27 déc. 2007

Le nouveau centre de traitement des déchets du SYCTOM - On ouvre le débat !



L’actuel centre multifilière du SYCTOM de l’Agglomération parisienne à Romainville comprend un centre de transfert des ordures ménagères et une unité de tri des collectes sélectives et des objets encombrants.

Le projet prévoit la reconstruction du centre et la réalisation sur le site d’un centre de tri-méthanisation de la fraction fermentescible des ordures ménagères et d’un centre de tri des collectes sélectives.
L’aménagement du futur centre à Romainville s’accompagne de la création d’un port urbain de fret à Bobigny.
Ce port, relié au centre de Romainville par un tunnel qui sera creusé sous la RN 3, accueillera en outre un centre de pré-tri et transfert fluvial d’objets encombrants.

Le nouveau centre d’une hauteur maximale de 21 mètres comprendra :
  • une unité de tri des collectes sélectives multi-matériaux d’une capacité de 30 000 t/an
  • une unité de tri/méthanisation
    de 322 500 t/an, composées de
    315 000 t/an d’ordures ménagères résiduelles et de 7 500 t/an de refus de tri des collectes sélectives multi-matériaux

Vous ne savez rien de ce projet, vous souhaitez vous informer, nous ouvrons le débat ...

Gauche non citoyenne

Quelle soit en comité ou en mouvement, la « gauche » municipale s’est désavouée en ne renouvelant pas les conseils de quartier l’année prochaine.

La participation de tous au débat local est une exigence de la démocratie moderne que les dernières équipes municipales n’ont pas su relever.

Alors que la loi ne l’exigeait pas pour les communes de la taille de Romainville, l'institution de conseils de quartier à Romainville était une des propositions de la « Gauche citoyenne » en 2001.

Les premières réunions avaient créé un enthousiasme chez beaucoup d’entre nous, au-delà des sympathisant du Comité citoyen car, il faut le dire, les conseils de quartier étaient un cadeau faits aux alliés d’alors de Mme Valls.

Les conseils de quartier n’étaient pas que le Comité citoyen mais ils l’étaient quand même beaucoup.

Cet enthousiasme exprimait un vrai souhait d’engagement teinté cependant de beaucoup de naïveté et d’illusion.

Beaucoup de participants n’avaient pas d’engagement politique ou associatif, ce fut pour eux une première expérience de l’action collective, une prise de conscience de possibilité d’action dans une ambiance de convivialité et de partage.

Cependant, aucune volonté politique, au-delà de cette instauration, ne fut alors affirmée pour accompagner cette démarche, pour expliciter auprès des services son fonctionnement et son intérêt ou pour favoriser une adhésion du plus grand nombre. Le Maire eu toujours sur ces conseils de quartier un intérêt craintif plus qu’enthousiasme.

Quelques habitants avaient rédigé une charte de fonctionnement sans connaître et savoir comment ces conseils allaient se positionner dans l’organisation municipale.

L’engagement de quelques-uns uns sur les quartiers permettait de maintenir un semblant d’existence dont la Municipalité savait user et abuser.

Le « flou conceptuel » des conseils de quartier, souligné dans le rapport remis à la Municipalité, existait dès l’origine. A plusieurs reprises, des propositions des habitants au sein même des conseils de quartiers avaient été faites afin d’améliorer le fonctionnement et de rendre le dispositif plus clair dans ses moyens et ses objectifs auprès de l’ensemble des habitants.

Les conseils de quartier disposaient ainsi d’une enveloppe budgétaire importante dont ils ne savaient que faire. Une vrai démarche d’accompagnement pédagogique sur la gestion de l’argent public aurait pu être entreprise.

Non, rien ne fut entrepris pour soutenir les initiatives prises ou les volontés exprimées sur les quartiers.

La Municipalité ne mis en place que des conseils de quartier « morts nés ».

La disgrâce du comité citoyen mis un terme aux conseils de quartiers qui survécurent encore dans une indifférence et un mépris ouvertement affichés de la Ville qui étaient déjà une honte pour une famille politique se disant citoyenne.

On se félicite de la fréquentation relativement importante des Ateliers urbains, mais n’est ce pas autre chose que de la communication politique ?

Ceux qui se déplacent à ces rendez-vous, ne viennent souvent que chercher de l’information sur des projets d’envergure. S’agit-il vraiment de participation, au sens d’être acteur de la chose publique, ou ne s’agit-il pas seulement d’une simple consultation des habitants.

Les conseils de quartier de Romainville avaient l’ambition de rendre les habitants des quartiers encore plus acteurs de leur quotidien.

Même si la démarche demeure en quête de légitimité, la volonté d’associer les citoyens à la décision, à l’évaluation et au contrôle de l’action publique est une nécessité. La démocratie participative se revendique comme une démocratie de proximité conçue au plus près du local.

Nous autres, démocrates, seront faire des propositions pour que vive cette exigence.

6 déc. 2007

Fondation du Mouvement

Le Congrès fondateur du Mouvement Démocrate s’est tenue le 1 et 2 décembre. Le MODEM, dont François BAYROU a été élu président, existe pour proposer aux Français une alternative crédible aux deux blocs antagonistes qui règlent notre vie depuis plusieurs décennies. Nous ne sommes les représentants d’aucun groupe de pression, ni celui des puissances de l’argent ni celui des nostalgiques de la lutte des classes. Nous ambitionnons d’être les porte parole des français pour qui tout est possible à condition de s’en donner les moyens, pour qui donner sans recevoir est une escroquerie et recevoir sans donner un vol, ceux pour qui la possession de biens matériels n’est pas la finalité de la vie, mais la liberté d’en user incontournable.

Contre tous les conservatismes, résolument moderne, résolument MoDem.

