24 janv. 2008

Usine à gaz !

Nous avons souhaité avec des habitants du Bas pays ouvrir le débat sur le projet d'installation d'une usine de méthanisation du SYCTOM.

L'UMP distribuait hier dans le quartier des tracts sur le sujet. Nous sommes ravis de constater que d'autres personnes s'intéressent enfin à ce dossier.

Ces tracts donnaient néanmoins, selon nous, une version apocalyptique du projet.

Il n'est pas dans nos intentions de dénaturer la vérité mais de sensibiliser les riverains à un projet qui concerne leur cadre de vie et d'exiger des décideurs qu'une information complète soit diffusée et que les habitants soient écoutés.

Aussi, nous publierons, ici et régulièrement, quelques informations afin de comprendre ce projet de méthanisation et d'essayer d'apporter des réponses à toutes les questions que ce projet suscite auprès de beaucoup de nos voisins.

Savez-vous par exemple que le procédé de traitement par méthanisation ( dégradation de la matière organique par une flore microbiologique en l’absence d’oxygène) ne s’applique qu’à des déchets « organiques et résiduels ».

Sont concernés les biodéchets ménagers ( déchets alimentaires et de jardin, papiers, cartons ), les déchets verts ( tontes, feuilles), les sous-produits de l’assainissement urbain ( boues d’épuration, graisses, matières de vidanges), les déchets de la restauration collective, les déjections animales (lisier, fumier) et les résidus végétaux agricoles (pailles …).

Ainsi ce procédé pour être efficace et viable économiquement exige un tri sélectif en amont et ne saurait être une solution locale pour un traitement des ordures ménagères de l’agglomération en l’absence d’une forte mobilisation de la population pour un tri efficace en amont.

Afin d’alimenter l’usine, il faudra donc faire venir plusieurs milliers de tonnes de déchets d’autres sites.

Conseil municipal du 23 janvier

Hier soir, se tenait un conseil municipal. Convoqué à 19 heures 30, le maire a levé la séance à 20 heures 15.

On s'était levé de bonne heure ( conférence de presse oblige ), on s'est couché tôt.

Trois quart d'heure de monologue de la municipalité ( le maire et le jeune homme "qui a toujours quelque chose à dire" - à croire que lui seul à l'usage de la parole ...), pas une seule intervention de l'opposition "supposée", des dossiers votés à l'unanimité ... on se demande bien bien pourquoi on observe tant de gesticulations pour monter des listes aux municipales de mars prochain alors que les conseils municipaux se déroulent dans le calme plat, sans débats.

Le Modem ne siège pas au conseil municipal, la conseillère municipale élue sous l'étiquette UDF s'étant détachée depuis plusieurs mois de notre mouvement meme si elle continuait jusqu'à recemment de signer ces articles UDF/MD - que tous nos adhérents ont traduits par UDF/ Moi D'abord.

23 janv. 2008

Droit au logement opposable

Peu de gens était présent ce matin à la conférence de presse donnée par le maire suivie de la tenue d'une commission d'attribution de logement de l'OPHLM ... tournage à l'étranger oblige... mais aussi peu d'enthousiasme à se mobiliser autour d'un non évènement puisque tous les acteurs de la défense du logement social connaissent parfaitement l'ampleur des difficultés et les enjeux sociaux liés au logement.

Les gesticulations du maire de Romainville et du président de l'OPHLM n’apportent rien à la recherche d’une solution.

Si beaucoup dénoncent les ambiguïtés de la loi DALO, les mêmes reconnaissent néanmoins que le droit au logement opposable est une avancée.

Cessons de vouloir donner des leçons aux autres … la question du logement est aussi un enjeu politique local, il appartient à chacun de prendre ces responsabilités ! la question exige une mobilisation collective.

Education : grève

En Seine saint denis, onze des qurantes villes du département ont signé une convention avec l'inspection académique pour organiser l'acceuil des écoliers durant la grève de demain.

Dans beaucoup de ces communes, le service minimum est difficile à mettre en oeuvre. La plupart des maires se plaignent de l'incertitude à laquelle ils doivent faire face concernant le nombre de grévistes.

Certaines villes, comme Villepinte, pourtant assureront un acceuil de tous les élèves, un dispositif de garderie étant opérationnel depuis plusieurs années lors des grèves.

Une leçon à prendre ...


