Michèle Alliot-Marie, ministre de l’intérieur, dévoile ce jour les contours de son plan de sécurité. La Seine-Saint-Denis jouera le rôle de pilote avant une extension à toute la France.
Michèle Alliot-Marie se défend de remettre en place une police de proximité. " Je ne veux pas d'une fausse proximité, ni d'une police qui joue le rôle des associations ", poursuit la ministre.
Le "Plan sécurité", qu'elle dévoile dans les colonnes du journal Le Parisien, sera expérimenté en Seine-Saint-Denis, « laboratoire d'excellence », avant d'être déployé dans toute la France, a de nombreux traits communs avec les " îlotiers" mis en place par le PS et supprimés par Nicolas Sarkozy à son arrivée place Beauvau en 2002.
" Mon plan prévoit des équipes localisées sur un secteur, formées à l'activité en milieu difficile, assurant une présence permanente, active, visible et dissuasive" , précise le ministre, qui compte " créer un véritable pacte de confiance entre la police et la population ".
Un rapport de l'Inhes pointait en octobre dernier les tensions entre jeunes des "quartiers" et police en Seine-Saint-Denis.
Pour renouer des liens souvent bien ténus, elle compte notamment sur l'éducation nationale, pour mieux faire connaître aux jeunes des quartiers les métiers de la sécurité.
Concrètement, la police de Seine-Saint-Denis sera dégagée de certaines tâches, comme la sécurisation du Stade de France les soirs de matchs, pour mieux se consacrer à la surveillance des quartiers.
Les socialistes avaient fait preuve de manque de volonté politique et de démagogie en n’affirmant pas la mission première de maintien de l’ordre de la police, le ministre Sarkozy l’avait démantelé, " vous n'êtes pas des travailleurs sociaux", avait-t-il lancé lors d’un déplacement resté célèbre à Toulouse, à un îlotier qui lui présentait un tournoi de football organisé avec les jeunes du quartier, "les citoyens attendent d'abord de vous que vous arrêtiez les délinquants".
Peut-on s’attendre cette fois à moins de dogmatisme et de démagogie à quelques semaines des élections municipales dont le Président et le gouvernement souhaitent faire un enjeu de politique national ?
Où en est-on à Romainville depuis les dernières échéances électorales locales ou l’ensemble des listes avait mis le sujet en avant ?
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