Extrait des discours de François BAYROU pour l’ouverture et la clôture du Congrès

Notre identité politique

" Le Mouvement Démocrate est fait pour dépasser la gauche et la droite dans un projet politique nouveau. Ce chemin-là exclut en réalité que l’on se sente dépendant, prisonnier et soumis à l'intérieur d'une seule alliance, autrement dit le strabisme empêche de regarder et de voir la vérité du chemin que nous avons à suivre.

" Nous avons une certaine conception du citoyen, que nous sommes donc en résistance à l'égard de ce que l'on est en train de faire du citoyen aujourd'hui. Nous sommes en résistance contre l'idée que le citoyen ne serait pas autre chose d'une cible de communication. Nous pensons que la communication en direction du citoyen pour l'influencer, ce n'est pas l'objet. Nous, nous voulons que le citoyen soit un responsable.

" Le but du Mouvement Démocrate dans la vie publique est la conscience et la responsabilité des citoyens, car nous pensons qu'il n'est aucune réforme, aucune mutation, aucun progrès dont notre pays a besoin qui ne relèvent de la conscience et de la responsabilité des citoyens."

Notre projet

" Nous ne voulons pas des promesses artificielles car nous voulons écarter les désillusions. Nous voulons que l'on dise la vérité aux citoyens, et nous considérons que la vérité est le seul élément qui permette à un peuple d'avancer. Nous sommes le parti de la vérité en politique. "

"Ce n'est plus entre la droite et la gauche, c'est entre une attitude d'alignement sur ceux qui dominent le monde et de résistance en face de ceux qui dominent le monde que se situe désormais la nouvelle frontière. "

"À la réalité des inégalités croissantes s'attache un système de valeurs tel que l'argent apparaît comme un élément central dans la société. La déclaration répétée à multiples reprises du président de la République est qu’il faut réconcilier la France avec l'argent, car l'argent c'est la réussite. Moi je crois qu'il y a d'autres réussites que l'argent et que l'on ne peut pas bâtir un projet de société sur la seule force et prédominance de l'argent. "

"Des citoyens responsables, l’État partenaire, le développement humain et la croissance durable, l'Europe indépendante grâce à la France indépendante, c'est un combat politique ! Vous vous apercevez qu'il ne ressemble à aucune des deux propositions politiques qui, jusqu'à maintenant, se sont partagées l'espace politique en France. "

Les Municipales 2008

" Les élections municipales, nous voulons les vivre municipalement.

La démocratie municipale, ce n'est pas la dictature de la majorité contre la minorité, c'est la prise en compte de toutes les sensibilités de la ville. Nous n'acceptons pas l'idée qu'une ville soit entre les mains d'un seul clan contre l'autre clan. "

" Nous allons mettre au centre des élections municipales, non pas des questions de politique partisane, CE N’EST PAS LE DRAPEAU DU MoDem QUE NOUS VOULONS FAIRE FLOTTER SUR LES VILLES DE FRANCE, CE SONT LES PREOCCUPATIONS ET LES ATTENTES DE NOS CONCITOYENS."


16 nov. 2007

Vivre ensemble

Le Mouvement Communiste Citoyen - le mouvement politique de Mme Valls et de M Champion - informe qu'il ne se dénomme plus ainsi mais dorénavant Mouvement Gauche Citoyenne.

Ne n'appellez plus communiste, le communisme, je l'ai laissé tomber !

Sur le site internet de cette nouvelle nouvelle gauche figure une déclaration de naissance pleine de bonnes intentions.

Le plus amusant est que reviens comme un leitmotiv "le vivre ensemble" décliné longuement
... longuement comme sur la liste conduite par Mme Valls à la dernière élection où figurait de nombreux couples.

Le vivre ensemble conjugal comme mode de gouvernance, en quelle que sorte !

Sortons de cette comédie, parlons politique !

Serge Bardin
Référent local
Mouvement Démocrate

15 nov. 2007

HLM : La rénovation urbaine pourrait accroître la pénurie


C’est un paradoxe : le programme national de rénovation urbaine, qui prévoit, d’ici à 2013, la reconstruction de 250 000 logements sociaux et la réhabilitation de 400 000 autres, pourrait se solder par une aggravation de la pénurie de HLM en France. Le rapport 2007 de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus), montre qu’il sera difficile de reconstituer une offre locative équivalente à celle démolie dans les quartiers définis comme prioritaires depuis la loi du 1er août 2003.

Même si la règle du "un pour un" était scrupuleusement respectée, des statistiques inédites sur la taille des logements concernés permettent d’affirmer qu’un déficit devrait persister.

Ainsi, les démolitions engagées touchent essentiellement des logements de plus de 5 pièces (48 % des démolitions, 10 % des reconstructions). D’un autre côté, les nouveaux logements comportent majoritairement moins de trois pièces (24 % des démolitions, 64 % des reconstructions).

Des habitations de taille modeste vont donc se substituer à de grands logements. Même si les besoins des familles évoluent, en raison d’une réduction de leur taille, ce constat pourrait, in fine, se traduire par une aggravation des tensions entre l’offre et la demande de HLM.

Posons nous donc la question : Qu’en est-il du coté de la Cité Marcel Cachin ?

