6 mars 2008

Interview de François Delbosc - le logement

Pour nous présenter et parler de notre programme, nous avons choisit la forme de l'interview.

Nous débutons avec François Delbosc qui conduit la liste L'Autre Romainville

F Delbosc : qui êtes vous ?

J’ai 52 ans, père célibataire de 3 enfants, ingénieur thermicien, diplômé de l'école Polytechnique Fédérale de Zurich. J’habite à Romainville depuis 13 ans.
J’ai un cursus professionnel divers qui va du marketing à l’immobilier en passant par l’enseignement.
Sur le plan politique, d’abord militant vert, élu en 2001, conseiller municipal délégué aux entreprises et au commerce, administrateur de l'OPHLM de Romainville responsable de la commission sociale, j’ai été exclu de la majorité municipale et des verts pour avoir soutenu le candidat socialiste, en l'absence de candidat vert, aux cantonales 2004. Séduit par les prises de position de F. Bayrou, las des positions dogmatiques et idéologiques des verts, j’ai adhéré au MODEM dès sa création.

Le programme de l’Autre Romainville fait une large part aux problématiques du logement : Pourquoi ?

F D : Je crois que c’est une évidence en France en général, en île de France en particulier et Romainville ne fait pas exception, se loger est devenu le parcours du combattant. Même plus le parcours du combattant riche.
Il manque des centaines de milliers de logements.

A Romainville ?

F D : Non, à Romainville, il manque 1 000 logements.

Ce chiffre je ne le sors pas d’un chapeau mais simplement de deux constats : D’abord naturellement on est de moins en moins par logement 2,5 en 1999 2,4 en 2005. Il aurait fallu mathématiquement pour ne pas perdre de population construire 420 logements de plus durant cette période. Il y en a eu 80. Il n’y a pas de raison que ce phénomène ne perdure pas il va donc falloir rattraper.

Mais au delà 2eme constat qui ne connaît pas un jeune à la recherche d’un premier logement décent mais pas trop cher, une famille qui attend un enfant et qui voudrait une pièce de plus….

1000 logements cela peut faire peur. On va vous dire des tours ?

F D : Il faut être sérieux 1000 logements ce n’est que 10% du nombre de logements actuels. Bien sur qu’il va falloir des immeubles collectifs mais pas des tours, au maximum des R+3. J’ajoute d’ailleurs que contrairement à ce que l’on pense le collectif est beaucoup plus écologique que la maison individuelle (énergie..).

Pour en revenir aux milles logements, il y a dans cette ville de nombreux endroits où on trouve des hangars, des lieux de stockage, un ou 2 box voire rien

1000 logements d’accord admettons, mais pour qui ?

Ah vaste question ! Pour tous !!!!

En gros sans que cela soit contractuel cela demande une étude fine je dirais 40% de logements sociaux, 40 % intermédiaires, 20% libre. Il faut du social c’est une évidence mais quand nous disons social, nous pensons à du PLS c'est-à-dire accessible aussi bien à des bénéficiaires du RMI qu’à un couple d’employés (la mixité sociale c’est dans les cages d’escalier qu’elle se fait aussi).

Et plus quand les employés sont devenus professions intermédiaires ils doivent pouvoir acheter s’ils le veulent d’où l’accession sociale ou l’accession intermédiaire.

Il nous faut réfléchir aussi à un foyer de jeunes travailleurs pour les gamins qui débutent ou qui sont apprentis et veulent être indépendant mais cela pourrait se faire en intercommunalité.

Et pour L’ANRU et le logement social qui existent déjà que souhaitez vous faire ?

F D : sur l’ANRU, dans notre liste, on trouve des points de vue divers. Bon maintenant c’est parti il faut donc le poursuivre et veiller à ce que les personnes relogées le soient sur Romainville dans de petits immeubles agréables et avec le même niveau de loyers.

Pour les autres cités la priorité pour nous c’est de leur redonner leur noblesse !!! Ça peut paraître un mot bizarre mais je crois qu’on l’on doit redevenir fier d’habiter en HLM et cela passe par finir de réhabiliter les cités et leurs voiries

Que proposez vous pour le logement considéré comme « indigne » ?

F D : Oui d’ailleurs c’est étrange : avant on disait insalubre maintenant on dit indigne, la peur des mots je suppose.

Bref pour ce type de logements, la ville a signé un protocole d’éradication. Et bien il faut que ce protocole soit appliqué et ce par tous les moyens légaux. Si des propriétaires abusent et bien la sanction doit tomber.

Vous évoquez aussi un grand service public local de l’habitat pourriez vous préciser ?

Il y a de nombreuses pistes possibles :

Par exemple : intervenir comme syndic ou comme soutien pour les petites copropriétés qui ont souvent un syndic bénévole pour qui c’est difficile.

Par exemple encore : regrouper les services de la ville et de l’OPH sur ces thèmes pour intervenir sur les immeubles dégradées avec l’aide de partenaire comme l’ANAH à charge, s’il s’agit d’un propriétaire privé, que les loyers à la fin de l’opération soient de niveau HLM

Par exemple : faciliter la mobilité

Je peux vous en citer d’autres mais j’ai peur d’être trop long.

Si nous sommes élus la population aura l’occasion d’en discuter souvent avec nous

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