-Lille, Montigny-le-Bretonneux, Epinay-sur-Seine, Faches-Thumesnil, Le Portel, Le Plessis-Trévise, Hérouville Saint-Clair, Arras, Redon, Massy, Fleury-les-Aubrais, Talence, Sanary-sur-Mer, Saint-Genis-Laval, Saint-Brieuc, Biarritz, Castanet-Tolosan, Andrézieux-Bouthéon. Villes UDF perdues : Anglet, Noisy-le-Sec, Orthez, Villers-Cotterêts.

** villes gagnées avec la gauche : Asnières-sur-Seine, Béthune (divers gauche contre le socialiste Jacques Mellick), Brive-la-Gaillarde, Chennevières-sur-Marne, Marseille 1er secteur, Maurepas, Poissy. Ville gagnée avec la droite : Mont-de-Marsan.

*** villes Nouveau Centre : Bernay, Douai, Drancy, Hem, Issy-les-Moulineaux, Meudon, Rosny-sous-Bois, Vanves. Ville perdue : Blois.

**** 55 conseillers généraux (-4). 42 sont passés au Nouveau Centre.


Publié par Werbrowsky sur Agoravox

20 mars 2008

Région Capitale contre Grand Paris


Le débat s’anime depuis quelques temps autour de la question du « Grand Paris », que d’autres appellent « Paris Métropole », la nomination de Christian Blanc à la tête du secrétariat à la « Région capitale » interroge plus qu’elle n’enthousiasme.

Ci-après un article pour nous plonger dans le débat.


On nous annonçait une ancienne présidente de la RATP, ce sera un ancien président de la RATP, mâtiné de présidence d’Air France. Un point commun donc, la RATP, comme si pour s’occuper du Grand-Paris, pardon, de la Région-Capitale, la nuance n’est pas neutre, la case transports en commun parisiens était incontournable. Et c’est sans doute le message positif de cette nomination, car placer les transports au coeur de la problèmatique de l’agglomération parisienne est une base incontournable. Métrophérique et autres rocades plutôt que grands gestes architecturaux et urbanistiques ?

Et en ajoutant ancien président d’Air France on passe du Grand-Paris à Paris tout court, dans son contexte non plus métropolitain français, mais international. Paris, petit et grand, Paris intra et extra muros, métropole confrontée non pas aux autres “métropoles” françaises, mais à ses rivales internationales, Londres, New York ou Shanghai.

On nous annonçait Grand-Paris ce sera Région-Capitale, analyse sémantique sur une dénomination à l’occasion de la création d’un nouveau secrétariat d’Etat : Région-Capitale contre Grand-Paris. Région contre ville. Roger Karoutchi contre Bertrand Delanoë ?

Jean-Paul Chapon
A suivre sur parisbanlieue.blog.lemonde.fr

A voir la dernière note de veille du Centre d’analyse stratégique qui souligne que les capitales ne sont pas des villes comme les autres.
www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/NoteVeille93.pdf

14 mars 2008

Convaincre par François Delbosc

A l'issue du premier tour, 3 listes sont donc en présence. Il est clair que nous sommes déçus de ne pas participer à ce second tour mais nous savons que nous sommes au début du chemin.

On me demande avec empressement de prendre position et d'inciter nos 305 électeurs à voter pour telle ou telle liste. Ces électeurs sont assez intelligents (puisqu'ils ont voté pour nous) pour savoir ce qu'ils ont à faire et je suis certain qu'ils n'attendent pas de moi que je leur indique la voie.

Cependant, suivant en cela l'exemple de François Bayrou, je vous indiquerai qu'à titre personnel je ne voterai pas pour une liste qui porte des projets disproportionnés par rapport à notre ville. Je ne voterai pas pour une liste dont les projets vont générer une forte hausse des impôts. Je ne voterai pas pour une liste, qui se cherchant régulièrement de nouveaux ennemis, stigmatise et provoque
une partie de la population. Je ne voterai pas non plus pour une liste dont le seul idéal est la réussite aux prochaines échéances électorales.

En politique le but n'est pas de plaire, mais de convaincre.

François DELBOSC

Une leçon du scrutin

Et si finalement il n'existait aucun vainqueur au premier tour des municipales de dimanche dernier ? Si, finalement, droite, gauche et centre se retrouvaient dos à dos avec les mêmes problèmes ?


A y voir de près, le premier tour des municipales apporte quelques réponses qui ne sont pas très favorables aux partis politiques.


Par exemple, il est à observer un peu partout une très forte "prime au sortant", plus accentuée que lors des précédents scrutins. Les électeurs auraient alors préféré le Maire sortant, car il leur était représenté comme un Maire et non comme le membre d'un parti, le détenteur d'une étiquette.


Car à force de brouiller les pistes, les électeurs semblent se détourner très largement des partis, sanctionnant au passage l'ouverture (et le brouillage des lignes) de l'UMP, le "ni droite ni gauche" du Modem, l'hésitation "gauchère" ou centriste du PS ... Cet élément est à rapprocher de la très forte abstention dans les quartiers populaires.

Cette dernière n'est pas réjouissante et elle montre un vrai divorce entre une frange de la population et ses représentants politiques. Les faits ne sont pas nouveaux, mais ils s'accentuent au fil des scrutins.


