1 mai 2014

Avant que le bateau coule !



La Municipalité invitait lundi dernier au Palais des Fêtes les parents d’élèves à une restitution des réflexions sur l’organisation des rythmes scolaires à la rentrée prochaine. 

Une présentation, qui se voulait dynamique du proviseur conseiller municipal délégué à l’éducation essayait de convaincre de la pertinence des« scénarii » retenus pour les enfants Romainvillois, les quelques parents présents.
L’assemblée étaient composé essentiellement d’élus et de professionnels (services de la ville et enseignants) et l’ont sentait encore une vraie tension entre les animateurs des centres de loisirs et les professeurs des écoles.
On peut sans doute regretter le manque de mobilisation des parents mais on ne peut en être surpris vu la complexité de mise en œuvre d’une réforme ubuesque et idéologique.
Si les parents présents – ceux qui avaient participé aux comités de suivi, reconnaissaient un mieux dans la concertation, tous précisaient néanmoins que l’on partait de si loin que cela n’était pas aurait été une mauvaise surprise.
Le discours de la Municipalité est on continue, on persiste … « On réduit la voilure. Puis on montra les voiles le moment venu … » a précisé le Proviseur. Le bateau risque plutôt de couler si la Ville persiste !
Alors que le gouvernement discrètement commence à détricoter la réforme, que le ministre parle pudiquement d’ajustements, que de nombreuses mairies annoncent qu'ils n'appliqueront pas la réforme, à Romainville on expérimente encore de nouvelles formules qui s’en le dire, rallonge la journée des enfants en pariant sur la mobilisation des équipes (vu l’ambiance entre les animateurs et les enseignants, c’est pas gagné !) et le savoir faire d’intervenants spécialisés dont certains parents témoignent encore que pour quelques uns d’entre eux ce sont de « véritables catastrophes » pour les enfants.Ainsi, encore trop d'enfants (les plus grands) fuient les ateliers proposés - de nouveaux "orphelins" non plus de 16h30 mais de 15h30 !

En outre, la question du financement reste entière, puisque la reconduction du fond de péréquation destiné à compenser les dépenses des collectivités n'est toujours pas actée.
 

Une nouvelle fois, nous réaffirmons que les écoles romainvilloises ont plus besoin de continuité que d'"aménagements". Cette réforme, coûteuse pour les Français et les collectivités locales, menace l’école de la République et creuse les inégalités entre les territoires.
Alors qu’une enquête récente auprès des écoles pointe que c'est « la méfiance, voire la défiance » qui domine le discours des directeurs vis-à-vis de ces parents qu'ils croisent à la grille de l'école, il faut se concentrer sur l'essentiel, à savoir apprendre à lire, à écrire, à compter.
 

Il faut redonner confiance aux parents dans l’école de la République !


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