9 nov. 2007

Ecologiquement et politiquement correct



Lors du dernier conseil municipal il a été question du projet d'implantation d'une usine de méthanisation sur la commune. Ce projet est l’œuvre du SYCTOM ( Syndicat francilien des ordures ménagères). Il s'agit de traiter les ordures biologiques (susceptibles de fermenter) au moyen de bactéries afin que les produits de leur fermentation, méthane et compost, puissent être valorisés. Le SYCTOM exploite déjà d'un centre de tri de déchet sur la commune au bas pays.
Sur le principe on ne peut qu'être favorable à un tel procédé industriel.
Cependant elle soulève quelques interrogations, voire des inquiétudes, notamment des riverains du site :
Une usine de ce type, qui traitera 340 000 tonnes de déchets putrescibles par an, est centrée autour de silos dans lesquels seront stockés les ordures en cours de fermentation. Ces silos devraient avoir une hauteur de 20 à 30 m (soit un immeuble de 8 à 10 étages). Il est probable qu'ils seront surmonté d'une torchère (petite flamme qui brûle en permanence) pour réguler la pression intérieure. On nous rassure sur la haute qualité environnementale de l’aménagement du site, en clair un habillage paysager, soyons donc tranquillisés !

L'approvisionnement :

Selon le SYCTOM, l'usine est destinée à traiter les déchets de la ville de Paris pour l'essentiel, aucune collecte sélective n'étant prévue et, seule les matières fermentescibles déchets de cuisine, de jardin … ) étant traitées, l'approvisionnement se fera donc à partir des services espaces verts de la ville de Paris, des cantines et autres restauration collective, des grandes surfaces pour leurs invendus et des industries de transformation d'aliments.

Le SYCTOM assure que le traitement ne génère qu'une "faible gène olfactive", mais il ne s'agit que des nuisances dues à la fermentation pas aux approvisionnement ni à la gestion ni aux évacuations des compost et déchets ultimes. Les habitants des bas pays qui savent ce qu'est une « gène olfactive » puisqu’ils en jouissent chaque jour, apprécieront.

L'acheminement :

Les déchets seront collectés par camions, puis pour une partie d'entre eux, transbordés sur des péniches qui via le canal de l’ Ourcq accosteront dans un port prévu à cet effet pour alimenter l'usine au moyen d'un tapis roulant aérien. L'autre partie arrivera directement par camion. Nous ne connaissons pas encore la répartition prévue par mode de transport, mais la capacité ducanal est limitée d'autant plus que d'autres type d'utilisation sont prévues, comme le transport de passagers, de touristes, le fret de marchandises ...

La valorisation :

Théoriquement deux sous produits ressortent donc de ce processus, le méthane et le compost.
Le méthane peut être brûlé pour faire de l'électricité, il peut être aussi injecté dans les conduites de gaz de ville. Le compost peut être vendu à des agriculteurs comme engrais. En fait la valorisation du méthane n'est pas prévue car d'une part GDF n'en veut pas dans ses tuyaux, et que d'autre part personne n'est intéressé, ni EDF, ni SUEZ à l'exploitation de petites unités de production d'électricité, quant à d'autres producteurs il faudrait que le prix de rachat d'EDF (monopole du transport de l'électricité via RTE) soit beaucoup plus élevé qu'actuellement ce qui dans le cadre de la nationalisation est utopique. Il est donc plus que probable que le méthane ainsi produit sera brûlé sur place. Quant au compost, inutilisable pour les cultures bio, tout dépendra de sa qualité, de sa teneur en métaux lourds, dioxines et autres friandises.

Tout cela est donc loin d'être idyllique.

Alors, loin de nous opposer à cette implantation, il serait bon de savoir qui rend service à qui dans cette histoire. Est-ce Romainville qui rend service à l'île de France en général et à la ville de Paris en particulier ou l'inverse ? Certes la solidarité régionale est nécessaire et il ne faut pas avoir l'attitude qui consiste à dire " ce sont des projets utiles mais pas chez moi". Il ne faut pas présenter ce choix d'implantation comme une victoire mais plutôt comme un service rendu à la collectivité. Qu'elle compensations aurons nous ? Pourquoi ne pas avoir exigé que le projet soit global, traitement plus valorisation actés dès le début ? Quelle assurance avons du rapport camion / péniche dans le transport (entrées et sorties de l'usine) ? Qu'en pensent les riverains ?

Il est assez regrettable que lors du conseil municipal aucun de ses membres n'ait soulevé la moindre interrogation comme si à l'heure du "Grenelle de l'environnement" esprit critique et écologie étaient incompatibles.

Nous demandons qu'une véritable information soit diffusée à la population, que les riverains puissent donner leur avis sur un projet qui aura des répercussions sur leur qualité de vie et sur la valeur de leur patrimoine, qu'on entende enfin l'AUTRE ROMAINVILLE

François DELBOSC pour Le Mouvement démocrate Romainvillois

30 oct. 2007

Synthèse de la qualité de l’eau à Romainville en 2005

Informations administratives

Unité de distribution : ROMAINVILLE

Gestionnaire : Véolia Eau - Compagnie Générale des Eaux Banlieue

Origine de l'eau : Votre commune est alimentée par de l'eau de la Marne traitée à l'usine de Neuilly-sur-Marne.

La DDASS est réglementairement chargée du contrôle sanitaire de l'eau potable. Cette synthèse prend en compte les résultats des 144 échantillons prélevés en production et des 24 échantillons prélevés en distribution.

Bactériologie

Micro-organismes indicateurs d'une éventuelle contamination des eaux par des bactéries.

pathogènes. Absence exigée.

Eau de très bonne qualité bactériologique

Tous les prélèvements sont conformes.

Nitrates

Eléments provenant principalement de l'agriculture, des rejets domestiques et industriels. La teneur ne doit pas excéder 50 milligrammes par litre.

Eau contenant peu de nitrates

Moyenne : 17,2 mg/l
Maximum : 27 mg/l

Dureté

Teneur en calcium et en magnésium dans l'eau. Il n'y a pas de valeur limite réglementaire de dureté.

Eau calcaire

Moyenne : 27 °F
Maximum : 32,1 °F

Une eau calcaire n'a aucune incidence sur la santé

Fluor

Oligo-éléments présents naturellement dans l'eau. La teneur ne doit pas excéder 1,5 milligrammes par litre.

