27 déc. 2007

Gauche non citoyenne

Quelle soit en comité ou en mouvement, la « gauche » municipale s’est désavouée en ne renouvelant pas les conseils de quartier l’année prochaine.

La participation de tous au débat local est une exigence de la démocratie moderne que les dernières équipes municipales n’ont pas su relever.

Alors que la loi ne l’exigeait pas pour les communes de la taille de Romainville, l'institution de conseils de quartier à Romainville était une des propositions de la « Gauche citoyenne » en 2001.

Les premières réunions avaient créé un enthousiasme chez beaucoup d’entre nous, au-delà des sympathisant du Comité citoyen car, il faut le dire, les conseils de quartier étaient un cadeau faits aux alliés d’alors de Mme Valls.

Les conseils de quartier n’étaient pas que le Comité citoyen mais ils l’étaient quand même beaucoup.

Cet enthousiasme exprimait un vrai souhait d’engagement teinté cependant de beaucoup de naïveté et d’illusion.

Beaucoup de participants n’avaient pas d’engagement politique ou associatif, ce fut pour eux une première expérience de l’action collective, une prise de conscience de possibilité d’action dans une ambiance de convivialité et de partage.

Cependant, aucune volonté politique, au-delà de cette instauration, ne fut alors affirmée pour accompagner cette démarche, pour expliciter auprès des services son fonctionnement et son intérêt ou pour favoriser une adhésion du plus grand nombre. Le Maire eu toujours sur ces conseils de quartier un intérêt craintif plus qu’enthousiasme.

Quelques habitants avaient rédigé une charte de fonctionnement sans connaître et savoir comment ces conseils allaient se positionner dans l’organisation municipale.

L’engagement de quelques-uns uns sur les quartiers permettait de maintenir un semblant d’existence dont la Municipalité savait user et abuser.

Le « flou conceptuel » des conseils de quartier, souligné dans le rapport remis à la Municipalité, existait dès l’origine. A plusieurs reprises, des propositions des habitants au sein même des conseils de quartiers avaient été faites afin d’améliorer le fonctionnement et de rendre le dispositif plus clair dans ses moyens et ses objectifs auprès de l’ensemble des habitants.

Les conseils de quartier disposaient ainsi d’une enveloppe budgétaire importante dont ils ne savaient que faire. Une vrai démarche d’accompagnement pédagogique sur la gestion de l’argent public aurait pu être entreprise.

Non, rien ne fut entrepris pour soutenir les initiatives prises ou les volontés exprimées sur les quartiers.

La Municipalité ne mis en place que des conseils de quartier « morts nés ».

La disgrâce du comité citoyen mis un terme aux conseils de quartiers qui survécurent encore dans une indifférence et un mépris ouvertement affichés de la Ville qui étaient déjà une honte pour une famille politique se disant citoyenne.

On se félicite de la fréquentation relativement importante des Ateliers urbains, mais n’est ce pas autre chose que de la communication politique ?

Ceux qui se déplacent à ces rendez-vous, ne viennent souvent que chercher de l’information sur des projets d’envergure. S’agit-il vraiment de participation, au sens d’être acteur de la chose publique, ou ne s’agit-il pas seulement d’une simple consultation des habitants.

Les conseils de quartier de Romainville avaient l’ambition de rendre les habitants des quartiers encore plus acteurs de leur quotidien.

Même si la démarche demeure en quête de légitimité, la volonté d’associer les citoyens à la décision, à l’évaluation et au contrôle de l’action publique est une nécessité. La démocratie participative se revendique comme une démocratie de proximité conçue au plus près du local.

Nous autres, démocrates, seront faire des propositions pour que vive cette exigence.

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