22 janv. 2008

Construisons ! ( suite )

Les associations membres du Comité régionale de l’habitat d’Ile de France, réunies le 16 janvier, ont lancé un cri d’alarme à cette occasion. Elles observent un grand décalage entre les engagements politiques pris ( construction de 53 000 logements par an) et la réalité des documents de programmation comme les programmes locaux de l’habitat.

Selon ces associations, l’effort des communes pour construire du logement social est très peu perceptible alors que les crédits d’Etat de financement du logement social dans la région ne sont pas intégralement consommés. Les élus invoquent toujours le problème du foncier, mais c’est un faux problème, selon elles : la promotion privée arrive à trouver des terrains pour construire.

Tandis que 374 communes franciliennes sont soumises au quota de 20% de logements sociaux, 185 ne respectent pas cette obligation. Néanmoins, seuls 66 constats de carence ont été dressés par les préfets et les majorations de pénalités sont souvent réduites par ces derniers, voire annulées, sur la seule foi d’un engagement oral de lancer des projets de construction.

Service minimum à l'école

A deux jours d'un mouvement qui s'annonce bien suivi dans les établissements scolaires, difficile pour les parents de savoir si le service d'accueil annoncé par le ministère de l'Education sera mis en place.

GRANDE nouveauté de cette première grève des enseignants 2008, jeudi, le service minimum d'accueil dans les écoles est loin d'être calé. A deux jours des arrêts de travail que les syndicats promettent aussi massifs que le 20 novembre dernier (un enseignant sur deux absent), difficile pour les parents de s'y retrouver quand ils n'ont pas encore été prévenus d'un mot dans les cahiers de correspondance : faut-il prévoir une nounou au cas où, poser une RTT, comment savoir si l'école sera ouverte et, si oui, qui y gardera les enfants ? N'hésitez donc pas dès aujourd'hui à passer à l'école ou à téléphoner pour avoir des renseignements.

Ce service minimum, c'est quoi ? Précision utile, l'expérimentation qui se met en place pour la première fois jeudi est un service minimum d'accueil.

Le ministre de l'Education nationale, très zélé sur un sujet porteur auprès des parents, n'en est pas à obliger les instituteurs qui veulent faire grève à être présents. C'est aux communes qu'il a été demandé de pallier l'absence des enseignants en organisant, par le recrutement d'animateurs - comme ceux qui surveillent déjà la cantine -, un accueil des élèves de façon à éviter les écoles carrément fermées. Sauf si leur instituteur est non gréviste, les enfants n'auront donc pas cours, mais seront gardés.

Les collèges exemptés. Le service d'accueil minimum ne concerne que la maternelle et l'élémentaire. Le secondaire n'est pas concerné. Les collèges et les lycées ont toujours été tenus de rester ouverts, quel que soit le pourcentage de professeurs grévistes. L'ensemble du personnel de direction, même s'il se rallie au mouvement de protestation, est statutairement obligé d'accueillir les élèves et de veiller à leur sécurité.

Les profs invités à se déclarer. C'était déjà l'usage dans certaines écoles. Des enseignants ont déjà pris l'habitude, sans y être obligés, de signaler leur future absence aux parents pour leur permettre de s'organiser les jours de grève. Cette fois-ci, sans encore les y obliger mais en sous-entendant une menace, Xavier Darcos leur a demandé de jouer le jeu massivement, en se déclarant gréviste ou non quarante-huit heures avant le jour J, soit ce matin dernier délai, pour permettre aux
communes de s'organiser.

Quelles communes sont partantes ? Sollicitées par le ministre via le rectorat, 1 631 communes - majoritairement de droite, mais pas seulement - étaient recensées hier soir comme partantes pour organiser un service minimum , selon les comptages ministériels . Xavier Darcos assurait hier soir : « Nous en aurons 2 000 d'ici jeudi. » Recteurs et inspecteurs d'académie ont jusqu'à demain midi pour transmettre la liste des réponses communales au ministère, qui va néanmoins mettre en ligne sur son site (www.education.gouv.fr) dès aujourd'hui la liste des villes qui ont accepté de signer la convention, pour aider les familles à y voir plus clair.

Téléphonez en mairie. Attention, vérifiez ces renseignements, accessibles sur le site Internet, en passant un coup de fil en mairie, si vous savez déjà que l'école de vos enfants risque d'être fermée jeudi et même si votre ville figure parmi les organisateurs de service minimum. Les communes qui se sont déclarées partantes ont en effet parfois du mal à organiser concrètement les choses. Dans certaines écoles, ce sont les agents territoriaux, qui assurent habituellement l'aide aux instituteurs et le temps de cantine, qui vont être sollicités pour garder les enfants. Mais certaines communes, comme Dugny (Seine-Saint-Denis), butent aussi sur le nombre d'animateurs à recruter, faute de savoir à l'avance combien d'enseignants n'assureront pas la classe.