Alors, si droite, gauche et centre se renvoient la balle lors des soirées électorales télévisées, s'adonnant à un ping-pong verbal à l'argumentation souvent douteuse, il est à craindre que finalement, personne n'est vraiment gagné ce scrutin.

C'est un peu de notre démocratie et de notre système politique qui continue, à chaque fois, de s'effriter.

13 mars 2008

A propos de diversité

La Diversité - au sens politique, c'est-à-dire ce qui favorise la représentation des minorités - s'installe au cœur du débat local de ce second tour des municipales. Les uns et les autres s'invectivent, se reprochant les uns de favoriser le communautarisme ou les autres de faire des amalgames dangereux.

Pour notre part, nous nous étions effectivement félicités de la diversité des origines socioprofessionnelles et culturelles des romainvillois qui figuraient sur notre liste, L'Autre Romainville. François Bayrou, dans le mot d'encouragement qu'il nous avait adressé, soulignait la diversité et la richesse de celle-ci. Et c'était effectivement dans cet esprit que nous étions fiers de cette diversité au sens ou elle apporte de la variété, du nouveau et de l'enrichissement - " cette diversité donne des connaissances et des lumières" Madame de Sévigné - où elle participe au renouvellement des "élites".

Il est cependant clair pour nous que jamais nous ne serons du coté de la diversité contre l'égalité. Nous ne favoriserons pas la victoire du droit à la différence sur le droit à l'égalité.

En complément, nous publions ci-après un article intitulé "La diversité contre l'égalité" paru dans le journal Le Monde en date du 18 janvier 2008 de Caroline Fourest, essayiste.


Une petite contre-révolution se prépare. Sous prétexte de lutter contre les discriminations, le président de la République souhaite inscrire la "diversité" dans le préambule de la Constitution. L’annonce est populaire. Mais a-t-on bien mesuré la portée symbolique de cette intronisation ?

Le préambule de la Constitution de 1958 "proclame solennellement son attachement aux droits de l’homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu’ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946".

Dès son article premier, la Déclaration des droits de l’homme affirme que "les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune". Le préambule de 1946, qui prévoit déjà l’égalité hommes-femmes, ajoute que "nul ne peut être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances".

C’est dire si l’égalité de tous forme le coeur de l’actuelle Constitution. Pourquoi donc vouloir introduire le mot "diversité" en plus du mot "égalité" ?

Pour une raison technique. Au nom de l’égalité, le Conseil constitutionnel a récemment invalidé l’article 63 des lois Hortefeux prévoyant la mise en place de statistiques ethniques, dites de la diversité. N’en déplaise aux plus optimistes, ces statistiques visent moins à mesurer les discriminations et les préjugés - ces études existent déjà - qu’à permettre une véritable traçabilité des minorités, en vue d’une utilisation politique qui échappera bien vite aux savants les mieux intentionnés.

Ces intentions politiques semblent aujourd’hui justifier de contourner l’obstacle constitutionnel en ajoutant le terme "diversité" - fruit de la tendance médiatique du moment - à la devise "Liberté-Egalité-Fraternité". L’air de rien, ce complément amorce la victoire du droit à la différence sur le droit à l’égalité dans l’indifférence. Il nous éloigne fondamentalement de l’héritage de la Révolution française pour nous rapprocher d’une conception plus anglo-saxonne, plus différentialiste et plus communautariste.

En insistant sur ce qui nous différencie et non plus sur ce qui nous rassemble. Car de quelle "diversité" parle-t-on ? Quelles sont ces différences si importantes qu’elles font de nous des êtres "variés" et non des semblables ? La couleur de peau, l’origine de nos parents ou la religion font-elles vraiment de nous des citoyens si différents que nous formerions les ingrédients exotiques du cocktail républicain ?

L’idée semble séduire. Assurément, l’usage du mot "diversité" a le mérite de lutter contre la tentation de réduire l’"homme" de la Déclaration universelle à son expression dominante. Mais attention aux abus de langage.

C’est une chose d’utiliser le mot "diversité" pour éveiller les regards, de façon positive mais transitoire, dans les médias. Par exemple, en nommant des modèles issus de minorités visibles au gouvernement ou en veillant au renouvellement des élites dans ce sens. C’est autre chose de vouloir aller plus loin en inscrivant le mot "diversité" dans le préambule de la Constitution.

Une fois gravée, la "diversité" aura pour effet d’orienter les politiques publiques. La lutte contre les inégalités, peu payante à court terme, risque d’être abandonnée au profit d’une politique aux effets plus immédiats et plus "visibles" : celle du saupoudrage ethnique. Sans dire son nom, puisqu’il déplaît, cette "discrimination positive" masquerait alors la persistance des inégalités en profondeur.

Personne n’est contre le fait de donner plus à ceux qui ont moins. Le seul débat porte sur les critères. Jusqu’ici, cette ambition se traduisait par la mise en place de politiques visant à corriger les inégalités sur la base de critères sociaux et économiques.

En accordant par exemple des moyens supplémentaires aux zones d’éducation prioritaires. Conscient des économies que cela représente, le président envisage désormais ces compensations non plus sur la base des "territoires" mais sur la base des "individus".

Notamment en direction des individus dont la "couleur de peau n’est pas majoritaire". Or si le critère "ethnique" devait remplacer le critère social, un fils de diplomate noir vivant dans le 16e arrondissement pourrait bénéficier de compensations et d’aides que l’on refuserait à un fils d’ouvrier vivant en Seine-Saint-Denis.

