15 mars 2010

La honte

Militant démocrate, oui, ce matin, j’ai honte !


Honte pour une république qui ne donne plus envie de se déplacer aux urnes à 70% de nos concitoyens, honte pour des partis politiques qui ne savent plus mobiliser les français …


On ne cesse de le répéter et de s’inquiéter de l’abstention massive à chaque élection, il est maintenant de la responsabilité des partis politiques et, encore plus, des partis majoritaires, de proposer des solutions, de changer de mode de fonctionnement afin que chaque citoyen se sente légitime à s’exprimer, afin que le vote de tous soit considéré, afin que la parole du peuple reprenne sens !


Militant du Mouvement démocrate, oui, ce matin, je suis déçu et en plein désarroi !


Pour n’avoir pas su convaincre, pour n’avoir pas su exister dans cette campagne électorale, pour n’avoir pas su parler aux français, pour n’avoir pas affirmé notre identité, oui, militant du Mouvement démocrate, j’ai honte !


Nous nous sommes trompés lors des européennes en faisant de cette élection un débat national pro ou anti Sarkozy, nous nous sommes trompés encore cette fois-ci en faisant de cette élection, un débat sur les trains qui arrivent à l’heure.


Nous ne pouvons nous contenter d’affirmer que nous sommes nécessairement dans la vérité bien que minoritaire, nous nous devons de relever le défi de notre espérance.


Cet échec permet de mettre à l’écart la question de nos alliances possibles. Il rend nécessaire de nous poser la question fondamentale de notre identité politique.


Nous ne sommes pas le parti de l’entreprise, nous ne sommes pas le parti des travailleurs, nous ne sommes pas le parti de la Terre, nous ne sommes pas le parti du changement pour le changement.


Nous sommes le parti d’un choix exigeant et radical, celui de l’homme.


Alors, affirmons-le lors des rendez-vous électoraux.


Le prochain rendez-vous électoral (les cantonales en 2011) sera celui des solidarités, solidarités entre les hommes, entre les générations, entre les territoires. Nous ne pouvons pas le rater !



S. Bardin

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Voici la communication des adhérents d'Allemagne, d'Europe du Nord et d'Europe Centrale:

http://www.modem-allemagne.com/index.php?option=com_content&view=article&id=122:prise-de-position-suite-aux-resultats-des-elections-regionales&catid=41:tribunes&Itemid=63

Dimanche, 14 Mars 2010 21:12

Ce dimanche 14 mars 2010 a eu lieu le premier tour des élections régionales.

Le Mouvement Démocrate Allemagne, le Mouvement Démocrate Europe du Nord et le Mouvement Démocrate Europe Centrale et Orientale s'étaient déjà exprimés sur la stratégie qu'ils trouvent non adaptée pour 3 raisons :


* décider à Paris ce qui doit se passer dans les régions, contre l'avis des militants locaux, est contraire aux discours d'un parti se voulant décentralisateur et démocratique ;

* fermer la porte à toute alliance locale avec l'UMP met sur un pied d'égalité tous les leaders de ce parti et concomitamment tous les Présidents de région PS sortants, et ne correspond pas au discours d'un parti se voulant rassembleur ;

* faute d'un accord au sommet avec Europe-Ecologie, refuser tout dialogue avec eux dans certaines régions dans lesquelles une alliance de premier tour eut permis une victoire (autour de nombreux thèmes de convergence) ne correspond pas au discours d'un parti dont le développement durable constitue une orientation fondamentale, d'ailleurs quasiment absente du Petit Livre Orange.

Trois décisions qui ont pesé lourd ce dimanche 14 mars.

L'analyse que nous faisions après les européennes reste la même : le manque de démocratie en interne n'a pas été résolu, et loin de là, malgré toutes les promesses faites lors du Conseil National de juillet 2009.

Le MoDem ne suscite plus l'attention et ne présente plus de perspectives. C'est un gâchis immense d'énergie militante, mais aussi de compétences et de talents.

En conséquence de quoi, les MoDem Allemagne, Europe du Nord et Europe Centrale proposent quatre mesures importantes à mettre en place immédiatement après les régionales :


1. Promotion de François Bayrou au poste de Président non-exécutif (« Chairman ») du Mouvement, chargé de la réflexion politique.

2. Emergence d'une Présidence Exécutive distincte (« CEO ») ayant pour mission la mise en place d'une organisation démocratique et efficace en vue d'une alternance en 2012.

3. Avancer concrètement et publiquement dans la création d'une coalition d'alternance crédible face à la politique actuelle de l'UMP, dont le premier quinquennat a été caractérisé par la mise en place d'une dérive autoritaire, inégalitaire et teintée de népotisme. Cette coalition devra être négociable et négociée avant le premier tour.

4. Insister sur notre apport intellectuel et idéologique au programme dans le cadre de cette alliance : comment construire concrètement, dans le cadre d'une économie industrielle mixte public-privé, une société et une économie durables ?

Ces mesures nous apparaissent comme celles de la dernière chance pour sauver un courant d'idées qui, faute d'organisation et de stratégie adéquate, est en train de mourir.

Si ces mesures n'étaient pas appliquées, les adhérents et instances des Mouvements Démocrates en Allemagne, Scandinavie et Europe Centrale prendraient leurs responsabilités.

Le Bureau du Mouvement Démocrate Allemagne
Le Bureau du Mouvement Démocrate d'Europe du Nord
Le Bureau du Mouvement Démocrate Europe Centrale et Orientale