6 mars 2008

Interview de Sandrine Marsaudon - Les retraités

Sandrine Marsaudon , vous figurez sur la liste l’ Autre Romainville, vous avez tenu à ce que soit indiqué « divers gauche »sur la liste des candidats, pourquoi ?

Je suis à gauche depuis toujours, et le blog que j’anime ( Romainville perception ) se revendique clairement à gauche. Mais il m’a paru pourtant cohérent, de faire partie d’une liste soutenue par le MoDem, car c’est une liste très ouverte d’esprit, dont la préoccupation majeure est l’intérêt de la ville et non celui d’un cloisonnement

Dans le programme de « l’Autre Romainville », on parle certes des retraités mais sans beaucoup de détails ?

Vous avez pu voir que nos moyens sont limités : 2 tracts, 1 affiche. Nous avons donc du n’évoquer qu’une partie du programme. Mais cela ne veut pas dire, que nous ne pensons pas à 16% de la population. En plus, nous sommes convaincus que les retraités sont d’abord des citoyens, et donc s’intéressent aussi à la réussite éducative des enfants.

J’ajouterais, à titre personnel, que dans le blog « Romainville perception» avant d’arrêter parce que je suis membre d’une liste, nous avions commencer à décliner un programme avec une partie assez précise sur le sujet des retraités.

Alors quelle politique propose « l’Autre Romainville » en direction des retraités?

Les retraités sont nombreux, mais ils sont surtout différents les uns des autres

Nous pensons que la politique municipale pour les retraités, doit se centrer autour de trois formes d'aide : le lien social, l'aide au vieillissement, les services à la personne

Le lien social ? N’est ce pas un mot un peu utilisé à toutes les sauces ?

Oui bien sur, mais il décrit aussi une réalité. Il y a souvent avec le temps, une vie à recréer, de nouvelles relations sociales à imaginer, du temps libre à utiliser- et pas simplement à occuper- l'envie de découvrir et la possibilité d'apporter.

Aussi, un service « retraités », au-delà de la fonction « plaisir et loisir », doit aussi avoir pour objectif que des relations créées puisent s’inscrire dans la durée, et qu'à terme ce soit les retraités eux-mêmes, qui organisent leurs sorties. Tout en maintenant et en développant ce qui existe, nous voudrions -via la maison des retraités- faciliter cela.

Un autre sujet qui nous est cher, dans le même esprit, c’est le trésor de savoirs et d'expériences acquises chez les retraités. C’est pourquoi, nous aimerions aider ceux ci à s'impliquer dans une véritable transmission de ces acquis (échanges de savoirs, tutorat, bénévolat…).

Et pour un meilleur vieillissement ?

Pour cela nous comptons augmenter les ateliers santé et l'intervention de médecins, psychologues, psychomotriciens diététiciens..., ainsi que des pratiques physiques adaptées

En outre, pour les plus handicapés de nos anciens et il nous parait indispensable d’approfondir le travail en 2 domaines particuliers :

- la mise aux normes des appartements : nous proposerons à l'OPH, la réservation et l'aménagement d'un certain nombre de logements en rez de chaussée, ayant des caractéristiques permettant une accessibilité maximale : douche, largeur des portes, rayon giratoire....
Nous veillerons également, à l'accessibilité de toutes les cités. Ces mesures bénéficiant en outre aux personnes handicapées de tout âge.

-la coordination gérontologique qui effectuera un travail en réseau, autour de personnes âgées repérées en grande difficulté, avec des professionnels coordonnés, médecin, travailleur social, agent social, animateur. Pour cela, nous augmenterons le rôle de la maison des retraités, que nous souhaitons transformer (terme barbare) en un C.L.I.C (Centre Local d'Information et de Coordination). Ce centre deviendra un guichet de proximité, d'accueil, d'information et d'orientation, aussi bien pour les retraités, les personnes âgées et leur entourage ; mais aussi pour les professionnels de la gérontologie et du maintien à domicile (cf. site du ministère de travail des relations sociales et des solidarités : définition des C.L.IC)

En plus, il nous semble que la maison des retraités située à la limite des Lilas et de Bagnolet, devrait permettre de réfléchir- avec ces deux villes- à une mutualisation des moyens, pour une coordination des actions ; que ce soit en matière de santé, de loisirs à domicile (livres par exemple), ou de transport de proximité.

Enfin, nous tenons absolument dans le cadre du Plan Alzheimer 2008-2012, à la création d'un accueil de jour (« structure de répit » dans la terminologie du plan)

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