Le maire : quelle élection, quels pouvoirs ?

A quelques semaines du scrutin, quelques généralités à propos des Municipales ...


Les 36 783 maires et quelque 500 000 conseillers municipaux seront élus les 9 et 16 mars prochain.

Le pays des 36 000 communes. La France compte 36 783 communes, dont 214 outre-mer. Un record en Europe : l'Allemagne comprend 13 000 communes, l'Italie et l'Espagne environ 8 000.

Une majorité de villes et de villages. On dénombre dans l'Hexa­gone 21 000 villages de moins de 500 habitants et 6 700 communes de 500 à 1 000 habitants. Quelque 7 900 municipalités ont de 1 000 à 10 000 habitants, 760 de 10 000 à 50 000 habitants et 107 et de 50 000 à 300 000 habitants. Seules cinq communes Paris, Marseille, Lyon, Toulouse et Nice dépassent 300 000 âmes.

Le conseil municipal, parlement de la commune. Les habitants de la commune élisent tous les six ans le conseil municipal, qui désigne en son sein le maire et ses adjoints. Le nombre de conseillers muni­cipaux, compris entre 9 et 69, dépend de la taille de la commune. La France compte environ 500 000 conseillers municipaux. Les séances du conseil municipal sont publiques.

Le maire, premier magistrat de la ville. Détenteur du pouvoir exécutif de la commune depuis 1884, affranchi de la tutelle du préfet depuis 1982, le maire prépare les délibérations du conseil municipal et applique ses décisions. Il dirige l'administration communale et peut déléguer certaines de ses compétences à ses adjoints. Le maire dispose de pouvoirs de police pour assurer l'ordre public sauf à Paris et exerce des fonctions d'état civil.

De nombreuses compétences. La ville construit, entretient et possède les écoles primaires publiques et la plupart des bibliothèques, musées et conservatoires. La municipalité a la charge de la propreté, de la voirie et de l'urbanisme. Elle est responsable des transports urbains et de certains ports et aérodromes. La ville intervient dans le domaine du logement social et de l'aide sociale. La commune peut attribuer des subventions aux associations et des aides aux entreprises. En matière fiscale, le conseil municipal détermine le montant de la taxe d'habitation, de la taxe foncière, de la taxe professionnelle et de plusieurs impôts indirects.

Le mode de scrutin. L'élection se déroule au scrutin majoritaire dans les municipalités de moins de 3 500 habitants. Les candidatures individuelles sont possibles et l'électeur peut rayer des noms sur les listes et panacher. Dans les villes de plus de 3 500 habitants, la liste qui recueille la majorité absolue des suffrages exprimés obtient la moitié des sièges et l'autre moitié est répartie à la proportionnelle entre toutes les listes qui ont obtenu plus de 5 %. Une liste doit obtenir 10 % pour se maintenir au second tour et 5 % pour fusionner avec une autre. Les listes sont tenues de respecter une stricte parité. Les habitants peuvent être consultés par référendum sur une question locale.

Paris, Lyon et Marseille : trois exceptions. Paris et Lyon sont divisées en arrondissements et Marseille en secteurs (un pour deux arrondissements). Chacune dispose d'un nombre de conseillers municipaux proportionnel à sa population et environ du double de conseillers d'arrondissement. Les premiers siègent au conseil municipal et au conseil d'arrondissement, les seconds seulement au conseil d'arrondissement. Ils se présentent sur les mêmes listes et les sièges de conseillers municipaux sont attribués, en fonction des résultats, aux candidats placés en tête de chaque liste. Le Conseil de Paris compte 163 élus, le conseil municipal de Marseille 101 élus et celui de Lyon 73.

Un poids politique considérable. Près d'un député sur deux est maire 267 sur 577 et plus d'un sénateur sur trois 125 sur 331 l'est aussi. De nombreuses communautés urbaines, communautés de communes ou commu­nautés d'agglomération sont présidées par des parlementaires. Le Sénat, désigné par les élus locaux, et surtout par les conseillers municipaux Léon Gambetta l'appelait «le a pour vocation de défendre Grand Conseil des communes de France» les intérêts des collectivités territoriales. Et l'Association des maires de France, fondée en 1907 et qui regroupe la quasi-totalité des communes du pays, au­jourd'hui présidée par l'UMP ­Jacques Pélissard, maire de Lons-le-Saunier, a fait plier des gou­vernements en plusieurs occasions.