Eau peu fluorée

Moyenne : 0,25 mg/l
Maximum : 0,8 mg/l

Pour lutter contre la carie dentaire, un apport complémentaire en fluor (sel, comprimés….) est conseillé, sauf avis médical contraire

Pesticides

Substances chimiques utilisées pour protéger les cultures ou pour désherber. Dans ce document, la qualité de l'eau est donnée selon l'appartenance à l'une des trois classes d'exposition annuelle de la population aux teneurs en pesticides : A, B1 ou B2

Eau conforme à la norme

Classe A
Valeur maximale inférieur(e) au seuil de détection

(Classe A = La teneur ne dépasse jamais 0,1 micro gramme par litre)

Conclusion

L’eau distribuée en 2005 est restée conforme aux valeurs limites réglementaires fixées pour les paramètres bactériologiques et physico-chimiques analysés.


Soyons donc rassurés mais restons vigilant !

Des prix de l'eau "abusifs" en France, selon l'UFC-Que choisir

L'eau est surfacturée dans de nombreuses agglomérations françaises, a dénoncé lundi l'UFC-Que choisir, dans sa deuxième étude sur le sujet.

Comme dans la première, publiée début 2006, la palme revient au Syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sedif), dont une partie des compétences sont déléguées à Veolia. L'UFC a calculé qu'entre le prix facturé et ce que l'eau devrait coûter, la marge pour le Sedif s'élève à 58,7%, ce qui signifie que sur 100 euros facturés, 58,7 euros lui reviennent.
"Ces résultats mettent en lumière les bénéfices faramineux réalisés par Veolia et Suez, qui se partagent l'essentiel du marché", dénonce l'UFC. Les trois quarts des Français sont alimentés en eau par des entreprises privées dont 39% par Veolia et 22% par la Lyonnaise des eaux (Suez). "Les régies s'en sortent mieux que la délégation privée mais nous ne voulons pas en faire une généralité", a cependant nuancé François Carlier, directeur adjoint des études et de la communication de l'UFC.
L'UFC appelle les élus locaux à "envisager sérieusement l'opportunité d'un retour en régie publique lors de la renégociation de leur contrat (...) seul moyen d'accroître l'intensité de la concurrence". "Les contrats actuels, souvent signés dans les années 1980, sont léonins", a dénoncé Daniel Bideau, administrateur de l'UFC.
Ce que ne dément pas Michel Desmars, chef du service Eau et assainissement de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies. "Beaucoup de ces contrats ne repasseraient pas de la même façon aujourd'hui et seraient beaucoup moins chers."

« Du centre au projet démocrate »

Dans le dernier numéro de la revue Commentaire, fondée par Raymond Aron et dirigée par Jean-Claude Casanova, François Bayrou exprime sa volonté de « proposer une option originale » qu’il nomme « démocrate ». Pour le président du Mouvement Démocrate : « Un tel combat ne se livre, ne se justifie, que parce que l’on est arrivé à la conclusion que seul un projet de société et d’action politique différent dans ses fondamentaux du projet néo-conservateur et du projet socialiste peut répondre aux attentes de notre temps. »

/evenements/download/commentairen119-Bayrou_.pdf
Le site internet de la revue Commentaire

14 sept. 2007

La pauvreté a augmenté en 2005 et touche plus de 7 millions de personnes

La pauvreté augmente pour atteindre 12,1 % de la population (contre 11,7 % en 2004), révèle une enquête de l'Insee, mise en ligne cet été. Les femmes sont plus touchées que les hommes (54 %). Les jeunes et les enfants sont également particulièrement concernés : les moins de 18 ans représentent à eux seuls 29 % de la population pauvre. A l'inverse, c'est parmi les 65-75 ans (6,9 %) et les 55-65 ans (9,8 %) que le taux de pauvreté est le plus faible. Pour mémoire, le seuil de pauvreté fixé à 60 % du revenu médian s'élevait, en 2005 à 817 euros par mois pour une personne seule.

Bayrou propose des constitutionnaliser les relations entre le pouvoir et les médias

François Bayrou a proposé mardi à la commission Balladur que les risques de "concentration excesssive des médias" et des "rapports non maîtrisés entre les médias et l'Etat" soient mentionnés dans la Constitution.

"Il est nécessaire que la Constitution s'intéresse aux relations entre le pouvoir politique et le pouvoir médiatique", a déclaré le président du Mouvement démocrate (MoDem) lors de son audition devant la commission présidée par l'ancien Premier ministre Edouard Balladur sur la réforme des institutions.

"Le pouvoir tout puissant est une tentation perpétuelle pour ceux qui nous gouvernent. Ils se trompent", a souligné le "troisième homme" de l'élection présidentielle, qui avait obtenu 18,57% des voix au premier tour en faisant notamment campagne sur ce thème, s'en prenant à TF1. "Ceci est un facteur de régression et non pas un facteur de progrès".

Invité à préciser la rédaction de ce nouvel article de la Constitution, le leader centriste a expliqué qu'il devrait préciser que "les médias doivent développer leur action sans être soumis à l'influence directe ou indirecte de l'Etat".

Lors de son audition devant les 13 membres de la commission Balladur, François Bayrou a par ailleurs plaidé pour "un régime présidentiel équilibré", reprenant les propositions qu'il avait développées pendant sa campagne.

Le président du MoDem a de nouveau plaidé pour l'élection d'une partie des députés au scrutin proportionnel pour permettre la représentation à l'Assemblée de "courants d'opinion à qui le scrutin majoritaire n'a pas accordé de représentation". Il a proposé de réserver 10% des sièges aux partis ayant obtenu plus de 5% des voix au premier tour des élections législatives, sans augmenter le nombre des députés. Si elle avait été votée avant les législatives de juin, une telle réforme lui aurait permis de faire élire 32 députés MoDem, au lieu de quatre.

