27 juin 2011

Autolib' de quoi?

Il est étonnant de voir les élus EELV de Romainville se singulariser à ce point et de prendre systématiquement le contrepied des autres élus du secteur (Bagnolet et Montreuil pour ne citer qu'eux) sur des sujets comme Autolib, pompe à ordures par exemple.

Il ne faut s'étonner de rien de la part de ceux qui étaient d'accord avec le fait qu'on coupe les peupliers entourant le Stade Stalingrad pour pouvoir utiliser une pelouse en plastique, et bien d'autres choses encore ….

Voici un article du JDD à propos d'Autolib : « Ces villes qui refusent Autolib' »

Le futur réseau de voitures en libre-service démarre les travaux, avec 700 stations programmées à Paris. Mais huit communes limitrophes rejettent le projet. Pour l’instant.

En juillet-août, engins de chantier et ouvriers casqués seront plus nombreux qu’à l’accoutumée dans la capitale. Les 250 premières stations d’Autolib’ doivent être construites de la mi-juillet à septembre, pour entrer ensuite en phase de test pendant deux mois, d’octobre à fin novembre. Le grand lancement des voitures en libre-service aura lieu le 1er décembre.

Lundi, le conseil de la ville doit voter une délibération autorisant l’implantation en surface de ces futures stations (580 emplacements sont proposés), 200 autres seront installées en sous-sol dans des parkings. Quarante-cinq autres communes font partie du syndicat. Mais neuf villes limitrophes de Paris* n’y ont pas adhéré. "Plus le maillage sera serré, plus le service fonctionnera, reconnaît Annick Lepetit, mais ces villes pourront toujours venir en cours de route."

"Nous pensons que cela ne fonctionnera pas"

Le Pré-Saint-Gervais fait partie de ces cités bordant le périphérique qui n’ont pas encore signé pour Autolib’, car elle n’est "pas techniquement prête". Les autres refusent la Blue Car pour des raisons de coût d’abord : les villes adhérentes doivent subventionner la construction de quatre stations au moins, soit débourser au minimum 200.000 €. C’est, par exemple, le cas de Clichy-la-Garenne, qui ne veut pas se lancer en période de restriction budgétaire. Pour aider les villes à se doter de stations, le syndicat Autolib’ a reçu 4 millions d’euros de la Région et a contracté un emprunt de 18 millions : la moitié des 46 villes adhérentes ont demandé un prêt au syndicat, qu’elles rembourseront lorsqu’elles toucheront les premières redevances.

D’autres voisines de Paris sont attentistes et pragmatiques, comme Vincennes. "Contrairement à Vélib’, Autolib’ ne suscite pas l’engouement de nos habitants, qui peuvent prendre le métro, le RER ou le bus, et disposent souvent d’une voiture", explique-t-on au cabinet du maire, Laurent Lafon (Nouveau Centre). La commune peu étendue (2 km²) ne veut pas non plus sacrifier des places de parking.

D’autres communes sont opposées par principe, dont Ivry, Montreuil et les villes de l’agglomération Plaine Commune – dont Saint-Denis et Aubervilliers – et ont refusé la Blue Car pour des raisons écologiques. "Pour nous, ce n’est pas la bonne façon de diminuer le nombre de propriétaires de voitures, précise Fabienne Vansteenkiste, adjointe de Dominique Voynet (EELV), chargée des déplacements. Cela va générer des trajets supplémentaires : il faudra conduire des Autolib’ des stations trop pleines vers les stations vides. A priori, nous pensons que cela ne fonctionnera pas : cela coûtera cher, cela générera des déplacements parasites de voitures et ne jouera pas sur les déplacements pendulaires du travail au domicile, le vrai problème." Mais, à Aubervilliers, à Vincennes, comme à Montreuil, on reconnaît que si cela marche… les villes prendront le train d’Autolib’.

* Gentilly, Le Kremlin-Bicêtre, Ivry, Vincennes, Montreuil, Le Pré-Saint-Gervais, Aubervilliers, Saint-Denis, Clichy-la-Garenne. »

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