Imagine-t-on le risque de surenchère victimaire et de ressentiment intercommunautaire que peut générer cette approche ? Sans compter le caractère contre-performant de telles mesures pour les discriminés eux-mêmes. Si un fils de diplomate noir n’a pas besoin d’aide de l’Etat pour étudier, il a besoin que le racisme anti-Noirs recule. Or la "discrimination positive" consistant à attribuer des postes en fonction de critères ethniques, indépendamment des conditions de ressources, sera vite vécue comme un "privilège".

A long terme, ce "deux poids, deux mesures" pourrait même justifier que certains Français cessent de culpabiliser et donc de déconstruire leurs préjugés vis-à-vis des minorités. Quant aux minoritaires ayant réussi, leurs qualités propres seront mises en doute, même s’ils n’ont jamais bénéficié du moindre passe-droit.

L’effet obtenu serait donc contraire à l’effet recherché. Après des années de prise de conscience antiraciste, nous amorcerions un processus différentialiste réactivant les préjugés. A terme, le respect de la diversité pourrait même se substituer voire s’opposer à la recherche d’égalité.



10 mars 2008

Remerciement

Merci au 305 romainvillois qui nous ont fait confiance.

Notre volonté est de continuer à construire, avec eux, une autre façon de conduire la vie locale.

Rien ne se fait de grand qui ne soit une espérance exagérée.
Jules Verne

7 mars 2008

De la diversité et de l'engagement

A notre tour, nous tenons à dénoncer la distribution de tract anonyme mettant en cause l'association ACR ( Association Culturelle de Romainville), association cultuelle et culturelle musulmane, et l'engagement de certains de ses membres sur une liste pour les municipales.

Comme le souligne Aida Abada ( N° 3 sur la liste de Sofia Dauvergne ) dans une interview parue dans le dernier bulletin de cette association, plusieurs des colistiers de L'Autre Romainville sont de confessions musulmanes, toutefois les romainvillois qui figurent sur cette liste sont avant tout des citoyens qui souhaite s'engager pour autre chose pour leur ville et nous ont rejoints sur un projet que chacun a contribué à enrichir avec son histoire et ses engagements.

Nous sommes fiers que notre liste représente tous les ages, toutes les catégories socioprofessionnelles et les origines culturelles qui font Romainville.

François Bayrou, dans le petit mot qui nous a adressé, nous dit " Je ne doute pas que votre liste, si diverse et si riche, saura rassembler dans le respect et la convivialité; saura dépasser les clivages artificiels, dans cette proche couronne parisienne, où l'enjeu de maintien de la mixité est fondamental."

Pour finir, nous nous permettons de reprendre à notre compte, un des messages du bulletin de l'ACR - L'espoir - , les 9 et 16 mars, n'oublions pas d'aller voter.

Au personnel communal

Nous nous adressons à vous car dans la réalité, la gestion d’une ville est tripartite : élus, population, administration.

Nous nous engageons à faire, avec vous, un service aux publics, efficace et divers.

La ville de Romainville a fait, depuis des décennies, le choix de privilégier le service public. Nous comptons poursuivre dans cet esprit.
Efficace, car nous croyons au sens de l'intérêt général du service public, mais à condition qu’on lui en donne les moyens.
Divers, car il y a plus de 650 agents et plus de 50 métiers différents ; c’est une richesse, un immense réservoir de connaissances et d’expériences.

Notre première priorité est de défendre votre statut, issu du Conseil National de la Résistance.

Nous tenons à conserver celui-ci, pour l'ensemble des agents- à l'heure où il est menacé- par l'arrivée de CDI ou de CDD.
Les villes ont besoin de contractuels, quand elles ne trouvent pas de titulaires ; il ne s'agit surtout pas d'opposer les salariés entre eux. Mais pour tous, pour la neutralité et l'universalité de la fonction publique, il est important qu'un statut garantisse et protège les agents.

La politique menée depuis quelques temps est inquiétante. Nous appuierons les démarches syndicales en cette matière.

Notre deuxième priorité est le mieux être des agents. La ville de Romainville est une petite ville, qui ne pourra pas à court terme faire payer par ses contribuables, un régime indemnitaire comme celui du département.

C'est pourquoi, nous ferons preuve d'imagination, à l'égard des salariés, en réfléchissant à la prise en compte de la qualité du travail effectué, à travers la prise en charge partielle des mutuelles ou prévoyance. Cela, parce que trop d'agents et leurs familles -pour des raisons salariales- n'en ont pas, et sont en grande difficulté, en cas de maladie.
Il nous faut aussi, avec les chefs de service, la DRH, veiller au bon déroulement de carrière de chacun des agents, tenir compte des problèmes de santé du vieillissement,
Il faut essayer d’anticiper ces problématiques, et favoriser la formation et la mobilité pour tous les agents.

De la même manière, au quotidien, le rôle de l’encadrement, du médecin du travail de l’ACMO, doit être facilité. Il convient d’investir, en terme de conditions de travail, dans du matériel efficace moderne, avec des dotations vestimentaires renouvelées, tout cela limitant l'usure au travail. C’est utile à l’agent, c’est utile à la ville.

Nous serons exigeants avec vous Nous vous demanderons de faire plus et mieux.
Nous voulons des agents, des cadres, qui certes, appliquent les décisions municipales. Mais nous attendons de vous aussi, que vous proposiez, que vous impulsiez.