Opposé à la suppression du Premier ministre, M. Bayrou a rappelé ses propositions pour renforcer le Parlement. Il a suggéré que les députés et sénateurs puissent fixer la moitié de son ordre du jour et votent à la majorité qualifiée sur la nomination du garde des Sceaux ainsi que du Conseil supérieur de la magistrature, du Conseil constitutionnel et du Conseil supérieur de l'audiovisuel. Il s'est prononcé pour la suppression de l'article 49-3, qui permet au gouvernement d'engager sa responsabilité sur un projet de loi, et l'encadrement du droit de dissolution de l'Assemblée nationale par le président. AP

The Associated Press

François Bayrou au Grand Journal de Canal+


Invité de l'émission du Grand Journal de Canal + mardi 11 septembre, le président de l'UDF-Modem Francois Bayrou n’a pas mâché ses critiques envers le Président de la République.

L'ouverture, un"débauchage"

Commentant la politique d'ouverture du président de la République, François Bayrou, qui a beaucoup prôné le rassemblement lors de la campagne présidentielle, a évoqué un "débauchage". "Nicolas Sarkozy a cherché à prendre des gens du parti socialiste pour mettre le parti socialiste en difficulté. Ce n'est pas ce que j'aurais fait. Moi j'aurais invité les mouvements politiques démocratiques à s'asseoir autour de la table pour regarder de quelle manière on pouvait ensemble traiter, ou en tout cas discuter, les problèmes qui se posent" au pays, a-t-il dit.

Interrogé sur l'éventualité d'une proposition de Nicolas Sarkozy concernant une commission ou un ministère, François Bayrou a répondu "c'est possible", tout en laissant entendre qu'il n'était pas intéressé.

"Il aime la société de l'argent roi"

Jugeant Nicolas Sarkozy "très actif" et sachant "très bien mettre en scène son action", François Bayrou s'est néanmoins déclaré "beaucoup plus éloigné" des "valeurs et choix qui sont les siens". "Il aime la société de l'argent roi", a-t-il dit. Et d'ajouter : "Il est fasciné par l'Amérique".
En référence au "paquet fiscal", il a aussi désapprouvé "le fait que la première décision du gouvernement soit d'aller apporter 15 milliards d'euros aux plus favorisés dans notre pays".
"Le jour va venir où on va demander des sacrifices à tout le monde, et ce jour-là, les gens répondront que les sacrifices, il faudrait qu'ils soient équitablement répartis", a-t-il dit.

"Il y a un problème de justice, d'équité"

Sur la réforme des régimes spéciaux, François Bayrou a estimé qu'il fallait des "négociations", tout en souhaitant "qu'on mette tout sur la table en matière de retraites".
"On a un problème parce que les retraites, bientôt, ne vont plus être financées, et pas seulement les retraites des régimes spéciaux, c'est même une petite part de ce déficit énorme qu'on va avoir", a-t-il déclaré.
"Deuxièmement, il y a un problème de justice, d'équité", a-t-il ajouté.
Concernant les régimes spéciaux, "il faudra bien qu'il y ait des négociations sur ce sujet, et une négociation ne peut pas être bouclée à l'avance", a ajouté le leader centriste.
"Deuxième chose, si vraiment c'est l'équité et la justice qu'on cherche, pourquoi on s'arrête aux entreprises publiques et à la fonction publique?", a-t-il demandé.
"Je suis pour qu'on mette tout sur la table en matière de retraites et qu'on regarde ce qui est juste dans tout ça, et notamment comment on peut faire pour ceux qui ont les métiers les plus pénibles, ceux qui sont dans le bâtiment, sur les toits", a-t-il ajouté.
"Je suis pour une remise à plat du sujet, pour qu'on regarde comment on peut le financer et comment ça peut être juste", a-t-il conclu

2 août 2007

Paquets fiscal et social : une redistribution du bas vers le haut...

L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat (Tepa).

Un texte emblématique qui regroupe les principales promesses électorales du candidat Sarkozy.

Rarement un texte de loi aura eu si peu de choses à voir avec son intitulé car son objectif vise essentiellement à diminuer les impôts des plus fortunés plutôt qu’à traiter le problème de l’emploi.

Ce dispositif censé provoquer un choc fiscal coûtera plus de 11 milliard d’euros.

De quoi retarder le retour à l’équilibre des finances publiques

1 août 2007

Renoncer à la carte scolaire, une faute républicaine

Renoncer à la carte scolaire, c'est légitimer une situation de déséquilibre entre les écoles. La réussite scolaire est une question essentielle pour les familles, source d'angoisse de beaucoup de parents. L'école est aussi un élément primordial de l'intégration sociale. Méfions nous de ne pas favoriser la "ghettoïsation" de certains établissements.
Nous affirmons, pour notre part, comme François Bayrou, que " les principes de l'école républicaine, c'est que l'on peut trouver partout la garantie d'une éducation de très bon niveau, ce qui veut dire discipline scolaire et maitrise de tous les fondamentaux ... et que l'on peut trouver partout l'excellence".
Ne nous trompons pas de combat, l'éducation doit etre une priorité absolue. Réfléchissons à un projet collectif pour l'école qui considère les difficultés propres de chaque enfant et de chaque établissement et tachons d'offrir à tous les moyens de réussir.

3 juil. 2007

Conseil municipal

Le Conseil Municipal se réunit mercredi 4 juillet à 19h3O en Mairie.

Depuis plusieurs séances, mais doit on dire depuis la première réunion de cette assemblée nouvelle, nous ne préparons pas de façon collective et concertée les interventions et les votes de la conseillère municipale élue sous l'étiquette UDF en mars dernier.