21 janv. 2008

Construisons !


Corinne Valls n’appliquera pas la loi Dalo à Romainville, nous informe Le Parisien et un courrier reçu dans les boites aux lettres.

Ce texte qui vient d’entrée en vigueur doit permettre aux demandeurs de logement, victimes notamment de conditions de vie insalubres, de précarité ou en attente depuis trop longtemps de se voir attribuer un toit dans les logements du contingent préfectoral.

Si la ville refusait de tels dossiers, souligne une militante du DAL (Droit au Logement) elle se mettrait hors la loi au même titre que les communes qui n’appliquent pas les 20% de logements sociaux.

Tout le monde est à peu près d'accord : le droit opposable au logement aura du mal à s'exercer tant le nombre de mal logés (3 millions) est élevé. Mais la loi a le mérite d'exister. Outre le fait qu'elle va exercer une réelle pression sur les épaules de l'Etat, sommé de construire plus de logements accessibles à tous, il n'est pas interdit d'espérer qu'elle activera une « moralisation » dans la définition des critères d'attribution des HLM.

C’est à la suite de la mobilisation autour des campements de sans abris installés sous l’impulsion de l’association « les enfants de Don Quichotte » dans plusieurs grandes villes de France durant l’hiver 2006, que l’opposabilité du droit au logement a acquis un fondement juridique : la loi du 5 mars 2007, dite loi Dalo ( Droit au logement opposable ).

Cette loi vise à garantir le droit à un logement à toute personne qui, résidant en France de façon stable et régulière, n’est pas en mesure d’accéder à un logement décent ou de s’y maintenir.

La loi désigne l’Etat comme le garant du droit au logement.

Elle dépasse la simple proclamation du droit pour reconnaître un droit fondamental que chaque personne peut faire valoir en justice lorsqu'il lui est porté atteinte.

C'est la grande avancée de la loi : les politiques publiques doivent réaliser cet objectif pour lequel la loi exige dorénavant une obligation de résultats.

Sur le terrain, les élus et intervenants sociaux constatent effectivement que le nombre de personnes connaissant des difficultés de logement s’accroît : les dispositifs d’hébergement sont saturés malgré l’augmentation de leurs capacités, les listes d’attente de logements sociaux s’allongent, le recours à l’hébergement par des tiers se développe, etc.

Cette situation s’explique principalement par l’insuffisance de la construction depuis plus de 25 ans, par l’inadaptation des flux récents de construction de logements sociaux qui tendent à se détourner des ménages les plus modestes et par l’envolée des prix de l’immobilier qui bloque la sortie d’un nombre croissant de ménages vers le secteur privé, hypothéquant ainsi l’accès au parc social d’autres populations, notamment celles logées en structures d’urgence et en attente d’une solution plus durable.

L'opposabilité maintenant affirmée doit être accompagnée d'une production importante de logements à loyer accessible et d'une forte mobilisation des collectivités locales et de l'Etat pour mettre en oeuvre une offre adéquate répartie sur l'ensemble du territoire.

Romainville compte 50% de logements sociaux. C’est beaucoup, c’est vrai en comparaison d’autres villes d’Ile de France.

Mais la ville a- t- elle encore la possibilité d’encourager de nouvelles constructions, y-a-t-il des terrains constructibles disponibles ?

A ces questions, nous répondons OUI.

Aussi, nous croyons possible de construire encore 1 000 logements sociaux à Romainville !

Pour une ville, « toujours mieux populaire », nous nous y engageons.

14 janv. 2008

Le retour d'une police de quartier en Seine-Saint-Denis

Michèle Alliot-Marie, ministre de l’intérieur, dévoile ce jour les contours de son plan de sécurité. La Seine-Saint-Denis jouera le rôle de pilote avant une extension à toute la France.

Michèle Alliot-Marie se défend de remettre en place une police de proximité. " Je ne veux pas d'une fausse proximité, ni d'une police qui joue le rôle des associations ", poursuit la ministre.

Le "Plan sécurité", qu'elle dévoile dans les colonnes du journal Le Parisien, sera expérimenté en Seine-Saint-Denis, « laboratoire d'excellence », avant d'être déployé dans toute la France, a de nombreux traits communs avec les " îlotiers" mis en place par le PS et supprimés par Nicolas Sarkozy à son arrivée place Beauvau en 2002.