Pour notre part, nous nous engageons à tout faire, en lien avec les partenaires sociaux, pour être justes, équitables et être à l'écoute.

Nous croyons, que c'est en priorité, ce qu'attend l'immense majorité des agents du service public.

6 mars 2008

Stop aux disquettes, VOTEZ !

Stop aux disquettes ! proclame un tract de Sofia Dauvergne à destination de la jeunesse de Romainville. J'ai cru tout d’abord que c'était une attaque contre le Modem au travers de l’utilisation de ce langage informatique.

Et bien, non ! Je me suis renseigné dans le langage des jeunes de banlieue " Disquette (mettre une)" veut dire mentir, faire croire une énormité à quelqu'un.

Au verso du tract, sofia fait quelques propositions ( aux jeunes ) et leur promets « bien d'autres choses encore ... »

Allons, sofia … tu veux nous mettre une disquette !

Beaucoup de jeunes adultes se sont inscrits sur les listes électorales et se sont déplacés pour voter à la présidentielle, nous les encourageons de nouveau à voter dimanche prochain !

Interview de Sandrine Marsaudon - Les retraités

Sandrine Marsaudon , vous figurez sur la liste l’ Autre Romainville, vous avez tenu à ce que soit indiqué « divers gauche »sur la liste des candidats, pourquoi ?

Je suis à gauche depuis toujours, et le blog que j’anime ( Romainville perception ) se revendique clairement à gauche. Mais il m’a paru pourtant cohérent, de faire partie d’une liste soutenue par le MoDem, car c’est une liste très ouverte d’esprit, dont la préoccupation majeure est l’intérêt de la ville et non celui d’un cloisonnement

Dans le programme de « l’Autre Romainville », on parle certes des retraités mais sans beaucoup de détails ?

Vous avez pu voir que nos moyens sont limités : 2 tracts, 1 affiche. Nous avons donc du n’évoquer qu’une partie du programme. Mais cela ne veut pas dire, que nous ne pensons pas à 16% de la population. En plus, nous sommes convaincus que les retraités sont d’abord des citoyens, et donc s’intéressent aussi à la réussite éducative des enfants.

J’ajouterais, à titre personnel, que dans le blog « Romainville perception» avant d’arrêter parce que je suis membre d’une liste, nous avions commencer à décliner un programme avec une partie assez précise sur le sujet des retraités.

Alors quelle politique propose « l’Autre Romainville » en direction des retraités?

Les retraités sont nombreux, mais ils sont surtout différents les uns des autres

Nous pensons que la politique municipale pour les retraités, doit se centrer autour de trois formes d'aide : le lien social, l'aide au vieillissement, les services à la personne

Le lien social ? N’est ce pas un mot un peu utilisé à toutes les sauces ?

Oui bien sur, mais il décrit aussi une réalité. Il y a souvent avec le temps, une vie à recréer, de nouvelles relations sociales à imaginer, du temps libre à utiliser- et pas simplement à occuper- l'envie de découvrir et la possibilité d'apporter.

Aussi, un service « retraités », au-delà de la fonction « plaisir et loisir », doit aussi avoir pour objectif que des relations créées puisent s’inscrire dans la durée, et qu'à terme ce soit les retraités eux-mêmes, qui organisent leurs sorties. Tout en maintenant et en développant ce qui existe, nous voudrions -via la maison des retraités- faciliter cela.

Un autre sujet qui nous est cher, dans le même esprit, c’est le trésor de savoirs et d'expériences acquises chez les retraités. C’est pourquoi, nous aimerions aider ceux ci à s'impliquer dans une véritable transmission de ces acquis (échanges de savoirs, tutorat, bénévolat…).

Et pour un meilleur vieillissement ?

Pour cela nous comptons augmenter les ateliers santé et l'intervention de médecins, psychologues, psychomotriciens diététiciens..., ainsi que des pratiques physiques adaptées

En outre, pour les plus handicapés de nos anciens et il nous parait indispensable d’approfondir le travail en 2 domaines particuliers :

- la mise aux normes des appartements : nous proposerons à l'OPH, la réservation et l'aménagement d'un certain nombre de logements en rez de chaussée, ayant des caractéristiques permettant une accessibilité maximale : douche, largeur des portes, rayon giratoire....
Nous veillerons également, à l'accessibilité de toutes les cités. Ces mesures bénéficiant en outre aux personnes handicapées de tout âge.

-la coordination gérontologique qui effectuera un travail en réseau, autour de personnes âgées repérées en grande difficulté, avec des professionnels coordonnés, médecin, travailleur social, agent social, animateur. Pour cela, nous augmenterons le rôle de la maison des retraités, que nous souhaitons transformer (terme barbare) en un C.L.I.C (Centre Local d'Information et de Coordination). Ce centre deviendra un guichet de proximité, d'accueil, d'information et d'orientation, aussi bien pour les retraités, les personnes âgées et leur entourage ; mais aussi pour les professionnels de la gérontologie et du maintien à domicile (cf. site du ministère de travail des relations sociales et des solidarités : définition des C.L.IC)

En plus, il nous semble que la maison des retraités située à la limite des Lilas et de Bagnolet, devrait permettre de réfléchir- avec ces deux villes- à une mutualisation des moyens, pour une coordination des actions ; que ce soit en matière de santé, de loisirs à domicile (livres par exemple), ou de transport de proximité.