Nous regrettons cette situation qui nous prive d'une tribune pour exprimer notre vision des dossiers et affirmer nos différences.


2 juil. 2007

Lettre de François BAYROU

Chers amis,

La phase électorale s’est achevée avec le deuxième tour des élections législatives. Il m’a paru nécessaire d’adresser à chacun d’entre vous une réflexion sur le bilan et sur les perspectives ouvertes par ce grand tremblement de terre que constitue toujours une élection présidentielle suivie d’élections législatives.

Le résultat obtenu au premier tour de l’élection présidentielle a été remarquable (avec près de 19% des voix, c’est un des meilleurs résultats de tous les temps pour notre famille politique au sens le plus large).

Ce résultat, c’est l’apparition d’un espace politique nouveau dans notre vie démocratique. Cet espace que j’appelle démocrate sera la clé de toute l’évolution ultérieure non seulement de la politique, mais de la société française. Pour la première fois, toutes les couches sociales, toutes les régions, spécialement les grandes villes, autrefois très éloignées de l’UDF, ont participé à cet immense espoir. Ma conviction est que cet espoir ne sera pas oublié dans les années qui viennent dès lors que les Français rechercheront des alternatives. En tout cas, cet espoir n’a de sens que s’il répond à une vision positive et constructive, une vision renouvelée, de l’avenir de la France et de l’Europe.

Malgré l’extrême difficulté du scrutin législatif, nos candidats, pour beaucoup jeunes et sans notoriété ont obtenu plus de 8% des voix en moyenne dans les circonscriptions où ils se présentaient. Vous connaissez les résultats : l’injustice de la loi électorale n’a laissé à l’UDF - Mouvement démocrate qu’une poignée d’élus. Ce mode de scrutin est dévastateur. Le journal Le Monde a calculé que sur la base des voix obtenues le 10 juin, au premier tour des législatives, un mode de scrutin proportionnel, à l’allemande par exemple, nous aurait offert 61 sièges, et sur la base du premier tour de l’élection présidentielle, c’est plus de 130 sièges que nous aurions pu obtenir.

Bien sûr, nous connaissions les contraintes de ce mode de scrutin, et je n’en ignorais aucune des difficultés.

Pourquoi alors n’avoir pas choisi d’entrer dans la majorité de Nicolas Sarkozy ? Ou pourquoi, comme d’autres nous y poussaient n’avoir pas fait alliance avec le Parti socialiste ? Pourquoi être parti au combat sous nos propres couleurs, assumant tous les risques d’une telle élection ?

Ma réponse est celle-ci : nous ne sommes pas une sous-marque, ni une variante de l’UMP ou du PS. Nous sommes le courant politique démocrate, autonome, authentique, qui a sa vision, ses valeurs, et dont l’absence depuis des années coûte cher à la France. Et cette autonomie, c’était la seule manière de le montrer, une fois pour toutes, de manière éclatante qui nous étions et ce qu’était notre projet. Il fallait en passer par là pour que cette preuve soit apportée.

Si j’avais, à la suite de la plupart des députés, choisi explicitement ou implicitement d’entrer dans la majorité présidentielle, la cause était entendue : la bipolarisation l’aurait définitivement emporté et nous en serions revenus à la case départ.

Si nous n’avions pas affirmé cette autonomie, pour toujours, en tout cas pour des décennies, à chaque élection, les électeurs de bonne foi se seraient détournés de nous, nous considérant comme sympathiques sans doute, mais voués à la soumission dans un camp ou dans un autre.

Cela nous a coûté. Une vingtaine de nos députés a rejoint la majorité pour assurer leur élection, même si deux d’entre eux n’ont pas pu être réélus. Nous avons été quatre à choisir de nous battre sous nos couleurs ; deux ont perdu, injustement et de peu : Gilles Artigues et Anne-Marie Comparini. Je leur confierai des responsabilités dans notre famille politique et je ferai tout pour que soit corrigée l’injustice qui les a frappés.

Cette épreuve est difficile, sans doute. Mais elle était un passage obligé pour la naissance d’un courant politique nouveau.

Je considère que ce courant politique manque cruellement à la France et que c’est le moment de l’affirmer.

En effet, autour de nous l’offre politique est fixée. L’UMP est vouée à être l’exécutant de l’exécutif. Et le parti socialiste a choisi l’immobilisme, et ne peut d’ailleurs faire un autre choix avant longtemps, car ce choix suppose la fixation d’une ligne politique en même temps que la désignation (et l’acceptation) d’un leader. Visiblement, l’une et l’autre des deux décisions apparaissent aujourd’hui comme impossibles à prendre.

Cela nous donne la mesure de nos responsabilités.

Il nous revient d’être la force de renouvellement de la vie démocratique en France. C’est une immense ambition. Mais je ne la perdrai pas de vue dans les années qui viennent. Si nous accomplissons cette ambition, si nous travaillons dans cet esprit, alors les Français se tourneront vers nous lorsque sera venu le constat des désillusions d’un côté, des blocages insurmontables de l’autre.

Mais si nous sommes indépendants, nous ne jouerons pas la politique du pire.

Je veux vous dire quelle est ma vision et mon jugement sur le nouveau gouvernement et sur l’action de Nicolas Sarkozy comme président de la République.

Je pense que les premiers pas ont été habiles. La composition du gouvernement, reprenant le principe de l’ouverture que j’ai défendue pendant la campagne (y compris contre le candidat de l’UMP) a affiché un « générique » attrayant. La photo est bonne.

J’ai l’intention de faire crédit au gouvernement et de lui donner sa chance d’avancer ou de marquer des points.

