Certains attendaient une guerre de tranchée entre l’Etat et les élus de gauche de la plus puissante région de France, l’Ile-de-France. Mais non, la guerre du Grand Paris n’aura pas lieu. Hier à la Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris, Nicolas Sarkozy a dévoilé son projet pour le développement de la région capitale.
Le chef de l’Etat a désamorcé d’emblée toute polémique en renvoyant aux « générations futures » le soin de créer une nouvelle collectivité censée prendre en main les destinées d’un Grand Paris. Là où les barons PS de la région, Jean-Paul Huchon à la tête du conseil régional et Bertrand Delanoë, le maire de Paris, redoutaient une tentative de reprise en main de l’Etat pour mettre au pas les élus locaux et préparer la reconquête aux régionales de 2010, Nicolas Sarkozy a simplement lancé : « Ce projet, nous allons le faire ensemble, quel sens cela aurait que l’on s’oppose ? Dans les RER d’Ile-de-France, il y a des gens de gauche, de droite, alors pourquoi ne pourrions-nous pas nous entendre ? » Oubliées donc les propositions d’Edouard Balladur sur la fusion entre les trois départements limitrophes de Paris et la capitale. Oubliée aussi la communauté urbaine évoquée par Sarkozy lui-même il y a deux ans. Il y aura bien un Grand Paris, mais c’est un Grand Paris de projets qu’a dévoilé le chef de l’Etat (lire ci-dessous).
« La locomotive de la France »
Améliorer des transports « à bout de souffle », « rester au premier rang économique », relancer de grands gestes architecturaux parce que « le beau est une dimension essentielle de la qualité et de la dignité de la vie humaine » : voilà les objectifs pour faire de la région parisienne la « locomotive de la France ».
Au bout du compte, une certaine unanimité a accueilli le discours du président. « Je note une volonté de travailler avec nous, d’être collectif, s’est félicité Bertrand Delanoë. Le chef de l’Etat a su évoluer et nous écouter. » Le maire de la capitale aurait souhaité que le chef de l’Etat s’engage davantage en termes de logements sociaux ou de solidarité fiscale entre les territoires riches et pauvres de l’Ile-de-France.
Longtemps hostile au Grand Paris, le président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, a salué l’annonce de 35 milliards d’euros pour les transports, même si « on attend du gouvernement qu’il dise concrètement combien il met sur la table et quelles sont les nouvelles recettes qu’il met à disposition des collectivités locales ». En matière de finances, Nicolas Sarkozy s’est donné « deux mois » pour trouver un accord avec tous les partenaires, sans dire ce qu’apportera l’Etat.
Le Parisien - 30 avril 2009
La guerre de tranchée n'est plus semble-t-il à l'ordre du jour ... que devient alors l'argument du "Gros Paris" des municipalités engagées dans le projet d'agglomération qui nous concerne, à savoir mettre en place un "machin" capable d'exister en face du "Grand Paris" ...?
Et si nous parlions plutôt de communauté de projet!
Le chef de l’Etat a désamorcé d’emblée toute polémique en renvoyant aux « générations futures » le soin de créer une nouvelle collectivité censée prendre en main les destinées d’un Grand Paris. Là où les barons PS de la région, Jean-Paul Huchon à la tête du conseil régional et Bertrand Delanoë, le maire de Paris, redoutaient une tentative de reprise en main de l’Etat pour mettre au pas les élus locaux et préparer la reconquête aux régionales de 2010, Nicolas Sarkozy a simplement lancé : « Ce projet, nous allons le faire ensemble, quel sens cela aurait que l’on s’oppose ? Dans les RER d’Ile-de-France, il y a des gens de gauche, de droite, alors pourquoi ne pourrions-nous pas nous entendre ? » Oubliées donc les propositions d’Edouard Balladur sur la fusion entre les trois départements limitrophes de Paris et la capitale. Oubliée aussi la communauté urbaine évoquée par Sarkozy lui-même il y a deux ans. Il y aura bien un Grand Paris, mais c’est un Grand Paris de projets qu’a dévoilé le chef de l’Etat (lire ci-dessous).
« La locomotive de la France »
Améliorer des transports « à bout de souffle », « rester au premier rang économique », relancer de grands gestes architecturaux parce que « le beau est une dimension essentielle de la qualité et de la dignité de la vie humaine » : voilà les objectifs pour faire de la région parisienne la « locomotive de la France ».
Au bout du compte, une certaine unanimité a accueilli le discours du président. « Je note une volonté de travailler avec nous, d’être collectif, s’est félicité Bertrand Delanoë. Le chef de l’Etat a su évoluer et nous écouter. » Le maire de la capitale aurait souhaité que le chef de l’Etat s’engage davantage en termes de logements sociaux ou de solidarité fiscale entre les territoires riches et pauvres de l’Ile-de-France.
Longtemps hostile au Grand Paris, le président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, a salué l’annonce de 35 milliards d’euros pour les transports, même si « on attend du gouvernement qu’il dise concrètement combien il met sur la table et quelles sont les nouvelles recettes qu’il met à disposition des collectivités locales ». En matière de finances, Nicolas Sarkozy s’est donné « deux mois » pour trouver un accord avec tous les partenaires, sans dire ce qu’apportera l’Etat.
Le Parisien - 30 avril 2009
La guerre de tranchée n'est plus semble-t-il à l'ordre du jour ... que devient alors l'argument du "Gros Paris" des municipalités engagées dans le projet d'agglomération qui nous concerne, à savoir mettre en place un "machin" capable d'exister en face du "Grand Paris" ...?
Et si nous parlions plutôt de communauté de projet!
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