30 juin 2008

De la dépendance énergétique

Le prix du baril de pétrole devrait avoisiner 200 dollars l’année prochaine nous promet-on.

Quelles différences dans les politiques publiques, quelle prise de conscience observons-nous ?

Pas grand chose, du colmatage, des compensations par-ci, des baisses d’impôts par-là mais rien de véritablement constructif pour l’avenir. L’avenir qui sera sans aucun doute inscrit sous l’ère de l’énergie chère.

En 1973 lors du premier choc pétrolier, qui était du, pour l’essentiel, à une entente des pays producteurs pour négocier ensemble une hausse de prix, partout à travers l’Europe on a mis en place des dispositifs « anti gaspi », encouragement aux économies, journées sans voiture, aide à l’isolation thermique, recherche de source d’énergies alternatives etc… Aujourd’hui, alors que les raisons ne sont plus conjoncturelles mais structurelles, que nous entrons dans une économie de pénurie énergétique, rien, aucune mesure, aucune campagne de communication, et surtout aucune véritable politique d’investissement.

Gouverner c’est prévoir disait le philosophe et bien nous bien mal gouvernés. Cette situation était annoncée depuis plus de trente ans (voir le rapport du club de Rome) et cependant rien n’a été fait. Lorsque l’on voit comment sont construits les immeubles de bureaux, les habitations, les lieux publics, avec l’hiver le chauffage et l’été la clim, on s’en rend bien compte !

A présent, il est urgent de réorienter les politiques publiques aussi bien nationales que locales. De donner la priorité des investissements vers la baisse des consommations énergétiques.

Au niveau local les villes doivent investir massivement dans l’amélioration des immeubles dont elles ont la charge, écoles, installations sportives, logements sociaux. Investir aujourd’hui pour moins dépenser demain.

Et notre ville ne doit pas s’exclure de cette volonté !

Il existe encore à Romainville des bâtiments communaux, les écoles en particulier sans double vitrage, avec des hauteurs sous plafond trop importantes, des systèmes de régulation inefficaces ou inexistants, dans les logements sociaux c’est la même chose, on voit souvent en plein hiver des fenêtres ouvertes car il fait trop chaud dans certains appartements et trop froid dans d’autres, c’est ce qui s‘appelle jeter l’argent par les fenêtres.

A l’heure ou les dépenses des familles augmentent, il est impératif de tout faire pour baisser les charges des locataires et les impôts des contribuables.

Arrêtons les investissements de prestige, les investissement inutiles et mettons le paquet pour réduire notre dépendance !

François DELBOSC

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