15 oct. 2015

Une famille de Gagarine ...

La famille D, expulsée, et qui fait l'objet d'un si grand élan de solidarité des jeunes et des moins jeunes, est victime de ce qu'elle est, là où elle est ...

Une famille nombreuse d'origine africaine, un père de famille âgé, 9 enfants, certains qui réussissent, d'autres pour qui cela est plus difficile.

Une vie à l'africaine, ouverte à la famille, aux amis, une vie généreuse.

Des loyers pas toujours payés à temps, des dettes, un papa pas très à l'aise avec les formalités administratives, un peu dépassé par la vie, par tout cela !

Des troubles de voisinages et des troubles de jouissance difficilement qualifiables en tant que tels pour une famille nombreuse habitant un rez-de-chaussée. 

Une famille qui finalement ne s’inscrit pas dans le Gagarine de Brenac et Gonzales, les architectes du projet de rénovation ... une famille, comme tant d'autres du quartier, pas assez rambla, pas assez Place du commerce ... des enfants qui jouent devant chez eux sur le parterre à peine herbeux, loin des toits végétalisés, une famille inlogeable, inrelogeable !

Seulement, les institutions ne sont pas à la hauteur? y a-t-il pour ces familles un vrai accompagnement social? Non, répondent les associations qui chaque jour sont aux cotés de ces familles et gèrent le malaise social.

Ce qui s'exprime ici par la jeunesse (énormément présente ici alors qu'on la cherche habituellement dans le débat publique) et par les familles de Gagarine, c'est une peur, une angoisse vis-a-vis de ce quartier, le leur, que l'on montre transformer et dans lequel ils ne se reconnaissent pas, ne se voit pas.

Romainvillois, inquiets de la ville à venir que l'on nous propose, nous sommes tous la famille D !
 

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