21 sept. 2010

CQFD


On va dire que cette affaire pompe à ordure m’obsède mais j’aimerai apporter une nouvelle information.

Si vous vous souvenez bien du dossier, un des arguments massue en faveur du projet est la suppression de la « noria de camions benne » qui circulent dans la ville. En réalité il s’agit de la suppression de 4 tournées hebdomadaires, représentant un total de 9 km par tournée soit 1872 km par an. Il faut également se souvenir que le transport des ordures de Romainville vers les centres de traitement (incinérateur pour les déchets ménagers et usine de tri pour les emballages) se fera toujours par camion.

Mais oh surprise que lit on ?

En se qui concerne les déchets ordinaires, ils ne resteront pas plus de 24h dans l’usine, quant aux emballages ils seront enlevés chaque semaine. Ce qui fait donc 7 transports hebdomadaires vers l’incinérateur et 1 vers l’usine de tri au lieu de 3 et 1 aujourd’hui. Soit le double, voir même plus, car l’incinérateur est plus loin que l’usine de tri. Donc ,en résumé la pompe à ordure va générer une augmentation des kilomètres de camion parcourus.

CQFD

François Delbosc

2 commentaires:

Jean-Luc a dit…

Surtout, monsieur Delbosc, ne lâchez pas cette affaire.
Continuez, pour nous tous, à être obsédé par l'affaire de la pompe à ordure. Il est important pour l'avenir de Romainville que ce projet n'aille pas à son terme. Tant pis si nous devrons payer des indemnités à ENVAC pour rupture de marché, l'arrêt de cet attrape-nigaud allégera les finances municipales dans le futur.
Et d'ailleurs, si la société ENVAC nous fait un procès, nous pourront plaider la faute de leur part, pour s'être rendu coupable de "vente forcée à municipalité en état de faiblesse, d'hypnose progressiste et de sujétion au Marché mourant (*) de l'écolo-business".

(*) l'éclatement de la "bulle verte" se profile à l'horizon. Il ne serait pas étonnant que des boîte comme ENVAC, après s'être développées sur la vague de la finance internationale incontrôlée, se retrouvent dans moins de cinq ans asséchées par leurs débiteurs insolvables ou en faillite. Je note par exemple sur le site d'ENVAC que les premiers contrats de leur pompe à ordure ont été signés avec des clients aussi solides que les promoteurs immobiliers de Dubaï, ceux de l'Espagne gavée de subventions européenne, ou avec le stade de Wembley inauguré en 2007 au moment de l'acmé de la finance folle, et qui n'est pas certain d'être rentable financièrement au delà des JO de 2012 (Wembley est le stade le plus coûteux jamais construit).
Il n'y aura peut-être pas de procès avec ENVAC si nous stoppons unilatéralement la machine "pompe à ordure" ...car il se pourrait qu'il n'y ait bientôt plus d'ENVAC.

Jean-Luc a dit…

Les calculs que vous faites sont la meilleure façon de démonter l'entourloupe de la pompe à ordure. Vous aviez commencé de belle manière à le faire en mars dernier dans un texte relayé par les blogs de Bruno Bellegarde et du PC romainvillois.

Vous preniez en compte le calcul du "bilan carbone" de la seule installation du système : transport des matériaux depuis l'usine espagnole, transport des matériaux issus de l'excavation, etc. Nous étions déjà à l'équivalent du carbone dépensé en une cinquantaine d'années de collecte des déchets à Romainville. Si on y ajoute le carbone produit pour fabriquer en Espagne tous ces matériaux, et les allées et venues qui seront nécessaires à travers la ville pour la maintenance du système, pour que les bornes soient maintenues en état de marche, ou simplement nettoyées régulièrement aux abords (combien de déchets finiront renversés AUTOUR des bornes de collecte ?), nous sommes dans un bilan carbone digne d'une gigantesque usine à charbon de la fin du XIXème siècle. Où est l'écologie au milieu de cette débauche de carburant, de ferraille, de caoutchouc, de béton, de plastique et d'autre joyeusetés lâchées dans la nature inutilement ? Cette usine va générer plus de déchets que les Romainvillois en produiront en un siècle !
Et dans un siècle il faudra se débarrasser de cette usine, devenue elle aussi un déchet inutile. Nos arrière-petits-enfants romainvillois ne riront plus à ce moment-là ...car il leur faudra encore payer. Payer les déchets laissés par cette entreprise privée, qui aura su berner leurs parents, grands-parents, et arrière-grands-parents que nous sommes.

Joli bilan, issu de la fantaisie d'une élue de passage au début du XXIème siècle, et qui adorait le Saint-Progrès ...jusqu'à l'égarement.

( Pardon, je n'ai pas trouvé votre texte chez vous ; pour les lecteurs de ce commentaire qui voudraient en prendre connaissance, le voici donc chez "Romainville Perception" : http://93230romainville.canalblog.com/archives/2010/03/29/17405347.html )