Enfin, nous tenons absolument dans le cadre du Plan Alzheimer 2008-2012, à la création d'un accueil de jour (« structure de répit » dans la terminologie du plan)

Interview de Serge Bardin - L’Autre Romainville, c'est quoi ?

Serge Bardin, qui êtes vous ?

J’ai 40 ans, Je suis chargé de mission au sein de la direction de la cohésion sociale d'une ville du département de Seine saint Denis
Titulaire d'un 3ème cycle en droit, après un parcours d'entrepreneur j’ai souhaité me réorienter vers le service public en me formant à l'ingénierie de projet culturel,
J’ai grandi à Romainville, et j’y demeure de nouveau depuis 6 ans.
Je suis référent local du Mouvement démocrate.

Vous êtes numéro 3 sur une liste qui s’intitule « l’autre Romainville » et pourtant le MODEM affirme vouloir justement qu’il n’y ait plus une partie des français contre une autre ?

Serge B : Cela peut en apparence sembler contradictoire, en apparence seulement car pour nous il y a le petit noyau qui fait la politique locale depuis 10 ans divorçant se remariant, s’invectivant puis se retrouvant et « L’autre Romainville ».

2 exemples, l’un passe son temps à critiquer très violemment (trop) Corinne Valls et est aujourd’hui sur la liste citoyens/LCR était membre de son comité de soutien en 2004, un autre, aujourd’hui 1er maire adjoint, parlait il y a 5 ans du triumvirat Valls, Champion, Weisselberg. Ils ont le droit mais ce n’est pas notre vision de la politique locale.

Alors dans ce cas c’est quoi « l’Autre Romainville » ?

Serge B : On pourrait presque dire que c’est 99% de la population. Mais là ça fait plébiscite. Plus sérieusement, pour nous c’est tout ceux qui ne se reconnaissent plus dans cette ville dans des partis locaux figés aux lignes de fractures plus personnelles que de programme.

C’est ceux qui ne croit plus au grand soir mais qui ne croit pas non plus aux seules vertus du laisser faire

C’est ceux qui veulent voir la ville évoluer mais pas être bouleversée.

Ceux pour qui la mixité veut dire « plus » et pas « à la place de ».

Ceux qui pensent que l’homme et la femme doivent compter plus que le pavé d’une rue.

Comment avez vous constitué votre liste ?

Serge B : Au commencement, nous avions la volonté que le Mouvement démocrate soit présent, pas pour l’autosatisfaction d’être là mais pour les valeurs que nous défendons. Cette volonté de faire avec tous en tout cas avec le plus grand nombre et mettre l’être humain au centre tout.

Et puis au gré des rencontres nous avons croisés la route de personnes de toutes origines de tout niveaux sociaux mais aussi de visions politiques différentes qui néanmoins partageaient les mêmes envies que nous pour la ville et qui avaient le désir de s’impliquer.

Cela alors a été facile ?

Serge B : Oh non ! car il faut 35 personnes pour 25 000 habitants alors qu’il n’en faut que 55 pour une ville de 125 000. Mais en échangeant, en dialoguant à acceptant nos différences – on l’explique d’ailleurs dans la profession de foi- certains ont voté Royal d’autre Bayrou ... une colistière a tenu au mot « gauche » à coté de son nom- un souffle est né, une envie partagée, une vraie complicité entre nous.

Et le programme ?

Serge B : Il est venu assez facilement même si bien sur il reste beaucoup de choses à faire avec les habitants. Chacun d’entre nous habite Romainville voit les besoins, les connaît, chacun aime sa ville et ne veut pas la voir devenir un 21eme arrondissement de Paris … un mélange entre rêves pour les romainvillois et principe de réalité.

Vos espoirs pour le 9 mars ?

Serge B : C’est la première fois qu’une liste soutenue par le Modem est présente seule, c’est déjà une première victoire. Ce qui compte plus que tout c’est déjà de prouver qu’une autre façon de faire de la politique est possible.

Et après le 9 mars, il y aura le 10. Rome ne s’est pas fait en un jour.



Interview de Lyn Ferment - la réussite éducative

Lyn Ferment : vous êtes N°2 sur la liste « L’autre Romainville » mais au-delà qui êtes vous ?

J’ai 33 ans une licence d’histoire et je suis professeur des écoles depuis 1999 à Paris, dans le 20ème arrondissement majoritairement en ZEP et c’est un choix.
J'habite Romainville depuis que j'ai 11 ans mais j'y viens depuis ma naissance, ma grand-mère elle-même y habitait depuis son enfance.

Dans le programme de l’Autre Romainville la réussite éducative semble être la priorité des priorités. Est-ce le cas ?

Lyn F : Tout à fait et ce n’est pas parce que je suis moi-même enseignante que j’en parle mieux ou plus que d’autres.

Mais c’est vrai que c’est pour nous tous quelque chose de fondamental.

Pourquoi ?

Lyn F : Une raison évidente nos enfants, nos jeunes sont, ici comme ailleurs, l’avenir. Si on ne travaille pas pour eux pour qui doit-on le faire ?

Et puis il y a le contexte local. Si l’on prend les évaluations en primaire elles sont moins bonnes qu’ailleurs, si on prend le nombre de jeunes qui poursuivent l’école après 16 ans il est moindre qu’ailleurs.

