14 mars 2008

Une leçon du scrutin

Et si finalement il n'existait aucun vainqueur au premier tour des municipales de dimanche dernier ? Si, finalement, droite, gauche et centre se retrouvaient dos à dos avec les mêmes problèmes ?


A y voir de près, le premier tour des municipales apporte quelques réponses qui ne sont pas très favorables aux partis politiques.


Par exemple, il est à observer un peu partout une très forte "prime au sortant", plus accentuée que lors des précédents scrutins. Les électeurs auraient alors préféré le Maire sortant, car il leur était représenté comme un Maire et non comme le membre d'un parti, le détenteur d'une étiquette.


Car à force de brouiller les pistes, les électeurs semblent se détourner très largement des partis, sanctionnant au passage l'ouverture (et le brouillage des lignes) de l'UMP, le "ni droite ni gauche" du Modem, l'hésitation "gauchère" ou centriste du PS ... Cet élément est à rapprocher de la très forte abstention dans les quartiers populaires.

Cette dernière n'est pas réjouissante et elle montre un vrai divorce entre une frange de la population et ses représentants politiques. Les faits ne sont pas nouveaux, mais ils s'accentuent au fil des scrutins.


Alors, si droite, gauche et centre se renvoient la balle lors des soirées électorales télévisées, s'adonnant à un ping-pong verbal à l'argumentation souvent douteuse, il est à craindre que finalement, personne n'est vraiment gagné ce scrutin.

C'est un peu de notre démocratie et de notre système politique qui continue, à chaque fois, de s'effriter.

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