" Mon plan prévoit des équipes localisées sur un secteur, formées à l'activité en milieu difficile, assurant une présence permanente, active, visible et dissuasive" , précise le ministre, qui compte " créer un véritable pacte de confiance entre la police et la population ".

Un rapport de l'Inhes pointait en octobre dernier les tensions entre jeunes des "quartiers" et police en Seine-Saint-Denis.

Pour renouer des liens souvent bien ténus, elle compte notamment sur l'éducation nationale, pour mieux faire connaître aux jeunes des quartiers les métiers de la sécurité.

Concrètement, la police de Seine-Saint-Denis sera dégagée de certaines tâches, comme la sécurisation du Stade de France les soirs de matchs, pour mieux se consacrer à la surveillance des quartiers.

Les socialistes avaient fait preuve de manque de volonté politique et de démagogie en n’affirmant pas la mission première de maintien de l’ordre de la police, le ministre Sarkozy l’avait démantelé, " vous n'êtes pas des travailleurs sociaux", avait-t-il lancé lors d’un déplacement resté célèbre à Toulouse, à un îlotier qui lui présentait un tournoi de football organisé avec les jeunes du quartier, "les citoyens attendent d'abord de vous que vous arrêtiez les délinquants".

Peut-on s’attendre cette fois à moins de dogmatisme et de démagogie à quelques semaines des élections municipales dont le Président et le gouvernement souhaitent faire un enjeu de politique national ?

Où en est-on à Romainville depuis les dernières échéances électorales locales ou l’ensemble des listes avait mis le sujet en avant ?

Pompe à ordures ou pompe à fric ?

Romainville va être une des premières villes de France à expérimenter la collecte des déchets par pneumatique ( par aspiration ) via un réseau de tuyaux souterrains. Un investissement de plusieurs millions d’€ !

Outre que l’on peut considérer que c’est une régression du service public puisqu’il faudra porter ses sacs d’ordures à des bornes réparties à travers la ville, on sait tous que l’on doit déjà déplorer chez certains de nos concitoyens la fâcheuse tendance à déposer les sacs poubelle à la porte du local poubelle ou à coté du container, alors faire cinquante mètre pour cela, on ose imaginer l’état de nos rues !

Ensuite, pourquoi investir un montant considérable dans un mode de collecte des ordures qui défigurera nos rues et s’engager dans un choix pour plusieurs dizaines d’années ? Il y a 50 ans, on nous présentait les vides ordure dans les appartements comme la solution de la modernité, 20 ans plus tard ils sont condamnés … connaît-on le devenir de la collecte par pneumatique ?

Ouvrir toutes les rues, défoncer tous les trottoirs, installer cette tuyauterie … et tout cela, pour être les premiers à expérimenter ce mode de ramassage.

Notre commune peut elle de faire partie du petit club des pionniers et d’investir pour cela des sommes énormes ?

N’y a t il pas d’autres priorités à Romainville ? d’autres problèmes à résoudre pour améliorer notre vie de tous les jours ?

Ne nous leurrons pas, tous ces aménagements, il faudra bien que quelqu’un les paye, et ce sera le contribuable romainvillois !

Les impôts locaux sont déjà très élevés dans notre commune. Ils ont fortement augmenté ces 5 dernières années alors que nous n’avons pas encore commencé à rembourser les emprunts concernant les réalisations en cours.

Qu’elle sera donc la répercussion des promesses et des engagements à hauteur de plusieurs dizaines de millions d’€, sur notre feuille d’impôts ?

On peut redouter le pire. Surtout lorsque l’on sait que la moitié des foyers ne sont pas redevable de la taxe d’habitation et que la recette de la taxe professionnelle, avec le départ de grosses entreprises ( Nokia, Aventis, Picot, Patidef…), diminue.

Soyons bien entendu attentif à notre cadre de vie mais donnons la priorité au quotidien des familles !

10 janv. 2008

Administration romainvilloise

Nous publions cet article de M. Stéphane Weisselberg, conseiller municipal, car nous souscrivons entièrement à son propos aussi bien quant aux interrogations et aux inquiétudes que suscitent cette séparation que sur le jugement fait de l'homme et du directeur de l'administration communale.

C'est aussi le récit d'une pratique municipale que nous souhaitons dénoncer à l'occasion de cette campagne électorale.

Administration romainvilloise : que s'est-il passé ?