Or les enfants de Romainville ne sont pas moins méritants, leurs parents pas moins intéressés, leurs enseignants pas moins motivés.

Alors que faire ?

Lyn F : Il y a des tas de choses à faire. Il n’y a d’ailleurs pas de remèdes miracles mais il y a en premier lieu le besoin d’en faire la priorité de tous et la priorité de l’action municipale

Tout n’est pas une question de volonté mais sans volonté on ne pourra rien changer.

Concrètement si nous sommes élus la première démarche que nous ferrons qui est à la fois symbolique et organisationnelle c’est de nommer le maire adjoint à l’action éducative1er maire adjoint et de le faire piloter un groupe d’élus (sports, culture, enfance). Il faut une politique transversale et générale.

Ensuite ?

Lyn F : je ne sais pas par quoi commencer tellement on peut faire de choses.

1ère étape réunir tous les intervenants autour de l’enfant, des PMI aux directions d’écoles, bien sur les parents d’élèves.

Et faire avec eux-même si c’est une expression galvaudée une sorte de plan Marschall qui commencerait avec l’action en direction de la toute petite enfance les 0-3 ans, se poursuivrait dans les écoles maternelles et primaires (où la ville joue de par la loi un rôle) puis au collège (même si là c’est le Conseil Général qui est plus maître d’œuvre.)

Notre objectif est d’avoir accru le niveau des évaluations en fin de primaire de 15% à la fin du mandat. Notre objectif est à la fois d’aider les enseignants dans l’apprentissage des bases fondamentales lire écrire compter en leur apportant un soutien matériel mais aussi un vrai partenariat. C’est aussi dans l’acquisition de ce qui nous semble manquer pour que la scolarité se poursuive de façon harmonieuse à savoir une culture générale de bon niveau.

Pouvez vous donner plus de détails ?

Lyn F : Oui, mais je vais me limiter à l’école maternelle et élémentaire, nous pourrions aussi parler des collèges et de notre volonté d’un lycée général en centre ville

Pour les écoles, même si nous sommes en attente de l’application de la reforme Darcos, de l’enseignement, nous voulons passer une convention avec l’Education Nationale pour proposer à chaque enfant en primaire et en maternelle, de l’éducation musicale en arts plastiques ou en théâtre.

De même et c’est au moins aussi important nous nous engagerions à proposer 1H hebdomadaire d'éducation sportive par un éducateur diplômé.
Enfin nous voulons contribuer aux projets de chaque école, en utilisant les ressources de la médiathèque, mais aussi l'aide de professionnels, d’ intervenants spécialisés en matière de lecture, d'écriture, d'ateliers philosophiques....

En matière de rythme scolaire, nous proposerons (la ville ne décide pas seule) que les horaires soient modifiés et que l'école le matin commence à 8H30 et non à 9H.
Ainsi le temps méridien serait étendu à 2H, permettant à la cantine un double service, qui laisse le temps aux enfants de manger, de se détendre et de participer à des activités ludiques mais aussi pédagogiques sous forme d’ateliers proposés par les animateurs de la ville ( ateliers scientifiques, sportifs, linguistiques,…).

Et après l’école ?

Lyn F :Nous réfléchissons, en particulier au soir après 16H30, et cela même si nombre d'élèves rentrent chez eux à ce moment.
Dans le cadre du projet de réussite éducative (PRE), signé avec l'Etat, nous proposerons aux écoles le souhaitant, d'étudier la faisabilité- par exemple- d'un dispositif mixte, étude/accueil.
De même, nous proposerions en accord avec les directions d’écoles pour certains des enfants partant à 16H30, de rester non pas 2H mais seulement 1H, c'est-à-dire, le temps de faire leurs devoirs avec un encadrement ou de revoir certaines notions insuffisamment acquises.

Et pour les touts petits ?

Il nous semble nécessaire que soit ouverte une seconde halte garderie qui permette aux parents par tranche de 2H ou par demi-journée d'être certains que leurs enfants sont encadrés par des professionnels, rencontrent d'autres enfants et même si ce n'est que pour avoir l'esprit libre pour des courses ou des démarches administratives.

Par ailleurs, il faut se rappeler que la majorité des enfants sont gardés non pas en crèche mais par assistantes maternelles agrées, non agrées, ou par leur famille.
C’est pourquoi par exemple, nous voulons créer une crèche familiale et proposer aux PMI un travail conjoint où la ville proposerait des ateliers spécifiques pour les 0-3 ans à la médiathèque, à la ludothèque, à la future halte garderie (structure de motricité..), au conservatoire, dans les espaces de proximité, des formations complémentaires des assistantes maternelles, la création d’un fonds de livres et de disques dédiés à la toute petite enfance à la médiathèque…

Que ce soit pour les O-3 ans ou pour les enfants à l’école il y a encore de très nombreuses perspectives.

Nous voulons toutes les envisager, y réfléchir avec l’ensemble des partenaires et proposer un plan global soumis à référendum pour la fin 2008

Interview de François Delbosc - le logement

Pour nous présenter et parler de notre programme, nous avons choisit la forme de l'interview.

Nous débutons avec François Delbosc qui conduit la liste L'Autre Romainville

F Delbosc : qui êtes vous ?