Deux points m’inquiètent : d’abord les finances publiques. Pour l’instant la communication du gouvernement est tout entière fondée sur des dépenses nouvelles. Soit des cadeaux fiscaux (droits de succession, heures supplémentaires, intérêts d’emprunts immobiliers) soit l’annonce d’augmentation massive des dépenses (hôpitaux, universités, recherche militaire, etc.). Ces dépenses doivent atteindre au moins 20 milliards d’euros, alors que le déficit si lourd du budget de l’État était déjà de 39 milliards. Si ces estimations sont exactes, l’aggravation du déficit serait de l’ordre de 50 % ! Peut-être ne nous a-t-on pas tout dit, puisque qu’il n’a pas été question d’économies pour cette année, mais en l’état actuel des choses, je considère que nous devons être inquiets de cette orientation.

De même, le choix du président de la République d’être lui-même en première ligne de toutes les décisions et de tous les contacts annoncés, de faire tout remonter jusqu’à lui, est un signe d’engagement et d’activité. Mais il n’y a aucun pays qui se gouverne utilement ainsi en concentrant au sommet toutes les décisions et toutes les actions. Cette présidentialisation forcenée est sans aucun doute une question pour l’avenir. La France est un grand pays, très divers, complexe : il a besoin de partenariats, de décentralisation des décisions. Et toute concentration supplémentaire, qui peut paraître sympathique en termes de communication, est en fait un facteur de faiblesse pour l’avenir, du moins je le crains. Toute la tradition libérale et démocratique, tous les descendants de Montesquieu et de Tocqueville, ont dénoncé depuis deux siècles une pareille dérive.

Ce sont mes deux craintes principales à l’heure où j’écris ces lignes.

Les autres actions du gouvernement, nous les jugerons sur pièce.

L’accord européen trouvé à Bruxelles permet certes de trouver une « issue » à la crise. Mais comme l’ont noté Jean-Claude Junker, Romano Prodi, et d’autres dirigeants pro-européens, c’est au prix de bien des renoncements. Le but à atteindre était un traité simplifié, lisible par tous, compréhensible par les citoyens pour aller vers la transparence démocratique des institutions européennes. On aura un traité illisible, collection d’amendements aux traités européens antérieurs. Toute référence aux symboles de l’Europe a été gommée et supprimée : plus de préambule, plus de rappel des valeurs communes, plus de référence au drapeau, à l’hymne, à la devise, amoindrissement de la charte des droits fondamentaux. La mise en œuvre des règles nouvelles de droits de vote a été repoussée à 2014 (et même, en fait, à 2017). En attendant, on continuera avec le traité de Nice, ce qui est une mauvaise nouvelle pour l’Europe. Plus mauvaise nouvelle encore, l’ambiance du sommet, où les eurosceptiques tenaient en fait le haut du pavé, et ont saisi toutes les occasions de faire reculer l’Europe.

Mais il est juste aussi de dire que des acquis importants ont été préservés (le président pour deux ans et demi, le haut-représentant pour la politique étrangère) ou ajoutés (l’affirmation de la solidarité européenne en matière énergétique).

Pour ceux d’entre nous qui ont promu l’idée d’une constitution pour l’Europe, c’est le constat d’une marche arrière. L’Europe de l’inspiration a reculé. Pour les pragmatiques, il conviendra de tirer de cette situation le meilleur du possible. En tout état de cause, nous devrons lire avec attention le texte définitif, tel qu’il sera établi à l’automne par la Conférence intergouvernementale (CIG), avant d’exprimer un jugement définitif sur l’issue de cette crise.

Le gouvernement a lancé une réforme de l’université, annonçant une « autonomie » des universités françaises. Le premier ministre, qui a exercé à d’autres époques les fonctions de ministre de l’enseignement supérieur et de ministre de l’éducation nationale, a même indiqué qu’il s’agissait de « la réforme la plus importante de la législature ».

S’il s’agit réellement d’une réforme importante, elle ne peut réussir que si la méthode suivie n’est pas celle du passage en force. Le passage en force, contrairement à ce qu’on dit souvent pendant les campagnes électorales, ne peut pas marcher pour des décisions importantes sur des sujets sensibles dans nos sociétés modernes.

Il y a beaucoup d’aspects de la vie des universités qui exigent une plus grande autonomie dans la gestion de tous les jours, dans l’administration, dans les décisions budgétaires, dans la recherche de financements. Mais la question du déclassement éventuel des petites universités est une grande question nationale : on ne peut pas la considérer comme secondaire. De même la question des moyens, qui est la question prioritaire de l’université française ne peut pas être négligée : elle est intimement liée à la situation actuelle de l’université. Enfin la question du recrutement des futurs universitaires est la question clé : une grande université, c’est une université où enseignent et recherchent les plus éminents.

Le simple énoncé de ces questions montre clairement qu’il s’agit d’une œuvre de longue haleine, qu’il serait dangereux et contre-productif de vouloir régler à la va-vite.

Le « paquet fiscal » qui additionne des cadeaux faits au contribuable sera soumis au parlement pendant cet été. Deux questions se posent, celle de l’efficacité et celle de la justice d’un tel dispositif. Pour la justice, on sait que ces libéralités s’adressent évidemment pour l’essentiel aux plus favorisés. Pour l’efficacité, je n’ai jamais cru qu’il suffisait de dépenser l’argent que l’on n’a pas pour « relancer » l’économie d’un pays, surtout en économie ouverte sur le monde… Si cela était vrai, d’autres que nous se seraient lancés dans une politique de cet ordre. Or personne au monde ne l’a fait sans dommage. Toujours les avantages fiscaux se sont accompagnés d’une politique de baisse des dépenses publiques et non pas d’augmentation de ces dépenses. Sur ce point, je vous promets la plus grande vigilance.