On aurait tord de passer sous silence et de minimiser la précision qu'apporta le maire en début de séance du conseil municipal. Car la portée de cette information est d'importance. C. Valls a en effet annoncé qu'elle avait décidé de se séparer officiellement de son directeur général des services envers qui elle a affirmé n'avoir plus confiance. Elle ajouta, ce faisant, qu'elle assumerait dorénavant les responsabilités qu'elle lui avait déléguées. Au delà d'une part nécessaire de transparence sur les raisons effectives du départ de M. Bellegarde, il serait inconséquent de ne pas avoir une analyse politique de cette décision.

Le désormais ex- directeur général des services de Romainville était en fonction depuis 1999 ou 2000, c'est dire s'il connaissait parfaitement tous les rouages administratifs, les choix politiques arrêtés par le maire et leur mise en oeuvre. Il a bénéficié jusqu'à présent d'une confiance absolue et d'une forme d'« immunité » de C. Valls, malgré les reproches et les inquiétudes exprimées avec insistance « par de nombreux élu(e)s et cadres territoriaux, y compris par écrit. Les relations que j'entretenais avec lui étaient orageuses, tendues et complexes. Les différents portaient sur la conduite des dossiers, sur les tentatives récurrentes de ce que j'estimais être à l'époque du sabotage d'initiatives, sur l'attitude inqualifiable qu'il adoptait parfois vis à vis d'agents communaux, sur l'incrédulité permanente vis à vis de la démocratie participative et plus profondément sur sa propension à se substituer aux politiques.

Nos échanges étaient parsemés régulièrement de courriers accusateurs et même rageurs (de ma part, il faut bien le reconnaître) dont certains envoyés en recommandé avec accusé de réception pour leur donner un caractère solennel et procédural, et de réponses non moins tranchées sur ce qu'étaient les responsabilités de chacun. Je devrai donc être profondément satisfait et soulagé de le voir écarté de l'administration Romainvilloise et du rôle politique qu'il y jouait, tant j'ai demandé ce départ depuis de nombreuses années. Pourtant ce n'est pas le sentiment qui me traverse. D'abord parce qu'on ne tire pas sur une ambulance. Ensuite, parce que la rancune n'a jamais rien apporté de constructif. Enfin, malgré des divergences essentielles sur le plan politique et sur la question des ressources humaines, je crois que je lui reconnaissais une honnêteté intellectuelle dans ses partis pris, une probité dans sa fonction et une intelligence de raisonnement.

Alors, ce qui me questionne a plus trait aux raisons qui ont conduit à cette éviction.

Comment un homme qui a consacré tout son temps, son énergie, sa passion, qui a joué les rôles de chef de l'administration, de « membre de cabinet », de « conseiller politique principal », de militant quotidien de la cause du maire, qui a traversé 4 majorités différentes en un tout petit peu plus d'un mandat, qui a été par sa position et son comportement un "bouclier" stratégique, peut-il être remercié après 8 ans de très loyaux services, dans ces termes ? Et cette expression qui pourrait revêtir un caractère de lieu commun, prend ici son sens premier.

C. Valls a-t-elle tout simplement agi comme elle l'a fait pour 17 de ses précédents colistiers : après une utilisation intensive, elle a décidé de s'en débarrasser ?

M. Bellegarde a-t-il commis une faute professionnelle lourde de conséquences ?

Pourquoi le directeur des services techniques a-t-il été concerné en même temps par une décision similaire ? Quand on sait les chantiers ouverts sur toute la ville, il y a de quoi être inquiets !

La réorganisation administrative des services de la mairie sera-t-elle en mesure de faire face à tous les dossiers en route ?

Ou bien la proximité des prochaines élections municipales a-t-elle été l'occasion d'une négociation dans laquelle le départ de M. Bellegarde était exigé par certains des collaborateurs du maire ?

En tout état de cause, si tout cela n'est que spéculations, pourquoi C. Valls a-t-elle utilisé des mots aussi durs pour qualifier cette séparation ?
Rien ne l'y obligeait d'autant qu'en règle générale, cela se passe en bonne intelligence, c'est à dire dans la discrétion.

Malheureusement, il est probable que nous n'aurons pas de réponses à toutes ces questions, tant l'opacité est une règle d'or dans le fonctionnement de cette municipalité.

Cet article provient de Comité Citoyen Romainvillois
http://www.comite-citoyen.org

2 janv. 2008

Bonne et heureuse année !