J’ai 52 ans, père célibataire de 3 enfants, ingénieur thermicien, diplômé de l'école Polytechnique Fédérale de Zurich. J’habite à Romainville depuis 13 ans.
J’ai un cursus professionnel divers qui va du marketing à l’immobilier en passant par l’enseignement.
Sur le plan politique, d’abord militant vert, élu en 2001, conseiller municipal délégué aux entreprises et au commerce, administrateur de l'OPHLM de Romainville responsable de la commission sociale, j’ai été exclu de la majorité municipale et des verts pour avoir soutenu le candidat socialiste, en l'absence de candidat vert, aux cantonales 2004. Séduit par les prises de position de F. Bayrou, las des positions dogmatiques et idéologiques des verts, j’ai adhéré au MODEM dès sa création.

Le programme de l’Autre Romainville fait une large part aux problématiques du logement : Pourquoi ?

F D : Je crois que c’est une évidence en France en général, en île de France en particulier et Romainville ne fait pas exception, se loger est devenu le parcours du combattant. Même plus le parcours du combattant riche.
Il manque des centaines de milliers de logements.

A Romainville ?

F D : Non, à Romainville, il manque 1 000 logements.

Ce chiffre je ne le sors pas d’un chapeau mais simplement de deux constats : D’abord naturellement on est de moins en moins par logement 2,5 en 1999 2,4 en 2005. Il aurait fallu mathématiquement pour ne pas perdre de population construire 420 logements de plus durant cette période. Il y en a eu 80. Il n’y a pas de raison que ce phénomène ne perdure pas il va donc falloir rattraper.

Mais au delà 2eme constat qui ne connaît pas un jeune à la recherche d’un premier logement décent mais pas trop cher, une famille qui attend un enfant et qui voudrait une pièce de plus….

1000 logements cela peut faire peur. On va vous dire des tours ?

F D : Il faut être sérieux 1000 logements ce n’est que 10% du nombre de logements actuels. Bien sur qu’il va falloir des immeubles collectifs mais pas des tours, au maximum des R+3. J’ajoute d’ailleurs que contrairement à ce que l’on pense le collectif est beaucoup plus écologique que la maison individuelle (énergie..).

Pour en revenir aux milles logements, il y a dans cette ville de nombreux endroits où on trouve des hangars, des lieux de stockage, un ou 2 box voire rien

1000 logements d’accord admettons, mais pour qui ?

Ah vaste question ! Pour tous !!!!

En gros sans que cela soit contractuel cela demande une étude fine je dirais 40% de logements sociaux, 40 % intermédiaires, 20% libre. Il faut du social c’est une évidence mais quand nous disons social, nous pensons à du PLS c'est-à-dire accessible aussi bien à des bénéficiaires du RMI qu’à un couple d’employés (la mixité sociale c’est dans les cages d’escalier qu’elle se fait aussi).

Et plus quand les employés sont devenus professions intermédiaires ils doivent pouvoir acheter s’ils le veulent d’où l’accession sociale ou l’accession intermédiaire.

Il nous faut réfléchir aussi à un foyer de jeunes travailleurs pour les gamins qui débutent ou qui sont apprentis et veulent être indépendant mais cela pourrait se faire en intercommunalité.

Et pour L’ANRU et le logement social qui existent déjà que souhaitez vous faire ?

F D : sur l’ANRU, dans notre liste, on trouve des points de vue divers. Bon maintenant c’est parti il faut donc le poursuivre et veiller à ce que les personnes relogées le soient sur Romainville dans de petits immeubles agréables et avec le même niveau de loyers.

Pour les autres cités la priorité pour nous c’est de leur redonner leur noblesse !!! Ça peut paraître un mot bizarre mais je crois qu’on l’on doit redevenir fier d’habiter en HLM et cela passe par finir de réhabiliter les cités et leurs voiries

Que proposez vous pour le logement considéré comme « indigne » ?

F D : Oui d’ailleurs c’est étrange : avant on disait insalubre maintenant on dit indigne, la peur des mots je suppose.

Bref pour ce type de logements, la ville a signé un protocole d’éradication. Et bien il faut que ce protocole soit appliqué et ce par tous les moyens légaux. Si des propriétaires abusent et bien la sanction doit tomber.

Vous évoquez aussi un grand service public local de l’habitat pourriez vous préciser ?

Il y a de nombreuses pistes possibles :

Par exemple : intervenir comme syndic ou comme soutien pour les petites copropriétés qui ont souvent un syndic bénévole pour qui c’est difficile.

Par exemple encore : regrouper les services de la ville et de l’OPH sur ces thèmes pour intervenir sur les immeubles dégradées avec l’aide de partenaire comme l’ANAH à charge, s’il s’agit d’un propriétaire privé, que les loyers à la fin de l’opération soient de niveau HLM

Par exemple : faciliter la mobilité

Je peux vous en citer d’autres mais j’ai peur d’être trop long.

Si nous sommes élus la population aura l’occasion d’en discuter souvent avec nous

4 mars 2008

MoDem : quoi de neuf ?

Cette campagne électoral nous permet d’ expliquer la position du Mouvement Démocrate sur le nouvel échiquier politique. Il faut insister. C’est un message neuf. Les partis traditionnels passe leurs temps à nous décrédibiliser par peur de nous voir grandir.

Quelles différences avec l’UMP

Nous critiquons avec acharnement le libéralisme avancé par la droite qui donne son soutient inconditionnel aux puissances financières et aux grandes familles française au détriment des ouvriers, des familles modestes et des petites entreprises. L’Etat doit être plus juste et pour cela rendre aux citoyens le pouvoir de savoir, de décider, en faveur des classes moyennes qui en ont le plus besoin.