En tout état de cause, notre attitude sera ouverte, constructive, et rigoureuse.

Les premiers, nous avons deviné l’affaiblissement et l’effacement des repères habituels de la droite et de la gauche. La preuve : de nombreux socialistes siègent désormais au gouvernement de Nicolas Sarkozy, alors que ses soutiens et lui-même affirmaient pendant la campagne qu’un tel mélange serait « antidémocratique ».

Ce choc culturel ne fait que commencer.

Notre volonté, c’est de construire au centre de la vie politique française un mouvement démocrate pour la France.

Et la condition de ce projet, c’est qui puissent enfin travailler ensemble des femmes et des hommes venus d’horizons différents. Ceux qui ont construit l’UDF et ceux qui viennent d’ailleurs : tous les démocrates ont leur place dans cette maison nouvelle, qu’ils se sentent au centre droit, au centre gauche, ou tout simplement en recherche d’un idéal politique nouveau. Le projet du Mouvement démocrate, c’est de leur apprendre à vivre et travailler ensemble parce que la France aura besoin du projet qu’ils porteront. Qui ne voit qu’il y a dans ce nouvel espace la clé de l’avenir de la politique française, pourvu que son indépendance et sa liberté d’esprit ne soient pas un mot vide de sens !

C’est difficile, bien sûr, de vivre et travailler ensemble. Au début, il arrive qu’on se soupçonne : les nouveaux craignent parfois chez les adhérents plus anciens une volonté de verrouillage ; les anciens perçoivent les nouveaux adhérents comme une menace, parce qu’ils les connaissent mal. Cela est tout à fait normal. Mais lorsque les rencontres se font, alors chacun découvre que l’autre, au fond, lui ressemble et que l’engagement est de bonne foi. En tout cas, il y a un point qui, pour moi, est essentiel : c’est du croisement de ces expériences, de ces parcours différents, que dépendra notre capacité à parler à notre peuple un langage nouveau ! Il faut donc que l’ouverture d’esprit, le partage des responsabilités, soient une réalité. Mais cela ne se fera pas au hasard : nous allons mettre en place des processus de décision, d’intégration, qui donneront des garanties à tout le monde, et que nous définirons ensemble.

Pour préparer tout cela, voilà quel est le calendrier que je propose, dans ses grandes lignes :

dès cette semaine, je commencerai une série de réunions avec les adhérents, de l’Udf et du MoDem, dans un certain nombre de grandes régions françaises. Vous trouverez ci-dessous le calendrier de ces rencontres qui auront lieu à huis clos, donc sans journalistes, mais dont le compte-rendu précis sera disponible sur notre site.

Le 12 juillet, avant le départ en vacances de la plupart d’entre vous, je réunirai un bureau politique de l’UDF.

À la sortie des vacances, vraisemblablement à la mi-septembre -13, 14, 15, 16 septembre- nous réunirons des Assises de la Démocratie, dont le but sera de réfléchir à ce que doit être un parti politique dans notre XXI° siècle (principes d’organisation, statuts, méthodes de travail).

Fin octobre ou début novembre, sera organisé notre congrès national.

Et tout cela s’accompagnera de la préparation partout en France des élections municipales, à propos desquelles je vous adresserai une note particulière dans les jours qui viennent.


Mais nous ne devons pas oublier que le plus important, c’est le projet. Le modèle de société français et européen, confronté à la mondialisation, est en panne de futur. Il est en panne de vision. Nous avons commencé à renouveler cette vision, mais cela ne suffit pas. Ma conviction la plus profonde est que seul le projet démocrate, parce que son but est non pas matérialiste mais civique, parce qu’il vise à la conscience et à la responsabilité de tous les citoyens, est à même de répondre aux questions de notre temps, qui touchent à la condition matérielle et morale des femmes et des hommes, des familles de notre temps. Ce projet, j’entends que nous le préparions de la manière la plus profonde et la plus ouverte, associant comme je l’ai promis milieux intellectuels et citoyens, à égalité de dignité et de responsabilité. Internet et réseaux citoyens joueront un grand rôle dans ce travail profond.

Je m’adresserai régulièrement à vous dans les semaines et les mois qui viennent.

Je vous assure de mon amitié.

François Bayrou

28 juin 2007

Le Mouvement Démocrate

Une bonne nouvelle ... le chemin d'espoir et de renouveau passe aussi par Romainville !

Enfin en ligne !

Après plusieurs mois de campagne (municipale partielle, présidentielle, législative), un moment de répit nous permet de vous proposer cette espace d'expression, d'information et de débat.

Nous nous sommes engagés ces derniers mois dans ces combats démocratiques afin de faire vivre nos valeurs. Ce fut, pour nous tous, l'occasion de rencontres et de débats animés avec les habitants de tous les quartiers de la ville.

Les romainvillois ont voté massivement lors de l'élection présidentielle - 1507 votants se sont exprimés pour François Bayrou, ce qui correspond à 15 % des suffrages. Dans certains quartiers, à cette occasion, c'est près de 20% des électeurs qui se sont mobilisées derrière notre candidat.

Comme près de 7 millions de français, ces électeurs ont exprimé leur souhait de sortir du clivage gauche/droite. Ce formidable succès a appelé à la création d'un nouveau parti, le Mouvement Démocrate.

Aux législatives, Jean Thary, a recueilli près de 8 % sur la circonscription. Eu égard au taux d'abstention record et compte tenu de la dynamique présidentielle, ce score constitue une rampe de lancement intéressante.

Le MoDem romainvillois veut inscrire une nouvelle page de l'histoire politique de notre commune.

L'heure n'est plus à la politique des clans, nous en savons quelque chose sur notre commune, mais à la politique des projets.

Nous vous invitons à y réflechir avec nous.

Serge Bardin