Quelles différences avec le PS

Nous critiquons fermement la position fondamentale du PS selon laquelle l’Etat fait tout, contrôle tout et donne assistance à tous. Cette philosophie rend l’homme irresponsable tandis que l’Etat devient extrêmement gourmand et doit alors contrôler la vie des citoyens, des entrepreneurs ou des étudiants. La France a besoin d’une société plus libre. L’Etat doit se désengager et laisser respirer la recherche, la création et l’entreprenariat.

Qu’est-ce qui rend le Mouvement Démocrate unique :

Des candidats de la société civile, qui la connaissent bien, et travailleront à sa réelle amélioration. Des élections proportionnelles qui permettrons à tous les français d’être représentés et co-décisionnaires dans les grandes réformes de leur pays. Une aide sans compter à l’entreprenariat et aux PME qui sont la clé de l’économie de demain et de l’emploi. Le soutient des classes moyennes qui créent des richesses en France et consomment en France. Une vision européenne positive qui remet les choses à leur place. Si la France en est là ce n’est pas à cause de « l’étranger de Bruxelles » mais bien à cause d’une gestion désastreuse des gouvernements successifs de gauche et de droite. La laïcité et les valeurs républicaines comme clé de voûte de la paix en France et dans le reste du Monde. Le citoyen doit être constamment informé de la réalité et invité à participer à la réflexion politique puis aux grands choix qui modifie les règles du jeu et dessine le visage de la France de demain. Une séparation des pouvoirs renforcée et modernisée qui rendra sa liberté à la Presse, à la Justice et au Parlement.

Il n’y a donc pas de théorie absolue sur les alliances politiques. Il y a de la bonne volonté des deux côtés. Nous sommes par contre très éloignés des idées des extrêmes, contrairement à la gauche et la droite, nous n’acceptons pas l’idée d’une France nationaliste ou raciste ni d’une France communiste ou enfermée sur elle-même.

Nous sommes Démocrate, tel est notre combat.

2 mars 2008

Nos premières mesures

  • Audit sur les finances communales
  • Convocation des «Etats Généraux de la Réussite Educative»
  • Plan d’investissements en économies d’énergie dans les bâtiments communaux
  • Mise en place du Service Public Local de l’Habitat pour mettre à la disposition de tous les habitants l’expertise juridique et technique des services de l’Office HLM et de la mairie.
  • Faire l’inventaire des parcelles constructibles en vue de la création de nouveaux logements
  • Initier des partenariats intercommunaux notamment sur la prévention de la délinquance
  • Réinstaurer un dispositif de participation des habitants
  • Mise en place de la «Boutique des Associations» pour faciliter la création et la vie des associations.
  • Arrêt immédiat du projet de collecte des ordures ménagères par un réseau souterrain

Les romainvillois de l’Autre Romainville

François Delbosc - 52 ans, ingénieur thermicien, agent immobilier,
Ancien conseiller municipal et administrateur de l’OPHLM, MoDem

Lyn Ferment - 33 ans, enseignante, MoDem
Serge Bardin - 40 ans, cadre territorial, MoDem
Sandrine Marsaudon - 40 ans, professeur de philosophie,
animatrice du blog "Romainville Perception", Div. gauche

Zafer Erdil - 28 ans, commerçant, MoDem
Bernadette Siebert - 61 ans, retraitée de l’Education Nationale, MoDem
Samir Kenzaoui - 22 ans, éboueur
Martine Hassan - 47 ans, mère d’une famille de 6 enfants
Patrick Pedro Da Silva - 35 ans, garagiste
Farida Bekherraz - 43 ans, docteur en économie
Abderrahmen Azzaoui - 21 ans, étudiant
Suzel Siebert - 32 ans, caissière, MoDem
Ahmed Maza - 40 ans, ascensoriste
Yamina Saidani - 37 ans, éducatrice
Steeve Heitzmann - 24 ans, plombier
Céline Labeque - 37 ans, cuisinière, MoDem
Abdellaziz Taleb - 47 ans consultant informatique, ancien conseiller municipal
Orith Constantini - 30 ans, huissier stagiaire
Alexandre Delbosc - 22 ans, étudiant école de commerce
Chrystelle Gillot - 38 ans, secrétaire médicale
Abdelkader Kerkoub - 53 ans enseignant
Mireille Thevenot - 56 ans, secrétaire retraitée
Belkacem Sadat - 44 ans, chef d’entreprise
GisèleRoubine - 49 ans, mère de famille
Stéphane Viguier - 35 ans, vaguemestre
Ngek Meng Try - 66 ans, retraitée de la fonction publique
Stéphane Constantini - 31 ans, cadre commercial
Emilie Hassan - 24 ans, étudiante
Georges Siebert - 71 ans, retraité, MoDem
Michelle Bardet - 66 ans, retraitée
Boris Doussy - 34 ans, animateur, MoDem
Fifi Assal - 33 ans, mère de famille
Amine Bekherraz - 49 ans, médecin spécialiste
Gisèle Savoura - 63 ans, retraitée
Conseillère municipale de 1989 à 2001, conseillère Prud’homal

Marc Hassan - 52 ans, restaurateur

MOUVEMENT